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Les "petits" sites défendent le Pape

C'est ce que reconnaît la Croix... tout en "oubliant" les vrais défenseurs. Et, pour l'honneur de l'épiscopat français, un message de Mgr Aillet. (25/3/2009, fête de l'Annonciation)

Une opinion publique "forgée" sur internet?


Un article de La Croix a rendu "hommage", la semaine dernière, aux blogs qui, en France, auraient été seuls à défendre le Saint-Père.
Mon amie Raffaella s'est fait l'écho, en toute candeur, évidemment, de l'article , signé par Céline Hoyeau et Nicolas Senèze, et intitulé Une opinion publique catholique s’est forgée sur Internet.
Le titre est juste. Je l'ai moi-même ressenti ainsi.
Le seul problème est que l'article trompe les lecteurs (y compris étrangers, la preuve!) en ne citant aucun des sites qui ont vraiment pris la défense du pape, et que je connais (pas sûr que l'amalgame leur plaise! mais c'est ainsi): Yves Daoudal, Patrice de Plunkett, ESM, Pro Liturgia, le Salon Beige, le Forum catholique, l'Abbé Laguérie, l'Evangile de la vie... et moi. Sans doute ne sont-ils pas présentables, aux yeux de La Croix? Mais ce sont les mêmes qui critiquent le Vatican honni, pour n'avoir pas une cellule de veille sur le Réseau. Là, l'invitation à balayer devant sa porte s'impose.

Dans "la crise" La Croix a certes gardé un ton "soft", par la voix de ses spécialistes, tout en ouvrant largement ses colonnes à la contestation, voire en la précédant, et en lançant la curée, mais en restant astucieusement en retrait..
Mais (peu de gens l'ont remarqué) Nicolas Sénèze est l'un des premiers signataires de la fameuse et scandaleuse pétition de La Vie: je suppose que ce n'est pas une information confidentielle, puisqu'on peut la trouver ici: http://www.lavie.fr/l-hebdo/...
Cela donne une certaine idée de la politique de La Croix, qui a choisi de garder un pied à l'intérieur de l'institution - on ne va pas scier la branche - tout en gardant la "liberté" de la démolire de l'intérieur. Contester le pape chez les voisins - et amis - c'est plus facile.

Nous reparlerons sûrement des sites qui se sont distingués.
Pour le moment, je relève ceci:
Sur son blog, l'Abbé Laguérie a écrit deux méditations remarquables qui aident à réfléchir sur ce problème, franchement, c'est à lire:
- Religion du préservatif (je sais, cher Padre Giovanni, en parler est exactement ce que nos adversaires souhaitent, et nous ne devrions pas, mais aussi, c'est le moment ou jamais pour être entendu...):
"La fin ultime est-elle le plaisir, c'est-à-dire la satisfaction du désir ?
Ou bien la fin ultime est-elle au-delà du désir et capable de diriger, d'ordonner, de freiner, de maîtriser l'élan du désir ?
Poser la question : existe-t-il un au-delà de la capote, c'est identiquement poser la question : existe-t-il une maîtrise du désir qui provient forcément d'un impératif plus grand que lui ?".
"Dans ce domaine de l'intime, il n'y a aucune raison que Big brother décide pour nous et qu'une Opinion publique mondialisée nous explique comment il faut se comporter et comment il faut sortir, couvert ou non ! S'il le fait, cela signifie que l'amour devient un produit de consommation, soumis, comme les autres produits de consommation, à des règlementations publiques".
- Benoît XVI, super héro de la liberté d'aimer:
Ils en font trop. Même Libé, dans le numéro qui s'affiche sur ma page de garde, s'engage à ne pas céder à cette surenchère qui sent le coup monté, la mayonnaise mal prise et le soufflé trop vite retombé.
....
Ils en font trop les tourneurs de mayonnaise et cela va leur retomber sur la figure, à tous ces barbiers qui pataugent dans la mousse à raser leur lecteurs. Ils sont en train de créer un pape de légende victime des nains et souriant, magnifique au milieu des foules, comme en Afrique ces derniers jours.
(...)
...
pourquoi tant de haine ? Pourquoi ? Parce qu'au fond du fond, la société de consommation et la religion de l'amour sont incompatibles. Consommateur ou amoureux ? il faut choisir ! Benoît XVI défend, à 82 ans, les couleurs de l'amour.
D'autres voudraient, toujours et partout, faire de l'amour un produit de consommation et un produit de consommation dont, cette fois, aucun abus ne serait dangereux pour la santé. Mais pour cette caricature d'Évangile de la vie... ils en sont réduits à chanter les vertus du caoutchouc, en faisant semblant de ne pas se rendre compte, dans cette circonstance, combien sonne faux leur hymne à la vie.
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Et surtout, pour l'honneur de l'épiscopat français, Mgr Aillet, évêque de Bayonne, a écrit un texte magnifique et courageux. Il a été reproduit à plusieurs endroits, et un lecteur me le signale à l'instant:
Il faut le diffuser: http://www.diocese-bayonne.org/spip.php?article1378

Mgr Aillet

Les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière
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« Le jugement le voici : la lumière est venue dans le monde, mais les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises » (Jn 3, 19). Ecoute, Israël, combien la Parole de Dieu est actuelle : « Vivante en effet est la Parole de Dieu, efficace et plus incisive qu’aucun glaive à deux tranchants … elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur » (He 4, 12).
La lumière est venue dans le monde, « et le monde ne l’a pas reconnu » (Jn 1, 10), et il l’a prise en haine (cf Jn 15, 18) ; « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas accueilli » (Jn 1, 11), et même, « ils le poussèrent hors de la ville et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline … pour l’en précipiter. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin » (Lc 4, 29-30).

Le lynchage médiatique dont l’Eglise et le Saint-Père ont fait l’objet ces dernières semaines sont comme une illustration de ces paroles toujours actuelles : « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, vous aussi, ils vous persécuteront » (Jn 15, 20). Les juges ont besoin aujourd’hui comme hier de « faux témoins », comme ceux qui se levèrent devant le Sanhédrin pour condamner Jésus, en déformant ses propos (cf Mc 14, 57-58). Si Jésus, le communiquant par excellence, n’a pas échappé à la mauvaise foi des hommes, pourquoi nous étonner que l’Eglise soit traitée ainsi ? Loin de se soumettre aux lois de la communication humaine que l’on prétend lui imposer, l’Eglise ne peut se soustraire à sa mission prophétique. N’appelons pas « bourde » ou « gaffe », ce qui n’est rien d’autre qu’un témoignage rendu à la Vérité.

Ainsi en est-il des propos, remplis de vérité et de compassion, du Saint-Père sur les moyens de combattre le Sida.
Les journalistes, dont certains appartiennent à la presse dite catholique, se sont emparés une fois de plus d’une petite phrase ; des politiques, souvent esclaves de l’opinion, ont renchéri, sans aucun discernement, et dénoncé les « propos irrecevables » du Saint-Père et le « discours irresponsable de l’Eglise ».

Fils et filles de l’Eglise, nous pouvons garder la tête haute, car les propos du Pape ont été confirmés par les évêques d’Afrique et par les chefs d’Etat de ces pays où le Sida fait des ravages, dénonçant le « racisme latent » de ces occidentaux qui voudraient leur imposer leurs schémas mortifères, au nom de la sacro-sainte licence sexuelle ou bien du matérialisme mercantile dont on voit bien à qui il profite. Un discours qui ne résiste pas à l’évidence des faits : selon les statistiques de l’OMS, les pays d’Afrique où le taux de distribution des préservatifs est le plus fort, la progression du SIDA est la plus élevée ; là où les catholiques sont plus nombreux et où l’on prône en priorité l’abstinence et la fidélité - y compris dans les programmes gouvernementaux- , et le préservatif en dernier recours, le SIDA est en très nette baisse, comme au Burundi ou en Angola. Devant la partialité, voire la falsification de certains medias, les catholiques doivent aller à la source de l’information et communiquer autour d’eux par tous les moyens, à commencer par l’Internet.
Mais, en dernière analyse, il faut accepter de souffrir pour le nom du Christ et ne pas s’étonner de ces campagnes de dénigrement : « Si vous étiez du monde, le monde aimerait son bien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, puisque mon choix vous a tirés du monde, pour cette raison, le monde vous hait » (Jn 15, 19). « Mais gardez courage, nous dit Jésus, j’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33).
+ Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.

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Le Pape, bras tendus et sourire au coeur On commence à comprendre