Le Vatican réagit à l'élection d'Obama
Un télégramme non rendu public du Saint-Père pour féliciter le nouveau président en termes convenus (5/11/2008)
Vatican: Que Dieu aide Obama à apporter la paix
Selon l'agence Associated Press , le Vatican a déclaré mercredi qu'il espérait que le président élu Barack Obama travaillera pour favoriser la paix et la justice dans le monde (ma traduction).
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"Nous espèrons tous qu'Obama pourra rencontrer les espérances et les espoirs dirigés vers lui, " a dit le Révérend Federico Lombardi, porte-parole du Pape.
Dans une interview téléphonique à Associated Press, Lombardi a déclaré que le Vatican espérait que l'homme choisi pour être le premier président noir des Etats-Unis travaillerait pour la cause du droit et de la justice, "trouvant les moyens appropriés pour favoriser la paix dans le monde, stimulant le développement et la dignité des peuples tout en respectant les valeurs humaines et spirituelles essentielles"
"Les fidèles prient afin que Dieu puisse l'éclairer et l'assister (lui donner la main) dans son immense responsabilité, afin qu'il gouverne bien ", a dit Lombardi.
Le pape publiera probablement une déclaration de voeux à Obama, quand il prêtera serment en janvier, a indiqué Lombardi.
(AP)
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L'Agence italienne ASCA précise que le saint-Père a adressé à Obama un télégramme de félicitations par le canal diplomatique (donc pas destiné à être publié), se réservant, comme indiqué plus haut, d'envoyer un message officiel lors de la prestation de serment. Il y qualifierait son élection d'"occasion historique", en l'assurant de ses prières.
L'AFP ajoute de son côté, non sans aigreur, et surtout mauvaise foi ("il avait en revanche estimé inutile de le critiquer ...."), puisque lors du déclenchement de la guerre en Irak, Benoît XVI n'était pas pape:
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Le pape Benoît XVI avait réservé un accueil particulièrement chaleureux au président sortant, George W. Bush, lorsque ce dernier lui avait rendu visite en juin, le remerciant pour son engagement dans la "défense des valeurs morales fondamentales".
Benoît XVI appréciait les positions défendues par le président américain contre l'avortement et pour la défense de la famille.
Il avait en revanche estimé inutile de le critiquer pour le déclenchement de la guerre en Irak, sévèrement condamnée en son temps par Jean Paul II.
"Le nouveau président américain sera observé avec une certaine perplexité au Vatican", estimait mercredi le Corriere della Sera dans un éditorial, soulignant les différences des deux candidats avec leur prédécesseur dont "la religiosité était encombrante".
"Il y a une réticence" au Vatican à l'égard d'Obama "en raison de ses positions trop libérales par rapport aux normes vaticanes et de son appartenance à un parti que le Saint-Siège associe depuis des années au 'relativisme moral' typique de certaines forces de la gauche européenne", conclut le Corriere.
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Personnellement, je n'ai pas oublié l'accueil de George Bush au Pape, ni sa réciproque, en juin dernier, dans les jardins du Vatican.
En ce moment, Bush est littéralement l'homme à abattre, de tous les bords. Une sorte de jeu de tir au pigeon d'argile.
Quelles qu'aient été ses erreurs, une telle unanimité est forcément suspecte, et je ne suis pas sûre que ses pires détracteurs pensent uniquement à la guerre en Irak.
Quelqu'un osera-t'il dire un peu plus fort que moi: l'histoire, attendons un peu avant de l'écrire ?
