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L'Eglise et la dignité de la personne

L'instruction doctrinale DIGNITAS PERSONAE émanant de la CDF, datée du 12 décembre. Dossier, avec le bulletin VIS, des articles de journaux, les commentaires de John Allen, Andrea Tornielli, Paolo Rodari... et même les miens! (13/12/2008)

"Face à l’instrumentalisation de l’être humain au stade embryonnaire, il faut réaffirmer que l’amour de Dieu ne fait pas de différence entre celui qui vient d’être conçu et se trouve encore dans le sein de sa mère, et l’enfant, ou le jeune, ou bien encore l’homme mûr ou âgé. Il ne fait pas de différence, car en chacun d’eux il voit l’empreinte de sa propre image et ressemblance […] C’est pourquoi le Magistère de l’Eglise a constamment proclamé le caractère sacré et inviolable de chaque vie humaine, de sa conception jusqu’à son terme naturel " 



Le bulletin de VIS

12 DEC 2008
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Ce matin près la Salle-de-Presse du Saint-Siège a été présentée l'instruction Dignitas Personae de la Congrégation pour la doctrine de la foi, consacrée à certains points de bioéthique. La conférence a été animée par Mgr.Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ (ndt: jésuite), Secrétaire de la Congrégation, entouré de Mgr.Rino Fisichella, Président de l'Académie pontificale pour la vie, de Mgr.Elio Sgreccia, Président émérite, de Mme Luisa Di Pietro, Professeur de bioéthique près l'Université catholique de Rome.
Tout d'abord, Mgr.Ladaria a précisé que l'instruction est le fruit d'une étude engagée en 2002 par le dicastère pour préciser certains points déjà abordés dans l'instruction Donum Vitae de 1987.
Ce nouveau document, qui appartient au magistère ordinaire du Pape, est de nature doctrinale. L'instruction Dignitas Personae encourage une recherche biomédicale menée dans le respect de la dignité humaine et du droit à la procréation.

"N'excluant pas de déclarer éthiquement illicites certaines technologies bioéthiques, elle sera probablement taxée de contenir trop d'interdits. Face à cette accusation on soulignera combien l'Eglise a le devoir de donner une voix à qui n'en a pas".

Puis Mgr.Fisichella a dit que le document entend concourir à la formation des consciences, "et pas seulement à celles des croyants, mais de toutes les personnes disposer à écouter et à débattre les arguments exposés. Cette intervention, qui appartient à la mission de l'Eglise, devrait être reçue comme légitime mais encore plus comme nécessaire dans une société pluraliste".

Ensuite, Mme Di Pietro a dit qu'avant de passer aux points abordés par l'instruction, tels les techniques d'aide à la fertilité, la fécondation in vitro, la cryoconservation des embryons et ovocytes, la sélection embryonnaire ou le diagnostic pré-implantation, il convenait de rappeler les trois règles fondamentales à respecter: le respect de la dignité individuelle de la conception à la mort naturelle, dans le cadre d'un droit subjectif à la vie et à l'intégrité physique; le respect de l'unité du mariage, qui implique le respect des droits des conjoints à une procréation qui leur soit exclusive; le respect de la valeur de la sexualité humaine, qui exige que la procréation soit le fruit d'un acte conjugal d'amour.

Pour sa part, Mgr.Sgreccia a évoqué la troisième partie du document qui traite des nouvelles thérapies impliquant la manipulation embryonnaire ou génétique. En la matière, "il faut faire une distinction fondamentale. En théorie la thérapie génétique peut s'appliquer aux cellules somatiques à des fins strictement thérapeutiques, ou sur des cellules germinales" sur lesquelles il "n'existe malheureusement pas de technique sûre. Il n'est donc pas possible d'intervenir dans ce cas parce que cela peut comporter pour les générations à venir un risque de malformation inscrite dans le patrimoine génétique". Enfin, "on ne peut soutenir une distinction entre clonation reproductive et clonation thérapeutique étant donné que le terme thérapeutique implique toujours la reproduction".

>> Synthèse du document: http://212.77.1.245/news_services/...


Je retiens trois commentaires "à chaud" sur ce document très important, mais aussi par la force des choses, très technique.
Celui d'Andrea Tornielli (qui se présente comme un béotien, et dans lequel je me reconnais assez bien), celui de Paolo Rodari qui permet de comprendre quel travail a représenté la mise au point de ce document important pour les collaborateurs de la CDF, et celui de John Allen, qui fait plutôt dans la solide vulgarisation scientifique, avant de pointer méthodiquement toutes les oppositions prévisibles.

En lisant le document de synthèse fourni par le Vatican, et le compte rendu qu'en fait John Allen (dont je n'ai traduit que la première partie), et pour peu que l'on soit profane, on reste éberlué (et même un peu révulsé, car l'être humain apparaît vraiment comme un produit, dont la fabrication peu ragoûtante justifie les craintes de l'Eglise sur les atteintes à sa dignité: Andrea Tornielli en donne un aperçu... validé par l'Eglise, que dire du reste?) par toutes les techniques existantes d'aide à la procréation.
Est-ce vraiment pour le bien de l'homme? Et peut-on encore appeler cela des "avancées" de la science, quand l'homme prétend gérer et dominer entièrement à son profit le mystère divin de la vie et de la mort?
Même si les points techniques spécifiques nous échappent, on comprend que ce qui arrive est peut-être grave pour l'humanité - beaucoup plus, probablement que le prétendu réchauffement climatique. Ou demande en tout cas de solides repères, et des barrières à ne pas franchir, si l'on ne veut pas que le monde de demain ressemble au cabinet d'un docteur Moreau.
C'est à toutes ces questions que l'Eglise tente de répondre, en défendant la vie d'un bout à l'autre; elle est dans son rôle qui est celui de "former les consciences", et de "donner une voix à ceux qui n'en ont pas", selon la très belle formule du président honoraire de l'Académie Pontificale pour la vie.
On peut supposer qu'elle a étudié la question à fond (depuis 2002, où la CDF était encore dirigée par Joseph Ratzinger dont on ne peut mettre en doute la rigueur intellectuelle), et qu'elle possède de solides arguments scientifiques, ayant des conseillers prestigieux (y compris des Prix Nobel) et moins soumis que d'autres aux pressions des lobbies divers. Elle est aujourd'hui la seule à oser formuler des interdits, et on peut réellement craindre qu'un jour, ses mises en garde n'apparaissent comme prophétiques - mais il sera alors trop tard.

John Allen

Source: NCR (http://ncrcafe.org/node/2327 ). Ma traduction

Le Vatican publie un nouveau document sur la biotechnologie
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En une confirmation retentissante que le souci de l'Église catholique pour la vie s'étend au monde nouveau de la biotechnologie, le Vatican a publié aujourd'hui un "rude" document condamnant la congélation d'embryons humains, le génie génétique, le clonage humain, l'hybridation génétique animal/humain, et un certain nombre d'autres procédures décrites comme des offenses à la dignité humaine. Le document rappelle également l'interdiction existante de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, de la fécondation in vitro, et de la "pilule du lendemain".

Par endroits, la rhétorique du Vatican est mordante. Le document accuse le clonage humain du risque "d'esclavage biologique ", certaines procédures de biotechnologie de refléter une "honteuse et tout à fait répréhensible ... mentalité eugénique ", et la pratique largement répandue de la fécondation in vitro (FIV), qui induit en général la destruction des embryons non utilisés, d'impliquer "l'acceptation tranquille» d'un "très grand nombre d'avortements." Sa préoccupation ne porte pas seulement sur l'enseignement moral, elle façonne aussi le débat social et politiques, citant un "besoin urgent de mobiliser les consciences en faveur de la vie."

Intitulé Dignitas personae, le document a été publié par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avec l'approbation du Pape Benoît XVI. Il a été présenté ce matin dans une conférence de presse du Vatican.

Ses conclusions sous-jacentes sont plusieurs principes fondamentaux, adressés non seulement aux catholiques mais à "tous ceux qui cherchent la vérité »:

• "L'embryon humain a, dès le début, la dignité propre à une personne». (un "officiel" du Vatican a dit que ceci marque une avancée par rapport aux documents précédents de l'Eglise, qui étaient plus circonspects en faisant référence à l'embryon comme à une «personne».)
• "La vie humaine est toujours bonne" et donc "doit être pleinement respectée," indépendamment des considérations telles que "l'intelligence, la beauté, la santé, la jeunesse et l'intégrité."
• L'origine de la vie humaine doit être dans "le mariage et la famille", ce qui inclut les relations sexuelles naturelles ", qui expriment l'amour réciproque entre un homme et une femme."

Dignitas Personae est conçu comme suite de Donum Vitae, un document de référence de la CDF datant de 1987 sur la bioéthique. Le but de Dignitas Personae est de mettre à jour Donum Vitae à la lumière des progrès de la biotechnologie au cours des 20 dernières années, ainsi que de répondre à certaines questions dans le débat catholique moral.

Dans ses grandes lignes, Dignitas Personae ratifie des positions déjà énoncées par le Vatican au cours des deux dernières décennies, souvent par l'Académie pontificale pour la Vie, en réponse à des demandes spécifiques ou à l'évolution scientifique et législative. Ainsi, le refus du clonage des animaux et de l'hybridation homme/animal, tout en constituant une nouveauté à l'égard des textes faisant autorité, n'est pas une surprise pour quiconque a suivi les dernières réflexions du Vatican.
En y regardant de plus près, toutefois, le document contient plusieurs points susceptibles de susciter un haussement de sourcils, dans la théologie morale catholique. La plupart vont dans le sens d'une position plus restrictive sur des questions précédemment ouvertes, même si elle évite en général l'interdiction pure et simple.

Cela comprend:

• Une vision critique de "l'adoption d'embryons», à savoir permettre aux femmes et aux couples de porter à terme des embryons congelés d'autres couples.
• Mise en garde sur le transfert d'un noyau altéré ("Altered Nuclear Transfer ANT"), présentée comme un moyen d'obtenir des cellules souches embryonnaires sans créer un embryon.
• Langage potentiellement ambigu au sujet de la "pilule du lendemain", qui pourraient avoir une incidence sur la pratique par les hôpitaux catholiques de proposer la contraception d'urgence aux victimes de viol - même si un porte-parole de la conférence des évêques des États-Unis a dit à NCR que le document ne vise pas à répondre à cette question.
• Hausser la barre sur la moralité des recherches avec des matériaux biologiques obtenus à partir de fœtus avortés ou d'embryons humains.
• Une vue plus négative sur les interventions génétiques, transmises aux générations suivantes que celle proposée par Jean-Paul II dans un discours de 1983, qui suggérait que cette thérapie pourrait, au moins en théorie, être justifiée.

Les experts seront également susceptibles de trouver Dignitas Personae remarquable pour ce qu'elle ne contient pas.
Comme Donum Vitae, le nouveau document est exclusivement consacré au début-de-vie. Il ne traite pas des questions de la fin de vie, telles que l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation artificielles pour les patients dans un état végétatif persistant, ou la montée du débat sur la "mort cérébrale", dans lequel certains soutiennent que l'utilisation de critères neurologiques permettrait à des patients profondément handicapés, mais encore en vie, d'être artificiellement déclarés morts dans le but de récupérer leurs organes.
Même au sein du thème début-de-vie, il y a quelques absences notables:
Dignitas Personae approuve la recherche avec des cellules souches adultes, mais ne mentionne pas les "induced pluripotent stem cells" (1), une technique de reprogrammation des cellules adultes de peau en l'équivalent de cellules souches embryonnaires. La technique avait été saluée comme une avancée dans le débat sur les cellules embryonnaires.
• Il ne traite pas du moyen de reproduction assistée connu sous le nom de GIFT, ou "gamete intra-fallopian transfer" Les moralistes catholiques sont divisés sur le GIFT, qui implique de supprimer des ovules d'une femme et de les mélanger avec le sperme de l'homme, puis de les réinsérer dans la trompe de Fallope. De nombreux experts le considèrent comme le meilleur exemple d'une question laissée en suspens par Donum Vitae.
Tout cela suggère que, bien que Dignitas Personae ait répondu à certaines questions, il en a également laissé certaines ouverte, et en a créé d'autres encore.
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A propos des cellules-souche

(1) A propos des cellules souches, et notamment des récentes découvertes sur ce que John Allen appelle induced pluripotent stem cells, lire ici (23 novembre 2007):
http://benoit-et-moi.fr/2007/...

Paolo Rodari

Bioethique, les verrous du Vatican : « L'embryon n'est pas une moisissure »
13 décembre 2008, Il Riformista
http://www.paolorodari.com/2008/...
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Mgr Elio Sgreccia est radieux quand, au terme de la conférence de presse de présentation (hier, dans la salle de presse du Vatican) de l'instruction Dignitas personae, issue des travaux associés de l'ex Saint-Office et de l'Académie Pontificale pour la vie qu'il a présidée jusqu'à ce que Rino Fisichella lui succède, il s'entretient avec Il Riformista : « Nous avons mis de nombreuses années - dit-il - pour porter en avant le rêve de Jean Paul II. Que l'instruction Donum vitae de 1987 qui offrait des critères de discernement moral face aux interventions sur l'embryon et aux différentes formes de fécondation artificielle, instruction réaffirmée de façon contraignante dans l'encyclique Evangelium Vitae, soit revue à la lumière des énormes progrès des sciences biomédicales. Avec Dignitas personae ce rêve s'est finalement réalisé ».

Sgreccia explique que ni Woityla à l'époque, ni Ratzinger aujourd'hui, n'ont jamais été effrayés par les nouvelles possibilités issues des techniques de fécondation, de reproduction et de clonage. Simplement ils ont voulu y voir clair pour arriver à argumenter "secundo ratio". Selon la raison, donc, parce que l'éhtique, le comportement humain, doit conduire l'homme selon la raison. Et la raison - explique Sgreccia - dit que « l'embryon a dès le début la dignité d'une personne. Nous ne disons pas que c'est une personne, mais qu'il en a la dignité. Sans ce fondement, aucune réflexion sérieuse n'est possible».

Pour Fisichella c'est là que réside la nouveauté du document : « L'embryon n'est pas une moisissure (non è muffa) - dit-il -. Il a dès le début sa dignité ».
Dignitas personae est issue des travaux de scientifiques, de philosophes et de théologiens.
C'est un document de 37 pages signé des responsables de la doctrine de la foi (William Levada et Luis F. Ladaria) et, comme l'a dit hier le père Federico Lombardi, « ce n'est pas un recueil d'interdits ».
Sgreccia le confirme: « C'est une série d'affirmations positives sur la dignité du mariage et de l'union des époux dans le don de la vie, sur les résultats positifs de la science, sur la recherche et l'emploi thérapeutique des cellules souches adultes ».
Certes, les affirmations positives présupposent que des « non » soient dits.
Et il y a des "non", dans Dignitas personae, dans un souci de clarté : sont illicites le prélèvement de cellules souches embryonnaires, la cryo-conservation des embryons, l'utilisation de la pilule du lendemain, du stérilet et de tous les contraceptifs considérés comme responsables à divers degrés de formes plus ou moins explicites d'avortement. Aucune admission non plus, pour le clonage humain et pour celui à but thérapeutique. Ni pour le diagnostic préimplantatoire.
Par contre, les techniques de procréation assistée sont vues positivement, pourvu qu'elles se produisent à l'intérieur du mariage et « dans le respect de la dignité des personnes » ...
Les techniques d'ingénierie génétique ne plaisent pas non plus. Selon Sgreccia : « En aucun cas l'homme ne doit se substituer au Créateur. C'est une évidence compréhensible par chacun. C'est la raison qui le dit. Et elle le dit encore aujourd'hui, même si, à l'ère post moderne, beaucoup préfèrent à la raison le libre arbitre entendu comme la liberté de pouvoir faire et défaire chaque chose selon son bon plaisir ».

Andrea Tornielli

Source: http://blog.ilgiornale.it/tornielli/...
Ma traduction

Hier a été présenté l'instruction « Dignitas personae », préparée par la Congrégation pour la doctrine de la foi et approuvée par Benoît XVI.
Le document, qui sort un peu plus de vingt ans après le texte doctrinal analogue « Donum vitae » cherche à répondre à des questions posées par les nouvelles découvertes biomédicales.
L'aspect le plus innovant est la reconnaissance implicite à l'embryon de la dignité de personne, contenue dans l'affirmation: « L'être humain doit être respecté et traité comme une personne depuis sa conception et, par conséquent, dès ce même instant on doit lui reconnaître les droits de la personne ».
Il est réaffirmé le non de l'Église à la fécondation artificielle, à l'utilisation des embryons pour des expériences et à leur congélation, à l'emploi de la pilule abortive, au clonage et à la sélection génétique.

À la présentation de la nouvelle instruction est également intervenue le professeur de Bioethique Marie Luisa de Pietro, présidente de « Science & Vie », qui a expliqué qu'il est par contre admis pour les couples en difficulté pour procréer l'utilisation d'un préservatif "percé" particulier, dont on préleve le sperme après le rapport, pour ensuite être « véhiculé » dans l'utérus féminin par le médecin (*).
En toute sincérité , je me suis senti un tantinet gêné de voir des évêques et des théologiens débattre de ces choses si en détail, à peu de jours du grand et émouvant mystère de Noël. Dans mon ignorance je confesse aussi que sur ces thèmes il me semblait que la position de l'Église était déjà bien connue : il n'en va évidemment pas ainsi et peut-être les scientifiques catholiques attendaient-ils sur ces nouvelles frontières un discours sûr.
Le nouveau document a été présenté comme un grand « oui » à la vie et à sa dignité. Il sera cependant inévitable qu'on se concentre sur les nombreux "non" qu'inévitablement il comporte.

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(*) Extrait du texte en italien
Artificialità non equivale ad impiego di una tecnica: essa può essere lecitamente utilizzata anche in presenza di infertilità.
... prelevare il seme ottenuto durante l’atto coniugale con un SCD (Semen Collection Device) perforato per veicolarlo, previa preparazione, nelle vie genitali femminili, comporta un ricorso alla tecnica, ma l’intervento del medico è successivo – di aiuto – ad un atto coniugale già verificatosi. ...

Un raccourci saisissant dans la presse française


L'
AFP titre: Le Vatican oppose aux chercheurs la dignité de l'embryon humain.

Et il conclut (c'est fort intéressant, même si c'est probablement présenté de façon négative) sur les conséquences immédiates:
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Le texte qui s'impose à tous les catholiques devrait avoir des conséquences pratiques comme ce fut le cas pour "donum vitae".

Il devrait ainsi fournir des arguments à l'Eglise américaine, au moment où l'entourage du président élu Barack Obama a laissé entendre qu'il envisage de remettre en cause une décision de George W. Bush de limiter la recherche sur les cellules souches embryonnaires.

Il sera aussi utilisé par les évêques français lors des Etats généraux sur la bioéthique prévus en 2009 en France en vue d'une modification de la loi.

Après "donum vitae" de nombreux hôpitaux catholiques à travers le monde avaient été contraints d'interrompre leurs services d'aide à la fécondation pour les couples stériles ou le financement de certaines recherches médicales.

En Italie, l'Eglise catholique a contribué en 2005 à l'échec d'un référendum d'initiative populaire visant à libéraliser le recours à la fécondation assistée.

L'instruction "dignitas personae" demande aussi aux chercheurs catholiques de "se dissocier, dans l'exercice de (leur) propre activité de recherche, d'un cadre législatif gravement injuste et d'affirmer avec clarté la valeur de la vie humaine".

Le Vatican est conscient d'aller à contre-courant des recherches de pointe menées notamment en Grande-Bretagne sur l'embryon et s'attend à des "réactions diverses", a reconnu Mgr Fisichella.

"Certains préfèreront ignorer" l'instruction, "d'autres auront recours à la dérision, d'autres encore classeront ces pages comme des manifestations d'un obscurantisme empêchant le progrès et la libre recherche. Mais beaucoup d'autres partageront notre préoccupation et notre analyse", a-t-il dit.