Küng (utilisé) contre le Pape

Le "théologien contestataire" vient de publier ses mémoires, et il est interrogé dans La Repubblica. Réponse dans l'Avvenire. (24/5/2008)


Quelques remarques, en guise d'introduction aux deux articles qui suivent:
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- D'abord, la presse qui se dit progressiste (n'est-ce pas un pléonasme?) mais qui est plutôt athée-libertaire, et dont en Europe, La Repubblica peut apparaître comme une des têtes de file, accentue ces jours-ci les attaques contre l'institution ecclésiale - c'est-à-dire contre le Pape.
Coup sur coup, une interviewe du cardinal Martini (voir ici: Le derby Ratzinger-Martini ), puis une de Hans Küng, chacun d'eux venant de faire paraître un livre que, grossièrement, on peut qualifier de "contre Ratzinger"... bien que l'on ne puisse pas tout à fait les placer sur le même plan, car le Cardinal Martini, lui, est encore un homme d'Eglise.
C'est trop pour être un simple hasard, d'autant plus que ces deux articles sont, ou vont être, repris par l'ensemble de la presse mondiale, qui joue ici admirablement son rôle de caisse de résonnance.

- Quelle que soit la valeur de ses théories (qui m'inspirent personnellement la plus grande antipathie) Hans Küng est à la limite de la mégalomanie.
"Moi, moi, moi, je... ".
Il est d'une vanité insupportable, mais je soupçonne que cet ego démesuré n'est que la marque de son dépit et de sa jalousie envers son ex-collègue.


Un faiseur de Pape?

En lisant entre les lignes, on a pratiquement l'impression (ahurissante) que c'est grâce à (ou à cause de) Hans Küng que nous avons aujourd'hui un Pape qui s'appelle Benoît XVI!!


Je ne sais pas s'il est sincère quand il dit qu'il est au service de l'Eglise (j'en doute) , mais dans ses propos, il y a un immense absent: Jésus. A ce niveau, la comparaison avec Ratzinger/Benoît XVI est écrasante.

- Les pistes qu'ils donnent pour soi-disant réformer l'Eglise, ne sont qu'un mode d'emploi pour la démolir, il ne peut pas l'ignorer. Et c'est l'unique raison pour laquelle les medias lui donnent si complaisamment la parole: car bien entendu, que la Repubblica s'intéresse à la théologie, à la Curie Romaine et à la doctrine morale de l'Eglise, personne n'y croit un seul instant, et Küng, "le pauvre" (dixit Messori), n'est là que pour faire un tour de piste..
Il suffit de lire une certaine presse française pour voir que malheureusement, et comme il le dit, il n'est pas seul.

- Parmi ses réponses, dont presque chacune est une provocation calculée, astucieusement amenée par l'interviewer, celle-là est peut-être l'explication de son aura médiatique:
"... j'ai avancé dans mon travail scientifique, depuis la recherche oecuménique, le problème de l'unité des chrétiens, celui de la paix parmi les religions, jusqu'au thème de l'éthique mondiale, qui est maintenant au centre de mon travail. .... il y a une ligne de travail qui continue et dont je suis convaincu qu'elle servira "

Cela évoque beaucoup ce que Vladimir Volkoff appelait "dieutoutlemonde", et Jean Madiran, dans un récent éditorial, citant un abbé, MASDU: la religion recrutée et cantonnée dans le rôle de Mouvement d'Animation Spirituelle de la Démocratie Universelle. C'est exactement ce que les medias veulent nous "vendre" à chaque fois qu'il est question de religion. C'est ce que notre président défend, consciemment ou pas, successivement dans ses discours du Latran et de Ryad.
Et il me semble que c'est diamétralement opposé à la conception de Benoît XVI , telle qu'il l'a rappelé encore tout récemment en s'adressant aux représentants des autres religions, lors de son voyage aux Etats-Unis:
J'ai constaté un intérêt croissant parmi les gouvernements pour parrainer des programmes visant à promouvoir le dialogue interreligieux et interculturel. Ce sont des initiatives louables. Dans le même temps, la liberté religieuse, le dialogue interreligieux et la foi basée sur l'éducation visent à quelque chose de plus que le consensus concernant les moyens de mettre en œuvre des stratégies pratiques pour faire avancer la paix. L'objectif plus large du dialogue est de découvrir la vérité....
(voir ici: http://benoit-et-moi.fr/USA/... )

- En lisant la notice biographique de Küng sur Wikipedia, on apprend que, en 2007, il a reçu un prix dans une loge maçonnique pour l'ensemble de son oeuvre.
Vous avez dit bizarre?...

- A propos de Hans Küng, voir aussi: http://beatriceweb.eu/Blog06/...


Les deux textes ci-dessous ont été reproduits sur le blog de Raffaella, avec les commentaires appropriés.
- paparatzinger-blograffaella...bosetti-intervista-hans-kng-dal
- paparatzinger-blograffaella...hans-kng-e-le-riforme-della-chiesa

Rappelons que L'Avvenire est le quotidien de la Conférence épiscopale italienne.
Il n'y a pas d'équivalent en France, car c'est un journal diffusé et lu (par exemple, lors de mes séjours à Rome, l'hôtel tout à fait laïc où je logeais le proposait à ses clients avec le reste de la presse italienne)
Ma traduction


Interviewe dans La Repubblica

Sortie de l´autobiographie du théologien Hans Küng

Quand le Pape me déçoit
" Il faut réformer l'Eglise"
" C'est moi qui ai offert à Ratzinger une chaire aussi importante pour sa carrière que celle de théologie dogmatique à Tubingen et pendant trois ans nous avons collaboré"
"Je devais mener ma bataille: j'avais un sens profond de la liberté"
"Je ne suis pas un loup solitaire ni un rebelle, je suis enraciné dans la communauté catholique" ;
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GIANCARLO BOSETTI

Ce fut Hans Küng, le théologien suisse, lui, le grand critique de la vision curiale-romaine de l'Église qui installa Joseph Ratzinger à la chaire-clé pour sa carrière, celle de théologie dogmatique de Tubingen.
« C'est moi qui l'ai proposé unico loco (candidature "sèche", sans les habituelles "trio" des concours académiques) pour la chaire parallèle à mienne, parce qu'il était le plus qualifié en Allemagne - explique-t'il - et je voulais quelqu'un de fort qui puisse collaborer avec moi. Et en effet nous avons collaboré. Pendant trois ans ».
L´intellectuel et religieux, 80 ans, connu dans le monde entier pour son inspiration conciliaire, oecuménique, ouverte au dialogue avec les autres religions, favorable à une procréation responsable, opposé au dogme de l´infaillibilité, auteur d'une importante trilogie sur Hébraïsme, Christianisme et Islam, est en Italie pour présenter le premier volume de son autobiographie "Mon combat pour la liberté. Mémoires".

Indubitablement il fit faire au futur Benoît XVI un bond décisif dans son ascension hiérarchique parce que Tubingen était une position d'immense prestige académique.

Tout de suite, l'envie vient d'ironiser: « il y a un risque » à appeler des professeurs forts .
« J'ai fait appel au collègue le plus fort, pas au médiocre ; des professeurs médiocres appellent des médiocres, des professeurs forts appellent des collègues forts. Ratzinger avait seulement 37 ans en 1965, mais qu'il était fort a été confirmé par la carrière qu'il a faite après. Durant les années du concile, je l'avais connu comme une personne sympathique.
Pendant trois ans, cela a bien fonctionné, nous avons rédigé ensemble une revue "Recherches oecuméniques" , ensuite il est allé à Regensburg et il est devenu de plus en plus conservateur. Et ensuite préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ».

- Et donc, n'avez-vous pas regretté cet appel unico loco ?
« Non, pourtant, par la suite, nos voies dans l'Église ont été totalement différentes. Lui et moi représentons deux façons d'être catholique, une dans le sens de la curie romaine, une dans le sens du Concile Vatican II. Et je ne suis pas le seul. Nombreux sont ceux qui partagent avec moi la conviction que l'Église a besoin de réformes. Seule une minorité exiguë, par exemple, partage la doctrine officielle d'Humanae Vitae sur l'opposition à une régulation responsable des naissances».

- Vous aviez un caractère destiné au rôle de rebelle, comme cela arrive à beaucoup ?
« Non, ce n'était pas mon destin. Il était simplement nécessaire que je mène mon combat. Certes j'avais un fort sens de la liberté, qui vient de ma jeunesse en Suisse, dans les années marquées, au-delà des frontières, par le nazisme et le fascisme, et qui vient de la culture de ma famille. Ensuite aussi, les sept années à Rome, au Collège Germanique et Hongrois et à la "Grégorienne", puis le Concile m'ont beaucoup enrichi, même si elles étaient porteuses de conflits. J'ai vécu un moment très intéressant. Mais je n'étais pas un rebelle, je savais être obéissant et collaborer avec autres ; j'ai toujours eu des amis, je suis enraciné dans la communauté chrétienne catholique. Je ne suis pas un loup solitaire ».

- Le conflit avec le « parti romain » de l'Église traverse votre vie. Vous décrivez les méthodes de contrôle de manière très crue: l´inquisition et les inquisiteurs, le terrorisme spirituel, le "mobbing", la dossier sur les dissidents, y compris celui sur vous. Pour la petite histoire (et les archivistes) il y même le numéro de code : « 399/57i ».
« C'est vrai, mais à Rome j'ai aussi eu beaucoup d'amis, et à Rome j'ai pu vivre de près des expériences extraordinaires, suivre le pontificat de Pie XII, assister et célébrer des rites dans la basilique Saint-Pierre. Je suis un "insider" de l'histoire de l'Église et je n'ai aucune rancune antiromaine. C'est vrai aussi que les expériences romaines m'ont rendu critique envers une conception de la Papauté qui est le produit du XIème (?) siècle. J'ai été un membre loyal de l'Église, loyal mais critique ».

- Vos mémoires racontent des déceptions, y compris à propos du « Pape des allemands », Pie XII.
« Certes , au début, il nous avait enthousiasmé, nous, au Collège Germanique. Il était comme l'un de nous, par sa culture, par son attention à la culture allemande, il semblait être ouvert, puis il est devenu de plus en plus rigide, et alors sont arrivées, avec Humani Generis les condamnations de théologiens comme Teilhard de Chardin, Yves Congar, les avertissements, les épurations envers les prêtres ouvriers, des choix qui me laissèrent de sérieux doutes qu'ils pouvaient correspondre à un esprit chrétien ».

- Et déception aussi, en ce qui concerne Ratzinger. Il y eut des moments où vous pensiez former avec lui et avec Karl Rahner un « club d'avant-garde » dans la réforme théologique, dans un sens oecuménique et ouvert à l´idée du salut résidant aussi dans les autres fois. Ratzinger, à l'inverse, est l´auteur de Dominus Iesus, la déclaration de 2000, qui ferme toute ouverture : nulla salus extra ecclesiam.
« Ma vision a été oecuménique depuis ma thèse sur le grand théologien suisse protestant Karl Barth et depuis mes premières années à Rome. Mais n'oublions pas que Concile a affirmé une vision oecuménique, a ouvert les portes à la réconciliation avec les Juifs, a valorisé la Bible dans la liturgie, a introduit l´usage des langues nationales, a reconnu la valeur du laïcat, a réformé la dévotion populaire : tout cela était l´aspect positif, mais ce n'était qu'une face. Il y en avait malheuresement aussi une autre ».

La «semaine noire » dans la troisième session du Concile, après la mort de Jean XXIII, avec Paul VI. Qui annule une bonne partie du travail commencé avec les deux premières sessions.
« Pas seulement une " semaine noire", malheureusement. Il y a eu l´opposition du noyau dur de la curie romaine contre le Concile, durant tout le Concile, avant, pendant et après. Ils ont lutté contre le décret sur la liberté religieuse, sur les juifs, contre le renouvellement de la liturgie et ont empêché de porter les réformes à leur accomplissement, en laissant irrésolues des questions d'énorme importance : le refus du contrôle des naissances confié à la responsabilité personnelle, l'absence de solution au problème des mariages mixtes, la question du célibat des prêtres, la réforme manquée de la curie romaine, le non à l'implication du clergé dans les nominations des évêques, et des évêques dans l'élection du Pape. Dominus Iesus n'est qu'un des documents, publié sous le Pape Wojtyla, qui marquent une étape vers une restauration du statu quo ante Concilium. C'est une grande tragédie pour l'Église d'aujourd'hui qu'elle ne parvienne pas à avancer sur la voie de Vatican II et qu'à Rome ils continuent à faire tout pour bloquer le renouvellement, pour bloquer le processus unitaire oécuménique avec les protestants et avec les orthodoxes. Seulement quelques mot et quelques gestes, mais aucune action efficace ».

- Encore des déceptions.
« Mais ma vie n'est pas seulement faite de déceptions. J'ai écrit, j'ai été lu et suivi, j'ai avancé dans mon travail scientifique, depuis la recherche oecuménique, le problème de l'unité des chrétiens, celui de la paix parmi les religions, jusqu'au thème de l'éthique mondiale, qui est maintenant au centre de mon travail. Ce n'est pas comme pour quelque politicien déçu, il y a une ligne de travail qui continue et dont je suis convaincu qu'elle servira ».

- Vous vous interrogez, dans le livre sur les « grandes occasions » de votre vie : pouvait-il en aller différemment ?
« De " grandes occasions" de ma vie, j'en parle à propos de ma rencontre avec le Pape Montini. À la fin du Concile, il m'invita à entrer au service de l'Église. Je lui répondis : Sainteté, je suis déjà au service de l'Église. Il pensait à la Curie, à la hiérarchie. Je n'ai pas voulu entrer dans ce système. Mais pas par principe. Cela aurait été différent s'il avait fait une vraie réforme de la curie. Entrer par contre dans le système actuel n'aurait pas eu pour moi le moindre sens. Ainsi j'ai cherché de me rendre utile d'une autre manière: continuer l'étude, en faisant une théologie critique constructive ».

- Mais certaines réformes, peut-on vraiment les aider de l'extérieur? on ne peut rien faire de l'intérieur ?
« Non, pas quand il n'y a aucune lueur de démocratie, pas tant que subsiste un régime comme celui de Louis XVI. Je n'avais pas l'intention de servir de théologien de cour. Le rôle n'était pas pour moi. Mon destin aurait été identique à celui de Ratzinger ou d'autres. J'ai continué à suivre mon chemein comme Bing Crosby, dans le film Going my way ».

- Belle, l'histoire du personnage du film, un chapelain qui refuse de suivre les ordres du curé conservateur. Dites-moi franchement: pensez-vous que l'histoire de ce pontificat se referme dans un sens conservateur ?
« Ce Pape a fait des erreurs sérieuses, pourtant, il s'est montré capable de se corriger. Je lui suis reconnaissant parce que son prédécesseur n'a jamais répondu à aucune de mes lettres, lui par contre m'a immédiatement reçu en 2005: un dîner et plusieurs heures d'entretien. Ce fut un acte vraiment courageux. Donc malgré beaucoup de pas en arrière, je n'ai pas perdu l'espoir qu'il soit capable d'autres actes courageux ».

© Copyright République, 22 mai 2008


La réponse de L'Avvenire

HANS KÜNG ET LES RÉFORMES DE L'ÉGLISE
GIANNI CARDINAL
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Hier, le théologien suisse Hans Küng a fait connaître, par une longue interviewe sur "Repubblica" sa déception envers l'actuel pontife qui, entre autre, n'aurait pas fait les réformes nécessaires pour l'Église.
Mais en est-il vraiment ainsi ?

Benoît XVI à peine installé sur le Trône de Pierre a réformé les cérémonies de béatification et de canonisation, dans le sens que les premières sont maintenant célébrées dans les diocèses d'appartenance des nouveaux bienheureux et par un cardinal délégué par le Pape , tandis que les secondes restent réservées au Pape.
Cette petite mais significative réforme implique une plus grande valorisation des Églises locales, rend plus évident que l'infaillibilité pontificale ne concerne pas les béatifications, mais - selon l'opinion théologique prédominante - les seules canonisations, et - pourquoi pas - elle évite aussi des tentations de nature "affairiste".

Un autre point sur lequel le Pape a fait un pas en avant, c'est sur le phénomène des abus sexuels de la part de personnes consacrées. Et les gens bien informés savent combien dans cette ligne particulièrement intransigente le Pape a dû dépasser les objections "garantiste" qui pourtant ne manquaient pas au sein de la Curie romaine.

À propos de laquelle, d'ailleurs, en trois années de pontificat, le Pape Ratzinger a changé les "têtes" du Secrétariat d'État, 4 préfets et 4 secrétaires (sur 9) de Congrégation, 4 présidents (sur 11) de Conseils Pontificaux. Et il l'a fait sans privilégier, comme cela se produisait dans le passé, des personnalités provenant de la carrière diplomatique (ce qui devrait être particulièrement appréciée par les penseurs comme Küng…), et en garantissant une pluralité de sensibilité (au point qu'à la Curie, aujourd'hui on peut compter des fils spirituels du cardinal Siri, mais aussi du père Turoldo…).

Certes il n'y a pas eu cette réforme globale de la Curie romaine que quelques-uns, surtout les media, attendaient, sans qu'on sache si elle avait le moindre fondement.
Mais le Pape Benoît XVI n'a peut-être pas centré son pontificat sur de massives "réformes institutionnelles" - au fond, elles avaient déjà eu lieu avec Paul VI et Jean Paul II- mais plutôt sur la transmission de l'essentiel des contenus de la foi chrétienne à travers des documents solennels comme l'encyclique sur la charité et sur l'espérance, informels comme le livre sur « Jésus de Nazareth », sans compter les catéchèses du mercredi et les homélies les plus solennelles (même si les interventions les plus efficaces du Pape ont peut-être été celles où, sollicité par les questions de jeunes, séminaristes ou prêtres, il a répondu 'a braccio').

Ensuite, Benoît XVI a réintroduit la règle obligatoire des deux tiers pour l'élection du Pape et a renouvelé les règlements du Synode en introduisant le débat. Et il a poursuivi le dialogue oecuménique et le dialogue interreligieux, en ayant toujours l'herméneutique de la continuité comme grille interprétative du Concile Vatican II.
Dans ce sens, il a émis le 'motu proprio' qui a libéralisé l'emploi du missel pré-conciliaire, mais en même temps il a dit clairement aux lefèbvristes que sur la question de la liberté religieuse et du dialogue oecuménique et religieux, justement, on ne revenait pas en arrière.
Certes, Benoît XVI n'a pas fait les réformes qui plairaient à Küng et à ceux qui pensent comme lui : par exemple il n'a pas aboli le célibat sacerdotal, il n'a changé la doctrine morale catholique traditionnelle exprimée dans « Humanae vitae », ni les règles qui règissent les nominations des évêques.

Mais il est difficile de penser que les cardinaux qui ont élu Ratzinger, si rapidement et, - pour les catholiques - avec l'assistance de l'Esprit Saint, pensaient que ces réformes étaient nécessaires pour l'Église.
On peut aussi douter qu'elles soient ressenties comme telles par l'immense majorité des fidèles qui assistent régulièrement à la messe, ou des fidèles qui conservent un lien, même ténu, avec l'Église dans laquelle ils ont été baptisés.

Et surtout, Küng est-il vraiment sûr que ces réformes soient vraiment ce que le bon Jésus veut de Son Église ?

© Copyright Avvenire, 23 mai 2008


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