Un nouvel évêque à Bressanone

Karl Golser succède à Mgr Egger, mort subitement en août dernier après le départ du saint-Père (7/12/2008)



On se souvient que l'évêque de Bressanone, Mgr Egger avait été terrassé par une crise cardiaque une semaine après le départ du Pape, qui venait de passer quelques jours de repos dans cette ravissante petite ville du Haut-Adige.
http://benoit-et-moi.fr/2008-II/..

Son successeur vient tout juste d'être nommé.
Il s'appelle Karl Golser, il était professeur de théologie morale à l'Institut théologique de Bressanone, et il avait été quelque temps, de 1977 à 1982 un collaborateur du Cardinal Ratzinger à la CDF.
Depuis 1997, il était directeur de l'Institut pour la justice, la paix et la sauvegarde de la création à Bressanone et chapelain de la Délégation en Alto Adige de l'ordre équestre souverain de Malte.

L'Avvenire consacre deux articles articles à sa nomination (voir ici: http://paparatzinger2-blograffaella... ) et rappelle en particulier une intervention du Père Golser, lors de la rencontre du Saint-Père avec le clergé du Haut-Adige, en Août dernier, à propos de l'environnement, et la réponse familière et pleine d'humour de ce dernier "Vous pouvez répondre beaucoup mieux que moi à cette question..."



L’INCONTRO

Con il Papa un dialogo tra «colleghi»

Ha avuto il tono di un confronto cordiale tra «colleghi teologi» lo scambio che lo scorso 6 agosto, durante l’incontro con il clero a Bressanone, ha visto Karl Golser porre una domanda sulla salvaguardia del creato al Papa.
«Lei può rispondere molto meglio di me a questa domanda», aveva affettuosamente detto Ratzinger prima di soffermarsi sulla questione posta da Golser, che si era presentando ricordando «il periodo in cui ho potuto lavorare con lei alla Congregazione per la dottrina della fede».
Oggi, ha chiesto il teologo, «molte sono le iniziative a favore della tutela dell’ambiente. Nella consapevolezza media dei nostri cristiani, però, tutto questo ha ben poco a che vedere con la fede. Cosa possiamo fare per portare maggiormente nella vita delle comunità cristiane il senso di responsabilità nei riguardi del creato? Come possiamo arrivare a vedere sempre più insieme la creazione e la redenzione?».
«Anch’io penso che il legame inscindibile tra creazione e redenzione debba ricevere nuovo rilievo – ha risposto Benedetto XVI –. Il Redentore è il Creatore e se noi non annunciamo Dio in questa sua totale grandezza togliamo valore anche alla redenzione».

© Copyright Avvenire, 6 dicembre 2008


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11 août 2008, Bressanone, photos BB.

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Le 11 août dernier, le Saint-Père quittait Bressanone pour rentrer à Castelgandolfo.
J'ai déjà eu l'occasion de raconter que j'étais parmi la foule qui attendait son départ du grand Séminaire pour se rendre à l'aéroport de Bolzano (voir la photo du bandeau en haut de cette page, elle a été pris le 11 août, Mgr Egger est à côté du pape).
Le Père Golser, lui non plus, n'était pas parmi les VIP. Il était juste en face de moi, il est resté au moins deux heures à attendre dans la foule, et deux gentilles jeunes femmes originaires de cette région du Sud-Tyrol, avec qui j'ai agréablement bavardé pendant tout ce temps, m'ont permis de l'identifier.
J'ai bien aimé cette simplicité, et aujourd'hui, elle me revient à l'esprit.
Difficile, évidemment, de dire si le Saint-Père a donné son aval à la nomination d'un "écologiste" convaincu, plutôt qu'à un ami compétent. Il y a sans doute un peu des deux, mais juste après la mort de Mgr Egger, le nom de Golser circulait, et il était certainement l'un de ceux qui avaient le plus de titres (pour son âge, son rang, son implantation dans la région, ses compétences, et sa proximité du pape) à lui succéder.
D'autant plus, et c'est un point crucial qu'il convient de garder présent, qu'il s'agit d'une région bilingue, avec une double identité culturelle. Une nomination de cette importance - au niveau local - ne peut pas ne pas tenir compte de ce facteur.



Un "éco-théologien"


John Allen
semble lui aussi très intéressé par la nomination de celui qu'il appelle un "éco-théologien": il voit une sorte de signe dans cette nomination à la tête d'un diocèse cher au coeur du pape, et il lui consacre un article sous le titre For a favorite diocese, Benedict taps leading eco-theologian:

Selon John Allen, «Golser a développé une forte théologie sur la préservation de l'environnement, ayant publié en 1995 un livre intitulé Les Religions et l'Ecologie: responsabilité envers la création dans les grandes religions ».

Par ailleurs, je le soupçonne de s'amuser un peu avec l'anecdote de la clé de la bibliothèque (effectivement splendide, paraît-il) du séminaire de Bressanone. Comme le Roi dans les maisons d'autrefois, le Pape n'est-il partout chez lui, dans les séminaires et les couvents?

Extrait (ma traduction):
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La nomination de Golser par Benoît est bien dans la ligne de sa politique informelle de confier des postes-clés à d'anciens collaborateurs (le secrétaire d'état Tarcisio Bertone, et son successeur à la CDF, William Levada, ayant tous les deux, comme Golser, servi sous Ratzinger au Vatican).

Entre autres considérations, la nomination de Golzer signifie qu'il tiendra probablement à nouveau le rôle d'hôte d'été pour le Pape, en supposant que Benoît XVI continuera son habitude de prendre ses vacances d'été à Bressanone.
En voici une raison: le pape a toujours une copie de la clef à la bibliothèque du séminaire, qui lui a été donnée par le recteur alors qu'il était cardinal, afin de pouvoir aller et venir à sa guise.

Le jésuite James Keenan de l'université de Boston, qui connaît bien Golser, dit de lui qu'il est "un homme merveilleux et un bon théologien, qui écrit sur des questions en rapport avec l'être humain d'aujourd'hui, cherchant un sens et une éthique dans le monde tel qu'il est"
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L'article de John Allen en anglais est ici: http://ncrcafe.org/node/2315







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