Articles Images La voix du Pape Voyages Livres Index Votre avis 2008 Autres sites
Accueil Articles

Articles


Blog La lettre du pape Navigation dans le site Laisser un message, lire les messages En attendant l'encyclique sociale Mathématiques et foi Judaïsme & Moyen-Orient Le Vatican et Obama Les "lefebvristes" Blog "Senza peli sulla lingua" Nouveaux liens Dernières entrées

Hans Kung rêve du grand soir

Il écrit dans un quotidien allemand: "Si j'étais pape" (9/2/2009)

Hans Kung rêve du grand soir dans l'Eglise.
J'ai trouvé hier cet article sur le forum catholique.
C'est tellement énorme que j'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'un faux, c'est-à-dire d'une provocation calculée.
J'ai donc remonté à la source, sur internet, et j'ai dû me rendre à l'évidence.
IL L'A ECRIT!!
Sur le site Times on Line, Ruth Gledhill qui est la correspondante religieuse du journal, y fait allusion dans son blog.
Elle-même est soufflée..., et titre, non sans humour:
Si Hans Kung était Pape
(à Dieu ne plaise!! Quelle horreur!)
En précisant qu'elle a dû retirer la traduction de l'article en anglais car le bon professeur "a vendu les droits anglais à un autre journal"....

---------------------------------


La version originale en allemand existe bel et bien, l'article a été publiée par le Suddeutsche Zeitung le 31 janvier, sous le titre Wenn ein Obama Papst wäre... : http://www.sueddeutsche.de/politik/...

Le Saint-Père n'a sans doute pas manqué de lire cette bouillie indigeste faite de vieilles haines recuites, de rancoeurs aigries, de jalousie minable, tellement grotesque qu'elle en devient pathétique, jusque dans sa conclusion-pastiche (yes, we can), et j'imagine assez bien un petit sourire ironique sur ses lèvres.
Peut-être même qu'il se demande "Mais qu'est-ce qui m'a pris de l'inviter à Castelgandolfo?"


J'oubliais:
- D'abord, dans Jésus de Nazareth, le Pape a écrit que si l'Antechrist existait, il serait professeur de théologie à la faculté de Tubbingen. Et si...
- Ensuite, toutes ces idées délirantes ont été développées dans deux "fictions romanesques" parues récemment en France, flatteusement commentées par La Croix, signées Pietro De Paoli: une uchronie, intitulée Vatican 2035, et une relation de la rencontre entre HK et Benoît en septemlbre 2005.
J'en ai parlé plusieurs fois dans ces pages.

Ma traduction en français , d'après le texte traduit en anglais sur le FC (je ne me suis pas trop fatiguée pour le style, car j'ai entendu une fois le bonhomme à la radio, et il s'exprimait péniblement)
31 janvier 2009 :

<<< Haut de page 

« Si Obama était pape, » par le professeur Hans Kung
------------------------
Le Président Barack Obama a réussi en peu de temps à faire sortir les Etats-Unis d'une humeur de découragement et à les emmener vers un train de réformes, présentant une vision crédible d'espoir et annonçant un changement stratégique dans la politique intérieure et extérieure de ce grand pays.

Dans l'église catholique les choses sont différentes. L'humeur est oppressante, l'accumulation des réformes paralysante (?). Après ses presque quatre années en poste, beaucoup de personnes voient le pape Benoît XVI comme un autre George W. Bush. Ce n'est pas une coïncidence si le pape a célébré son 81ème anniversaire à la Maison Blanche. Bush et Ratzinger sont incapables d'apprendre sur les sujets du contrôle des naissances et de l'avortement, peu disposés à mette en application une quelconque réforme sérieuse, arrogants et sans transparence sur la manière dont ils exercent leur office, limitant les libertés et les droits de l'homme.

Comme Bush en son temps, le pape Benoît lui aussi, souffre d'un manque croissant de confiance. Beaucoup de catholiques n'attendent plus rien de lui. Pire encore, en levant l'excommunication de quatre évêques traditionalistes qui ont été consacrés illégalement, y compris un qui nie notoirement l'holocauste, Ratzinger a confirmé toutes les craintes qui ont émergé quand il a été élu pape. Le pape favorise des gens qui persistent à rejeter la liberté religieuse affirmée par Vatican II, le dialogue avec d'autres églises, la réconciliation avec le judaïsme, une haute estime pour l'Islam et les autres religions du monde et la réforme de la liturgie.

Afin de faire avancer la réconciliation avec un groupe minuscule de traditionalistes archi-réactionnaires, le pape risque de perdre la confiance de millions de catholiques partout dans le monde, qui continuent à être fidèles à Vatican II. Que ce soit un pape allemand qui prenne de telles mesures erronées intensifie les conflits. Des excuses après l'événement ne peuvent pas réparer la casse.

Le pape aurait pourtant un travail plus facile que le Président des États-Unis, pour adopter un changement de cap. Il n'a aucun congrès à côté de lui comme corps législatif ni de cour suprême comme ordre judiciaire. Il est chef de gouvernement absolu, le législateur et le juge suprême dans l'église. S'il voulait, il pourrait autoriser la contraception, permettre le mariage des prêtres, rendre possible l'ordination des femmes et permettre la communion eucharistique avec les églises protestantes.

Que ferait un pape qui agirait dans l'esprit d'Obama ?
-----------------
Clairement, comme Obama :

1. Il énoncerait clairement que l'église catholique est dans une crise profonde et identifierait le coeur du problème : beaucoup de congrégations sans prêtres, pas assez de nouvelles recrues pour le sacerdoce, et un écroulement larvé des structures pastorales en raison de fusions impopulaires entre des paroisses, un effondrement qui s'est souvent développé au-dessus des siècles ;

2. Il proclamerait la vision d'espoir d'une église renouvelée, d'un oecumenisme revitalisé, d'accord avec les juifs, les musulmans et d'autres religions du monde et une évaluation positive de la science moderne ;

3. Il rassemblerait autour de lui les collègues les plus compétents, pas des bénis oui-oui mais des esprits indépendants, soutenus par les experts compétents et courageux ;

4. Il lancerait immédiatement les mesures de réforme les plus importantes par décret ('ordre exécutif') et

5. Il rassemblerait un Concile oecuménique pour favoriser le changement de cap.

Mais quel contraste déprimant:

Tandis que le Président Obama, avec l'appui du monde entier, regarde en avant et est ouvert aux gens et à l'avenir, ce pape s'oriente surtout vers l'arrière, inspiré par l'idéal de l'église médiévale, sceptique au sujet de la réforme, ambiguë au sujet des droits modernes de la liberté.

Tandis que le Président Obama s'inquiète de nouvelles relations (partenariats) avec des associés et alliés, le pape Benoît XVI, comme George.W Bush, est prisonnier d'une pensée en termes d'ami/ennemi. Il rabroue les semblables chrétiens des églises protestantes, en refusant d'identifier ces communautés comme églises. Le dialogue avec des musulmans n'est pas allé au delà d'une "lip confession" de dialogue. Il convient de dire que des relations avec le judaïsme sont profondément détériorées.

Tandis que le Président Obama fait rayonner l'espoir, favorise les activités civiques et réclame une nouvelle ère de responsabilité, le pape Benoît est emprisonné dans ses craintes et veut limiter la liberté humaine aussi loin que possible, afin d'établir un 'âge de restauration'.

Tandis que le Président Obama va de l'avant, employant la constitution et la grande tradition de son pays comme base pour des pas courageux dans la réforme, le pape Benoît interprète les décrets du Concile de Réforme de 1962 dans une direction rétrograde, regardant vers le Concile conservateur de 1870.

Mais parce que plus que probablement le pape Benoît XVI lui-même ne sera jamais Obama, dans l'avenir immédiat nous avons besoin :

D'abord d'un épiscopat qui ne cache pas les problèmes manifestes de l'église mais les mentionne ouvertement et les aborde énergiquement à un niveau diocésain ;

Deuxièmement de théologiens qui collaborent activement à une vision future de notre église et n'ont pas peur de parler et d'écrire la vérité ;

Troisièmement de pasteurs qui s'opposent aux lourdeurs excessifs constamment imposées par le fusionnement de beaucoup de paroisses, et qui prennent hardiment leurs responsabilité de pasteurs ;

Quatrièmement de femmes particulières, sans qui dans beaucoup d'endroits, les paroisses s'effondreraient, et qui utiliseraient avec confiance les possibilités de leur influence.

Mais pouvons-nous vraiment le faire ceci ?

Oui nous pouvons.

<<< Haut de page 
Version imprimable

Pétition Le Saint-Siège sur Google (II)