J. Meisner a convaincu Benoît XVI de devenir pape

... selon une confidence faite à Gloria Von Taxis (8/9/2008)


La princesse Gloria von Thurn und Taxis (issue d'une grande famille de Regensburg) vient de publier un livre d'entretiens avec le cardinal Meisner, l'archevêque de Cologne, grand ami de Benoît XVI, et depuis longtemps.
Le livre est intitulé "La princesse et le cardinal" (Die Fürstin und der Kardinal).
Recevant ses compatriotes bavarois, au lendemain de son élection, Benoît leur avait confié le sentiment d'effroi qui s'était emparé de lui lorsque l'évolution du scrutin lui avait laissé entrevoir qu'il allait être élu. Et il avait alors expliqué que c'était un billet que lui avait adressé un de ses confrères cardinaux qui l'avait convaincu. (source)

Ce billet lui disait, rappelant l'homélie qu'il avait prononcé aux funérailles de Jean-Paul II: "Si le Seigneur devait te dire à présent: "Suis-moi", alors rappelle-toi de ce que tu as prêché. Ne te refuse pas! Sois obéissant, comme tu as décrit le grand Pape, qui est retourné à la maison du Père".
Et Benoît XVI de conclure: "Cela m'a profondément touché. Les voies du Seigneur ne sont pas toujours faciles, mais nous n'avons pas été créés pour la facilité, mais pour les choses grandes, pour le bien".

J'avais toujours pensé que ce confrère cardinal était Joachim Meisner, l'homme bon et sensible que l'on voit en larmes parmi les cardinaux accompagnant le Pape lors de sa visite au camp d'Auschwitz, au printemps 2006. Le même qui, en 2007, pour les 80 ans du Saint-Père, lui écrivait par le canal de la presse allemande: "Si Jésus avait vécu jusqu'à 80 ans, il t'aurait ressemblé".

Mon intuition est confortée, à défaut d'être totalement confirmée, avec cet article paru dans la presse allemande, puis relayé par la presse italienne (source: le blog de Raffaella, traduction).

Il Giornale relate l'épisode ainsi:
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"Maintenant, tu vas me prendre pour un fou, mais, par responsabilité envers l'Eglise, il me faut te dire que tu dois devenir Pape".
C'est un extrait de la conversation grâce à laquelle Joseph Ratzinger a abandonné sa résistance, et a décidé d'accepter, en cas d'élection, de devenir Pape.
C'est avec ces paroles bien senties que l'archevêque de Cologne, Joachim Meisner, l'a convaincu.
"J'eus très tôt la conviction que Joseph Ratzinger serait élu", se souvient Meisner, "mais mon inquiètude la plus grande était de savoir s'il accepterait".
"Si tu es élu, tu dois accepter".
Selon le récit de l'ami Meisner, l'état d'âme de l'ami fut très éloquent: "Sa réponse fut: Ne me fais pas cela".

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De son côté, l'Alto Adige (le quotidien régional de Bressanone) raconte:
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Benoît XVI hésitait à l'idée de devenir Pape, mais son ami archevêque de Cologne le convainquit.
"Ce fut une conversation très émouvante", raconte Meisner.
"Je lui dis: à présent, tu vas me prendre pour un fou, mais, par responsabilité envers l'Eglise, il faut que tu deviennes Pape".
La réponse de Ratzinger fut "Tu as raison, tu es fou"..
Le cardinal de Cologne, explique qu'"à ce point, il y eut un assez long silence, puis je me dirigeai vers la porte, après lui avoir répété "si tu es élu, tu dois accepter".


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