Pourquoi je défends le ministre de l'Intérieur Maroni dans la décision de faire prendre les empreintes digitales des roms pour la protection des enfants Ma dénonciation de la censure du Corriere della Sera qui a éliminé une référence critique à certains représentants de l'Église catholique et organisations chrétiennes, malades de relativisme, "bonisme" et politiquement corect ---------------------------
Je vous propose la version intégrale de mon commentaire publié aujourd'hui, mardi 1er Juillet, sur le Corriere della Sera sous le titre "Que d'hypocrisie dans les attaques contre Maroni". C'est la seule, parmi les quatre interventions publiées aujourd'hui par le Corriere della Sera qui prenne la défense de l'initiative du ministre de l'Intérieur Roberto Maroni de faire prendre les empreintes digitales à tous les rom résidents en Italie, y compris les mineurs, afin de protéger réellement les enfants des conditions de vie aberrantes auxquelles ils sont soumis, la plupart du temps soustraits au devoir de l'école obligatoire et réduits à l'esclavage de ceux qui mendient, volent ou se prostituent par la volonté des membres mêmes de leur famille. En même temps je souhaite, ainsi qu'il est déjà prévu par le gouvernement avec les nouvelles cartes d'identité électronique à partir de 2009, que les technologies biométriques d'identification individuelle faciale ou de l'iris, s'appliquent à tous, citoyens et immigrés, indistinctement.
Le Corriere della Sera, dans une décision que je ne partage pas et que je considère comme lésant ma liberté d'expression, a cru devoir censurer un passage de mon commentaire dans lequel je critique plusieurs représentants de l'Église catholique et des organisations chrétiennes.
Voici le texte original: "Cela s'est produit avec la complicité déplacée de certains prélats de l'Église catholique, et d'organisations chrétiennes engagées dans le social, qui brandissent à sens unique l'étandard de la dignité humaine et de la justice, comme s'il s'agissait de valeurs à l'apanage exclusif des immigrés".
Et voici le texte publié par le Corriere della Sera : "Cela s'est produit avec des prises de position qui brandissent à sens unique l'étandard de la dignité humaine et de la justice, comme s'il s'agissait de valeurs à l'apanage exclusif des immigrés".
Le Corriere della Sera a voulu donc entièrement éliminer la référence à l'Église catholique et aux organisations chrétiennes. Il m'a été expliqué que cela aurait pu agacer le cardinal Dionigi Tettamanzi, archevêque de Milan, qui avait qualifié de "violation des droits humains" l'évacuation des camps de roms. Ma critique était en réalité beaucoup plus vaste parce que malheureusement, l'idéologie délétère du relativisme, du "bonisme" et du politiquement correct n'est pas peu diffuse dans différents milieux ecclésiaux et chrétiens. Je pense par exemple aux sorties de la Caritas, de la Fondation pour les Migrants, de la Communauté de Sant'Egidio, de l'hebdomadaire "Famiglia Cristiana". Je me demande comment il est possible que justement moi, qui ai adhéré librement et avec conviction à la foi chrétienne et ai eu le don du baptême des mains du Saint Père trois mois auparavant, je sois censuré pour des critiques légitimes et argumentées envers plusieurs représentants de l'Église, alors que le Corriere della Sera qui n'a jamais été un journal avec des sympathies particulières pour l'Église catholique recoure à la censure pour ne pas froisser la susceptibilité de tel ou tel représentant catholique ou chrétien ? Je me demande comment il se fait que lorsque j'étais musulman laïque et libéral on me permettait de critiquer, et même durement les positions des intégristes, extrémistes et terroristes islamiques, alors qu'aujourd'hui - animé du même esprit libre - je me retrouve dans l'impossibilité de critiquer cette partie de l'Église et de la Chrétienté qui est tombée malade de relativisme, de "bonisme" et de politiquement correct?
-------------------- (début de l'article du Corriere) D'abord avec l'introduction du délit d'immigration clandestine et ensuite avec le relevé des empreintes digitales pour les roms, y compris les mineurs, l'Italie a donné la preuve d'une grave lacune du sens de l'État, de la culture de la vérité, du bien commun et de l'intérêt pour la collectivité. En mettant en scène la énième honte nationale, à coups de mensonges, d'insultes et de criminalisation de la part d'une gauche, présente dans la politique, dans la magistrature, dans les forces del'ordre et dans le monde intellectuel et universitaire, qui ne réussit pas à se guérir entièrement du velléitarisme et du maximalisme idéologique. Cela s'est produit avec la complicité déplacée de certains prélats de l'Église catholique, et d'organisations chrétiennes engagées dans le social, qui brandissent à sens unique l'étandard de la dignité humaine et de la justice, comme s'il s'agissait de valeurs à l'apanage exclusif des immigrés; de représentants de la comunnauté juive qui ont évoqué la tragédie de l'Holocauste en faisant un parallélisme au moins risqué entre Hitler et Berlusconi; d'agences des Nations Unies qui devraient résoudre le drame des immigrés, la catastrophe alimentaire et les difficultés de l'enfance dans le monde, mais qui sont les premières à donner à un très mauvais exemple sur le plan de l'integrité éthique et de l'efficacité dans l'organisation.
Et c'est ainsi qu'avec une totale mauvaise foi, de lourdes condamnations ont volé en direction du ministre de l'Intérieur Roberto Maroni, qualifiant la décision de faire prendre les empreintes digitale des roms de « nazies », « xénophobe », « raciste », « barbare ». Quelle mystification de la réalité des faits, dès l'instant qu'il s'agit d'une mesure largement adoptée par les démocraties occidentales, avec le délit d'immigration clandestine qui existe dans tous les pays européens. Quelle dégénérescence éthique à l'enseigne du "bonisme" qui est exactement l'opposé du bien commun, en se traduisant par un mal qui est mal à la fois pour les italiens et pour les immigrés. Et quelle aberration sur le plan opérationnel que cette orientation visant à brider, à envaser, à enrayer l'action du gouvernement, dans l'unique but de pouvoir transformer une défaite politique en un avantage médiatique monnayable en une augmentation de l'assentiment populaire, afin de gagner les prochaines élections.
La dénonciation hypocrite de Maroni est l'attitude de ceux qui ne veulent pas voir qu'il s'agit d'une mesure qui vise à émanciper les petits roms d'une situation diffuse de dégradation matérielle et d'exploitation inhumaine, ou de ceux qui, en se limitant à souligner l'implication d'enfants dans la stratégie de la sûreté nationale, finissent par faire croire qu'en Italie il n'y aurait pas une urgence liée à la criminalité et à l'impact ambiant délétère lié à la présence des roms. Pourtant il s'agit d'une réalité tellement vraie et tellement dangereuse qu'aujourd'hui, même les maires des villes les plus "bonistes" d'Italie, à commencer par Bologne, Florence et Turin, qui ne sont pas par hasard des bastions traditionnels de la gauche, se sont reconvertis en paladins de la « tolérance zéro » envers l'illegalité. Tandis que les maires des villes qui ne sont pas tout à fait "bonistes", à commencer par Trévise, Vérone et Cittadella, administrées par la Ligue du Nord, s'imposent de plus en plus comme un modèle auquel se référer au niveau national, parce qu'ils ont réussi, et c'est cela le résultat vraiment significatif, à améliorer la qualité de vie autant des italiens que des immigrés. Parce que, telle est la leçon à tirer, seules les règles sûres et respectées défendent le bien commun et l'intérêt de la collectivité.
Malheureusement l'Italie est devenue le Pays sans règles. Comment est-il possible que parmi les 160 mille roms (environ) installés sur le territoire national, 70 mille ont obtenu la citoyenneté italienne sans connaître la langue italienne, en ignorant la culture italienne, en méprisant nos valeurs et en violant systématiquement nos lois? Comment est-il possible que parmi les 70% des roms qui naissent en Italie, au moins 37% finissent dans un plan d'insertion social, par la conduite de celui qui se considère non seulement comme étranger mais même hostile à la societé qui lui donne la citoyenneté et l'ensemble des moyens matériels pour survivre ? Eh bien, si nous n'aimons pas les empreintes digitales parce qu'elles évoquent la scène du criminel arrêté et soumis à des interrogateurs cruels, la technologie biométrique d'aujourd'hui nous offre une multitude d'alternatives, comme la reconnaissance faciale et des iride, en rien envahissantes. Et il est bon que cette identification individuelle moderne nous concerne tous, indistinctement. Mais l'important est d'agir bien et vite pour affronter et résoudre les problèmes sérieux et actuels qui nous concernent, indépendamment du fait que nous sommes de droite ou de gauche. ... Magdi Cristiano Allam
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