A une première lecture rapide, il apparaît que l'article d'Andrea Tornielli était une bonne synthèse, autant qu'un beau tribut d'admiration et d'affection.
J'ai repéré au milieu du texte cette phrase, dont j'ai pensé de façon peut-être un peu présomptueuse, qu'elle m'était un peu adressée (souvenez-vous de la "pétition" Benoît et Moi, dont je pense qu'elle a été signée par plusieurs sympathisants traditionalistes, et que le Saint-Père en a peut-être été informé, même si évidemment il a autre chose à faire): "Par amour de la vérité je dois ajouter que j’ai reçu aussi une série de témoignages émouvants de gratitude, dans lesquels était perceptible une ouverture des cœurs."
Mais, échaudée par "la course au scoop" d'hier, je vais faire quelque chose d'intelligent, avec cette lettre, dont seul l'avenir pourra dire s'il s'agit d'un texte "historique": l'imprimer, par exemple sur le site du Vatican, et la lire tranquillement, crayon en main. Je conseille à mes lecteurs de faire de même. Nous verrons pour les commentaires après. J'en ai déjà lu de fort beaux, et je me réserve le plaisir d'en faire une recension ici.
Pour le moment, j'ai surtout lu l'habituelle logorrhée d'insanités, relayées par la grande presse, le pire étant évidemment un prévisible et scandaleux 'le mea culpa de Benoît XVI'. De quoi devrait-il battre sa coulpe? De simples captures d'écran en disent plus que de longs discours:
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Tout cela rend assez vain de tenter une revue de presse; la conclusion inouïe d'un article du Monde d'aujourd'hui résume l'ensemble: "Cet exercice inédit et argumenté rassurera sans doute des croyants déstabilisés par cette affaire. Pour certains peut-être arrive-t-il un mois et demi trop tard."
Les bras m'en tombent. Un mois et demi, pour décider de l'avenir d'une institution bimillénaire, il faut oser. ------------------ En attendant, le plus urgent, c'est de dire d'une façon ou d'une autre à notre cher Saint-Père que nous sommes avec lui... et à quel point nous l'aimons.
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