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Anecdote: les spaghetti du cardinal

Le joli témoignage, datant de Noël 2007, d'un aubergiste du Borgo Pio, qui comptait le cardinal Ratzinger parmi ses fidèles clients. (15/10/2008)

L'article est paru à Noël 2007, dans "Il Messagiero""

Source: Raffaella

Un certain restaurant du Borgo Pio

Paolo Mosca
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Jusqu'à il y a deux ans, le Cardinal Ratzinger mangeait chez nous, même durant les jours des fêtes de Noël. C'est la troisième crèche sans sa douce présence parmi nos tables ».
La voix de Roberto Fulvinari, originaire des Abruzzes, né en 1934, est voilée de nostalgie.
Certes, durant cette période, le soir, son restaurant du Borgo Pio, « Al Passetto di Borgo », est très animé, rempli de fidèles italiens et étrangers. Mais il ne se résigne pas.
« Je suis un peu tête de mule, comme mon père Antonio, un peu rêveur comme ma mère Elvira : ils étaient paysans à Capitignano, dans la province d'Aquila. Avant de passer dans l'étable des boeufs, le matin, ils allaient toujours à la messe: ils me disaient à moi et à ma soeur Margherita, "sans l'aide du ciel, il n'y a pas de gaîté dans le coeur de l'homme."
Et moi, l'aide d'en haut, pendant 25 ans, c'est Ratzinger qui me l'a apportée: d'abord comme évêque (ndt: il se trompe...) puis comme cardinal. Il était mon client régulier, dans ce local que j'avais pris en 1962, après un stage dans une rôtisserie pendant les Jeux Olympiques de 1960 ».

Même les journaux étrangers l'écrivent, son restaurant a vraiment été le restaurant de Benoît XVI.
« C'est la vérité, et je le déclare la tête haute. Moi et ma femme Augusta, nous nous sommes connus quand nous étions enfants, à Capitignano. Là nous nous sommes mariés, et nous avons défié le monde entier pour ouvrir ce local à deux pas du Vatican. Nous nous étions jurés qu'un jour, nous cuisinerions pour les évêques et les cardinaux, et c'est ce qui est arrivé ».

- Mais comment est-il arrivé ici, Mgr Ratzinger ?
« Par hasard, comme aujourd'hui le Cardinal Martins ou hier celui de Boston qui était en voiture. Les premiers temps, il venait avec sa soeur Maria, qui était plus âgée que lui. Avec eux, il y avait toujours le cardinal Mayer et sa propre soeur. Ils mangeaient, et ensuite ils bavardaient longuement en allemand ».

- Quel était le menu préféré du futur Pape ?
«Des spaghetti à la carbonara, deux tranches de veau, du chou à la romaine, et un morceau de tarte à la confiture confectionnée par ma femme. ».

- N'avez-vous jamais pris de photo de Ratzinger ?
« J'ai deux enfants, Antonello, qui à présent prend les rênes du restaurant, et Julie, qui tient une parfumerie. Lui, il a une tête de mule, comme moi : nous ne devons pas nous faire de la publicité avec les photos des clients, disait-il toujours, et aujourd'hui je lui donne raison ».

- Ratzinger aimait vraiment beaucoup votre famille. Même Billy...
« Billy était un petit chien bâtard, à la robe noire et au museau blanc et marron, qui a vécu avec nous pendant 18 ans. Par respect pour les clients, je le tenais hors du restaurant, mais Ratzinger allait le débusquer, pour le caresser (se lo coccolava). Trois jours avant le Conclave, le Cardinal est passé par ici : "Comment va le petit chien Billy ?", me demanda-t'il. Je lui répondis qu'il était mort, et il en resta très triste ».

- Beaucoup de clients viennent-ils ici pour épier vos recettes ?
« Surtout des allemands. Et ils veulent manger le menu 'papal', s'asseoir à sa table préférée ».

- Depuis que Ratzinger est devenu Pape, vous ne l'avez plus revu ?
« Moi non. Je lui ai écrit un petit mot: "Sainteté, toutes mes félicitations, mais si vous voulez un de vos plats préférés, je vous le ferai avoir". Toutefois il a reçu ma femme en audience privée, elle souffre de discopathie à la colonne vertébrale. C'est étrange, mais depuis cette rencontre, elle va mieux ».

- Comment se passera votre Noël 2007, ici, au restaurant ?
« Nous parlerons tous de lui, du Pape doux et bon. Mais c'est moi qui m'assiérai à sa table, avec ma femme et mes trois petits-enfants ».

© Copyright Il Messagiero, 23 décembre 2007

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