Frères aînés
"Juifs et chrétiens. Le mythe d'une tradition commune ". Un livre du rabbin Neusner, recensé par Andrea Tornielli (22/11/2009)
Jacob Neusner est souvent présenté comme le Rabbin ami du Pape, et c'est sans doute vrai.
Ce qu'il dit dans son livre est non moins vraisemblable, et d'une grande sagesse.
Mais que n'aurait-on entendu si Benoît XVI avait tenu les mêmes propos, au nom des catholiques!
A moins qu'il ne faille interpréter cela, une fois de plus, comme un signe de la vitalité de l'Eglise, et de son influence.
Tout ce que dit le Pape est passé au crible. Ce que disent les autres... intéresse assez peu.
Article d'Andrea Tornielli: http://blog.ilgiornale.it/tornielli/...
Ma traduction.
"Juifs et chrétiens. Le mythe d'une tradition commune "
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Tel est le titre du livre du rabbin Jacob Neusner publié par les éditions San Paolo.
« Bien que le christianisme soit représenté comme une "germination" du judaïsme, en fait - selon Neusner- il a commencé comme un système religieux indépendant et absolu; ce n'est que plus tard qu'on a formulé la théorie de ses origines, assumant et reprenant certains éléments de l'héritage de l'ancien Israël.
Ce volume contient une série d'études, interventions et conférences du rabbin, théologien de renommée internationale du judaïsme, très cité par Benoît XVI dans son livre sur Jésus de Nazareth.
Neusner pense que la tradition qui considère les juifs et les chrétiens comme "proches" du point de vue religieux se révèle être un "mythe".
Le savant, défenseur du dialogue entre les hommes juifs et chrétiens, considère que les deux religions ne se sont jamais parlé ni ne peuvent le faire aujourd'hui: il est vrai que le christianisme et le judaïsme "ont en commun une partie de l'Ecriture Sainte, l'Ancien Testament ou la Torah écrite", mais l'Ancien Testament "ne sert au christianisme que comme préfiguration du Nouveau, et la Torah écrite pour le Judaïsme, peut et doit être lue en vue de l'accomplissement accompli par la Torah orale"....
Le dialogue, selon Neusner "doit venir d'une solide compréhension de la nature des religions, chacune vue dans son ensemble comme expression de l'ordre social et comme structure du système social.
Alors, et seulement alors, la rencontre peut commencer: l'union de deux ensembles qui se rejoignent, chacun sûr de lui, mais aussi attiré par l'autre, tous deux liés par des intérêts partagés et des objectifs communs".
