La croix de Benoît XVI

Une belle et poétique réflexion de Luigi Accattoli. Texte et illustration (27/6/2008)


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Photos Spaziani

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Le blog de Luigi Accattoli est très original: il commente peu l'actualité, et préfère les réflexions personnelles, avec une grande économie de mots, ce qui ne les empêche pas d'atteindre parfois la méditation spirirituelle.

Dans un billet du 17 avril, alors qu'il est aux Etats-Unis, couvrant pour Il Corriere delle Sera le voyage du saint-Père, il écrit:
"Sono i pensieri che mi sono venuti osservando la croce astile che papa Benedetto usa nelle celebrazioni dalla domenica delle Palme e che impugnava anche questa mattina per la messa al Nationals Park Stadium di Washington."
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Texte en italien ici http://www.luigiaccattoli.it/blog/?m=200804 , reproduit sur le blog de Raffaella.


Du crucifix de Paul VI à la croix de Pie IX : pour une vue ample de la continuité papale, à laquelle il nous avait déjà invités avec le choix du nom « Benoît » qui couronnait la série conciliaire des Jean et Paul.

D'un crucifix plus petit que celui qui le portait à une croix plus grande que lui. Comme pour dire : regardez-la et pas moi.
D'un crucifix post-moderne à une croix de la tradition. Parce que la « Una, Sancta Catholica » parle toutes les langues.

Du Christ de la kerygme à la croix du dogme. Pour éclaircir que c'est la foi de toujours.

Du Christ de l'annonce à la croix de la proclamation. Pour faire savoir que les chrétiens ne se contentent pas de raconter, mais aussi d'affirmer.

D'un crucifix en argent à une croix d'or. Parce qu'on la nomma « croix glorieuse ».

Du Christ tourmenté du sculpteur Scorselli à la croix resplendissante des orfèvres pontificaux. Parce que chaque métal et chaque art sont appelés à prendre part à la liturgie cosmique.

D'un crucifix recourbé à une croix miroir. Parce que ce qui fut plié s'est ensuite relevé.

D'un crucifix réaliste à une croix istoriata , avec un rond central et trois terminaux. Parce que l'histoire qui est évoquée ne finit pas avec la mort sur la croix.

D'un crucifix nouveau à une croix ancienne: pour établir que l'Église de toujours ne connaît pas de réformes irréversibles.


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