Messes papales à la télévision

Un article bien senti de Sandro Magister sur les retransmissions télévisées en relation avec le Pape: un désastre! (22/3/2008)
Merci à Sheelagh de m'avoir fourni le lien, il m'avait échappé.
magister.blogautore.espresso.repubblica.it/
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Il n'y a pas que les messes, d'ailleurs!
Les audiences du mercredi, telles que retransmises à la télévision, tiennent pratiquement du supplice -ou du sabotage, au choix!
La réalisation ne nous montre JAMAIS les réactions du Saint-Père aux nombreuses manifestations d'affection des pélerins (on peut les voir après, craquantes, sur les photos des agences), mais SYSTEMATIQUEMENT les spectateurs (on ne peut plus parler de pélerins) distraits, désinvoltes , surpris en des attitudes irrespectueuses, voire choquantes. Ceux qui ont l'oeil vissé à leur appareil photo, l'oreille collée à leur portable, font des clins d'oeil, des grimaces, de stupides gestes des bras pour attirer, précisément, l'attention des caméras, ou se grattent le nez.

Je ne suis pas certaine qu'il s'agisse de pur hasard, et qu'il n'y ait aucune intention malveillante.

Et je ne parle pas du son, par charité!!

Il ne reste qu'à formuler (sans illusion) le voeu que la voix influente du célèbre journaliste italien soit entendue.

Sur un théme voisin (re)lire la traduction d'un article paru il y a un an sur le site Petrus:
L'errore di nascondere l'umanità del papa


Une réalisation toute entière bonne à jeter
16 Mars, 2008

Avec la procession et la messe du Dimanche des Rameaux, le 16 Mars, place Saint-Pierre, Benoît XVI a donné le coup d'envoi des rites de la Semaine Sainte.
Comme cela se produit désormais depuis quelques mois, au centre de l'autel étaient posés une croix et un candélabre allumé.
Le pape célébrait l'eucharistie tourné vers la croix. Et les fidèles, consciemment ou non, en faisaient autant, rétablissant ainsi un élément de la tradition qui, durant les dernières décennies avait été perdu.
Comme toujours, la célébration a été retransmise par différentes télévisions.
La réalisation, cependant, a montré son habituelle insensibilité aux exigences du rite.

Une logique élémentaire voudrait que les retransmissions télévisées d'une célébration papale rendent visible au public la célébration elle-même. Les écrans géants, Place Saint-Pierre devraient eux aussi servir à cela: montrer de près aux fidèles ce qui se déroule sur l'autel lointain.
C'est le contraire. Une grande quantité d'images est constituée de cadrages rapprochés des fidèles. Comme si c'était cela que souhaitaient ceux qui veulent assister à une messe transmise par la télévision.

D'autres programmes télévisés ne souffrent pas de ce type de falsifications.
Par exemple, le spectateur d'une oeuvre lyrique à la télévision voit et écoute l'oeuvre, pas les visages des spectateurs présents au théatre, ni les bavardages d'un chroniqueur qui se superposeraient à la musique.
De la même manière, le spectateur d'une messe papale en direct télévisé s'attend à voir et à écouter simplement la messe, et rien d'autre.
Ce qui nous est fourni est au contraire un fatras d'images en grande partie hors-sujet.
Pour ne rien dire du son.

De grossières erreurs de cadrages contribuent également à aggraver le désastre.
Lors de la messe du Dimanche des Rameaux, au début de son homélie, le pape n'a pas été cadré, comme cela aurait été logique: l'homélie a commencé pendant que les images virevoltaient ici et là.
Et pendant le chant de la Passion exécuté par trois diacres-chanteurs, à chaque fois qu'un d'eux était cadré, c'était presque toujours celui qui ne chantait pas. C'est comme si, dans un concert, on montrait le ténor pendant que chante la soprano, ou bien on montrait les flûtes pendant qu'il y a un solo de violons.
[Les retransmissions télévisées des célébrations papales sont effectuées par le Centro Televiseo Vaticano avec la collaboration de la RAI: Liturgia papale, radio e televisione]


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