Ambassadeur au Vatican

Un honneur qui se mérite... (12/10/2008)



La nouvelle n'en est pas une, il en a déjà été question plusieurs fois sur la Toile et à la radio (notamment sur Europe 1, lors d'une revue de presse), souvent sur le ton de dérision habituel pour commenter les informations issues du Vatican, dès lors que Le Monde s'en est fait l'écho.
L'Action française (n°2756, du 2 au 15 octobre) en fait sa une, et le dit mieux que moi:
Le savoir-vivre se perd, à l'Elysée...

Avouons qu'il y a de quoi être stupéfait!


Aussi étonnant que cela puisse paraître, au cours de ces derniers mois où le souverain pontife et le président de la République se sont réciproquement rendu visite, la France n'avait pas d'ambassadeur au Vatican.
Le dernier représentant de notre pays, Bernard Kessedjian, est décédé le 19 décembre 2007, à la veille de la réception à Rome de M. Sarkozy comme chanoine de Saint-Jean de Latran.
Le remplacer aurait pu être une affaire aisée, mais voilà, une nation chrétienne ne se fait pas représenter auprès du successeur de Pierre par le premier venu. Le quai d'Orsay semblait ne pas le savoir...
D'abord a circulé le nom de l'écrivain Denis Titlinac, grand ami de Jacques Chirac ; il a fallu le retirer du fait qu'il n'était pas diplomate de formation, chose impensable dans une ambassade où le protocole est toujours très exigeant. Mais surtout, son statut de divorcé ne pouvait correspondre au profil souhaité par le Vatican.

Convenances
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On se demande à ce sujet si l'entourage de M. Sarkozy est conscient des réalités. Son manque total de simple jugeote, si ce n'est de respect des convenances, apparaît avec le choix du second personnage proposé il faut le lire pour le croire... un diplomate certes de carrière mais qui ne cachait pas son homosexualité et son statut de pacsé avec son compagnon!
Il s'est trouvé des observateurs pour s'étonner que le pape ait opposé son veto à une telle nomination
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Comment donc a-ton pu même imaginer qu'en dépit de ses compétences qui ne sont pas en cause, une vivante incarnation de ce qui contredit la morale chrétienne pouvait être reçue à Rome autrement que comme une provocation ?
Certes, le Vatican accrédite des ambassadeurs comme tous les autres États souverains, mais si tout diplomate qualifié peut être choisi, un simple devoir de décence s'impose. Comme il est de règle, ni le Saint Siège ni le Quai d'Orsay n'ont commenté ces tractations. Aux dernières nouvelles, les deux parties seraient tombées d'accord sur le nom de l'actuel ambassadeur de France à Moscou, Stanislas Lefebvre de Laboutaye, né à Beyrouth le 12 décembre 1946, qui fut un temps consul général à Jérusalem. Il est marié et père de quatre enfants et son profil personnel ne cause aucune réticence.

MICHEL FROMENTOUX


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