Articles Images La voix du Pape Voyages Livres Index Votre avis 2008 Autres sites
Accueil Articles

Articles


Blog La lettre du pape Navigation dans le site Laisser un message, lire les messages En attendant l'encyclique sociale Mathématiques et foi Judaïsme & Moyen-Orient Le Vatican et Obama Les "lefebvristes" Blog "Senza peli sulla lingua" Nouveaux liens Dernières entrées

Le Saint-Siège sur Google (II)

Suite de l'entretien avec Mgr Celli, sur l'OR (25/1/2009)

Un pélerinage dans les âmes: c'est ainsi que le voit Mgr Celli, président du Conseil Pontifical pour les Communications Sociales.
-----------------
Voir la première partie ici: Le Saint-Siège sur Google

- Mais qui a eu l'idée de mettre le Pape sur Internet?
- Cette possibilité a été illustrée devant Benoît XVI et il a été bien content d'accepter l'idée. Il est en effet conscient des énormes possibilités que les nouvelles technologies proposent pour la diffusion de l'Évangile dans le monde.

- Le message de cette année parle d'occasions de dialogue et d'amitié offertes par les nouvelles technologies. Certains mettent en garde contre le risque possible que les relations nouées à travers l'ordinateur, souvent anonymes, puissent s'avérer instables, fictives, ambiguës. Et selon vous ?
- C'est le vrai danger. Si en effet les nouvelles technologies, d'un coté, offrent de grandes possibilités, de l'autre ces possibilité peuvent se transformer pour certains en communautés virtuelles. Cela signifie qu'on peut se constituer des foules infinies d'amis et pourtant se retrouver seuls. Il y a la possibilité d'interagir avec des personnes à l'autre bout du monde, de dépasser toutes les barrières possibles, pourtant on court le risque bien concret de la solitude. Cela parce que la fréquentation du virtuel peut induire à se replier sur soi-même, en cessant de chercher un contact interpersonnel réel, concret avec notre voisin, avec ceux qui représentent la vraie communauté dans laquelle nous vivons, dans laquelle nous devons construire des rapports de fraternité, de solidarité.

- Comment surmonter ces risques ?
- Je crois que le Pape répond justement à cela avec son message. En effet, il invite à promouvoir une culture du respect, du dialogue et de l'amitié avec l'homme et entre les hommes partout où ils se trouvent, et donc sans exclure quelqu'un ou quelque chose. C'est la culture de l'accueil de l'autre, toujours et dans tous les cas. La vraie bataille à gagner, je crois que c'est celle contre l'obsession de la connectivité. Nous sommes davantage préoccupés d'être connectés, que du contenu que nous donnons à notre connexion.
L'homme a à sa disposition de grands moyens pour communiquer. Pourtant parmi les maux de notre siècle nous devons insérer précisément la solitude de l'homme. Pensons au nombre de messages et de SMS qui circulent aujourd'hui dans le monde. Ils sont devenus presque une obsession en eux-mêmes. Parfois cependant, il s'agit d'une façon comme une autre de répondre à un angoissant sens de solitude qui envahit l'homme de notre société. Une société qui ne sait plus nous proposer le culte du silence, ou au moins ne nous aide pas à apprécier le silence. Et là, il y a une limite. Non seulement parce qu'elle ne nous permet pas de donner de la consistance à nos rapports humains. Mais aussi parce que cela constitue une limite du point de vue religieux : si nous n'apprenons pas à apprécier silence, nous avons beaucoup de mal à écouter et à parler avec Dieu. Voilà, peut-être ce qu'est le risque concret auquel nous sommes exposés avec les nouvelles technologies, parfois submergés de milliers de messages, dont beaucoup inacceptables. Je pense à ceux qui proposent des messages de violence, abusifs, des images crues, d'indécentes attitudes d'intolérance. Des messages, en somme, qui ne savent pas créer une attitude de respect pour l'autre.
Je crois que tout peut être reconduit à l'éducation au respect de l'autre. En cela, l'Église peut effectivement aider avec sa présence. Elle peut promouvoir les grandes valeurs à travers le dialogue. Chacun doit être soi-même, sans se camoufler. Chacun doit employer son langage, mais ce doit être un langage clair et respectueux de l'autre, de sorte qu'il puisse être écouté et compris.
Le Pape propose le thème de l'amitié. Il le propose surtout aux jeunes, qui s'y connaissent déjà, en amitié. C'est en définitive à eux, en employant leurs propres moyens, qu'il confie le devoir de transformer effectivement l'humanité en une unique, et grande famille. Reliée en réseau dans la conscience d'être des sujets communiquant, qui savent communiquer, écouter, se comprendre l'un l'autre.

(©L'Osservatore Romano - 23 gennaio 2009)

Source: Raffaella.

Version imprimable

Hans Kung rêve du grand soir Accattoli: un avis différent