Décidément, il faut boycotter Paris-Match

... ou pourquoi je ne parviens pas à refouler mon indignation! (8/10/2008)



Ce n'est pas la première fois que je l'écris ici: mais cette fois, c'en est trop!
http://benoit-et-moi.fr/2007/...


Si vous avez le coeur bien accroché, suivez ce lien: http://www.parismatch.com/...

Consultant internet, je tombe par hasard sur un article de CP, la "vaticaniste" (d'opérette!) de Paris-Match, en réalité une concierge spécialisée dans les ragots et recyclée dans le choc des mots.
Je suppose qu'il date d'un bon mois, il a été en tout cas écrit avant la visite du Saint-Père.
Dès le titre-calembour ("Je vous salue Marie... et Paris"), à la limite du blasphème, le manque de consistance, la vacuité du "papier" donnent une piètre opinion du sérieux du journal, dont la réputation a déjà été bien écornée, encore tout récemment, par des pratiques assez éloignées de la déontologie dont le magazine se réclame pourtant à grands cris (voir par exemple ici: Exclusif ... nos journalistes ont retrouvé les talibans qui ont abattu les dix soldats français )
On ne saurait imaginer plus de fiel, autour d'un tel ramassis d'âneries (des membres du Raid en soutane afin de mieux infiltrer la foule!!...). Car elle ne sait rien, et cela saute aux yeux.
De quoi me faire regretter d'avoir acheté le numéro consacré à la visite du Pape: il est vrai que je n'avais pas lu le pensum de la Pigozzi, me contentant d'admirer les photos.

Elle annonce, sans crainte du ridicule: secrets du voyage en avant-première. Elle est bien informée, qu'on en juge!!!
"Quant à Nicolas Sarkozy, il devrait faire la surprise de sa présence au collège cistercien des Bernardins pour écouter le discours du Pape devant l’intelligentsia". (ndr: humm!)

Ridicule, donc.

Un passage scandaleux (dont on peut parier qu'il ne repose sur aucune information) est à la limite de la diffamation, je le cite:
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Autre préoccupation majeure, sa santé [celle du Pape], suivie par le directeur des services sanitaires du Vatican, le Dr Patrizio Polisca (qui transporte toujours des poches de son sang), et par son médecin personnel, le Dr Renato Buzzonetti, 87 ans (qui était aussi celui de Jean-Paul II). Sur le sol français, l’hôpital Pompidou, dans le XVe arrondissement, et celui de Lourdes sont en alerte rouge. Les multiples services français responsables du voyage ont, jusqu’à la dernière minute, souffert du manque de renseignements, médicaux notamment. Là où l’entourage de Jean-Paul II optait spontanément pour la transparence, celui de Benoît XVI pratique volontiers l’opacité. Rétention d’information dans tous les domaines, prudence excessive. Visiblement, ses proches collaborateurs protègent un Joseph Ratzinger plus enclin à la méditation qu’à la médiatisation. De fait, son cardinal-secrétaire d’Etat, Tarcicio Bertone, a fait habilement en sorte que règne jusqu’au dernier moment une grande imprécision, entre autres sur ses exigences horaires afin d’éviter que l’évêque de Tarbes et de Lourdes, Mgr Perrier, ne vole la vedette au 265e successeur de saint Pierre. Même si ce dernier est plutôt effacé de nature, au Vatican, la seule star, reste le Pape. (non: la seule star, comme elle dit, c'est Jésus)

Révoltant, cette fois! Car quand bien même ces informations seraient exactes, ce dont on peut douter, ne sent-elle pas l'indécence qu'il y a à en parler? Et en quoi cela regarde-t'il le lecteur de Paris-Match?

La conclusion ricanante n'est pas meilleure.

Après un hors-sujet sur la nomination différée d'un ambassadeur auprès du Saint-Siège (ndr: on a dit que parmi les noms proposés, il y avait un divorcé et un homosexuel affirmé...), elle a le toupet d'écrire:
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Dernier point délicat : qui réglera la lourde note de cette visite historique? (ndr: sur ce sujet, voir ici: http://beatriceweb.eu/BenoitEnFrance/ ) Si l’Etat assure la sécurité du Saint-Père et des milliers de participants, les diocèses de Paris et de Lourdes ont à leur charge, l’organisation et le financement de la pastorale et de la liturgie, qui reviendront, d’après les prévisions, à quelque 1 500 000 euros, couverts, espèrent-ils, à 20% par les quêtes, à 15% par le mécénat, à 10% par le partenariat et à 3% par les produits dérivés. Il faudra donc impérativement compter sur l’enthousiasme que devra susciter un Benoît XVI pèlerin à Lourdes et Pape à Paris mais aussi s’en remettre à la divine providence... Heureusement, comme l’explique, philosophe, un grand cardinal italien (ndr: doit-on comprendre qu'il y en a des petits? Et s'il existe, le "grand" cardinal ne se serait-il pas purement et simplement payé sa tête?) : «dans notre monde, il y a presque toujours un arrangement avec le ciel!»
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Décidément, il faut boycotter Paris-Match








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