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Le top 10 des oublis 2008, selon J. Allen

Chronique de fin d'année (26/12/2008)

Le dernier billet de John Allen dresse ce qu'il nomme un "Top 10" des "histoires" catholiques les plus négligées en 2008 (il parle évidemment en tant qu'américain), alors que la visite du Saint-Père aux Etats-Unis en avril dernier, et le "vote catholique" aux dernières élections présidentielles américaines, ont suscité une véritable explosion de la couverture médiatique.

Je retiens personnellement trois points (ce qui ne signifie évidemment pas que le reste est sans intérêt, notamment les violences en Inde, et les relations entre les jésuites et le Vatican).
Les numéros (d'ordre?) sont ceux de John Allen.

Le numéro "6" est évidemment le plus "sensible", mais l'interprétation sur la "green touch", si je la comprends correctement, n'engage que son auteur...

Site de NCR: Top 10 neglected Catholic stories of 2008

Ma traduction

10. Le « deuxième acte » de Benoît en France
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Alors que le voyage du pape en Amérique a bénéficié d’une couverture médiatique non-stop, sa visite du 12 au 15 septembre en France pourrait tout aussi bien avoir eu lieu sur une autre planète, au vu de l'intérêt des médias américains.
C'est dommage, car elle propose le "volume II" des réflexions de Benoît sur les relations Eglise / Etat.
Aux États-Unis, Benoît a loué un modèle de séparation Eglise / Etat qui, selon lui, signifie la liberté pour la religion plutôt que la liberté contre la religion. En France, il a bouclé la boucle en remettant en question leur modèle de laïcité, que le pape considère comme une façon d’exiler la religion de la vie publique. C'est probablement un champ de bataille pour quelque temps encore, car la laïcité est plus ou moins présupposée par les architectes de la nouvelle Europe.

7. Des hauts et des bas dans le dialogue
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En Novembre, à Rome, une nouvelle rencontre "catholique / musulman", symbolisait la volonté de dialogue dans le sillage de la citation controversée par Benoît, il y a deux ans, d'un empereur byzantin selon lequel Mahomet n’aurait apporté que des choses "mauvaises et inhumaines". Le forum s'est conclu par une déclaration reconnaissant un droit à la liberté religieuse. Il se réunira de nouveau en 2010, dans une nation musulmane. Pendant ce temps, les liens entre catholiques et juifs ont connu de nouvelles tensions. L'année a commencé avec les retombées de la reprise de l'ancienne liturgie latine, y compris une prière du vendredi saint pour la conversion des juifs. La prière a été modifiée par le Vatican, mais pas à la satisfaction de tous. En Juin, les évêques des États-Unis ont supprimé une ligne de leur catéchisme, qui disait que l’alliance avec Moïse "reste toujours valable." (Les évêques disent que la ligne en question n'est pas fausse, mais mal interprétée.) En Septembre, Benoît a fait l’éloge du Pape Pie XII, que certains Juifs accusent pour son "silence" sur l'Holocauste. En dépit de ces tensions, la plupart des experts disent que les relations entre catholiques et juifs restent saines, et la visite de Benoît à la synagogue Park East à New York a réaffirmé sa volonté de "ponts d'amitié".

6. La « touche verte » spéciale de Benoît
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Tout au long de 2008, le pape a continué à élaborer une conception originale de l'écologie chrétienne, d'une manière apparemment destinée à donner à tout le monde des brûlures d'estomac. Pour les conservateurs, Benoît insiste sur le fait que la doctrine de la création nécessite la participation de l'Eglise sur des questions telles que la déforestation ou les changements climatiques, quelles que soient leurs craintes d’apporter du grain à moudre à (de baptiser) Greenpeace; pour les libéraux, Benoît affirme que l'Eglise ne peut pas séparer l'écologie de la défense d'autres aspects de la création, tels que la vie avant la naissance et le mariage. Un signe que cet environnementalisme bourgeonnant en a rendu certains nerveux, c'est que Benoît s’est senti obligé d’en parler (??) une fois de plus dans son allocution de fin d’année à la Curie romaine, un moment où les papes tentent souvent de rassurer leurs lieutenants sur les aspects de leur activité qui ont suscité des perplexités au Vatican.

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