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"J'ai mal à l'Eglise"

Une lectrice revient sur un bref article lu dans la rubrique "lu ailleurs" du 14 septembre. (16/9/2009)
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Le "monsieur" qui avait cru astucieux de vendre son livre en critiquant la communication du Pape était décidément mal inspiré.

Je me réjouis de reproduire cette remarquable analyse. Et sa conclusion:
Dans la communication, il faut un émetteur et un récepteur.
J'ai bien peur que dans la communication du pape ce soit le récepteur qui n'arrive pas à décoller du sol!




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Je reviens sur la rubrique "Lu ailleurs" et le Monsieur qui a "mal à l'Eglise" et qui devrait être appelé d'urgence à Rome pour empêcher la papauté d'errer dans les ténèbres de l'incompréhension.
J'étais enseignante et j'ai remarqué que quand les élèves n'écoutent pas et donc ne comprennent pas, ils disent que le professeur ne sait pas expliquer.
C'est ce que fait ce Monsieur qui prétend que Benoît XVI ne sait pas s'exprimer. J'ai lu une trentaine de livres et les encycliques de Joseph Ratzinger, j'ai suivi la plupart de ses discours et homélies et ses conversations "a braccio" et ce qui me frappe c'est son talent pédagogique. Bien sûr, parfois, il faut faire un effort d'attention et de concentration car il ne débite pas les banalités et les slogans que notre monde attend. Un discours de qualité appelle un auditoire de qualité.
En ce qui concerne "l'affaire" du préservatif, BenoîtXVI a parlé de "distribution" (mais personne ne l'a entendu!). Il ne s'est pas prononcé sur l'utilisation de l'idole en latex par un individu isolé, mais sur les campagnes de prévention au niveau des états et spécialement en Afrique. Aujourd'hui, la parole ayant été libérée par le pape, des scientifiques reconnaissent bien que depuis trente ans qu'on prône le "tout-préservatif", l'épidémie n'a jamais cessé de s'étendre! (lire les propos du professeur Ecochard - Zenit 11/09/2009).
Benoît XVI a donc dit une vérité que personne avant lui n'avait osé proférer. Si les Africains et les autres sont encouragés à changer d'approche (donner une réponse éthique au fléau au lieu d'une réponse technique voire matérialiste), Benoît XVI aura dit quelque chose de vraiment utile.

Ce Monsieur reproche à BenoîtXVI une chose et son contraire: le pape ne sait pas s'expliquer et en même temps il donne des réponses trop longues. Oui, Monsieur, pour exprimer des choses complexes il faut parfois avoir recours à un développement.

Nous sommes à une époque, qui se croit tolérante, mais où même dans une conversation de salon (ndr: j'ajoute personnellement: et dans les débats télévisés), on n'écoute pas les arguments des autres. On conteste immédiatement la pensée de l'interlocuteur avant même de l'avoir comprise et alors même que l'on ne possède pas les informations suffisantes pour dominer le sujet, sans compter les préjugés idéologiques du "politiquement correct" qui tuent toute recherche de la vérité et toute réflexion. On voit des personnes, qu'on croyait bien élevées, devenir rouges de colère et se répandre en condamnations et invectives. Nos journalistes et nos politiques n'ont-ils pas réagi ainsi?
J'ai plusieurs fois expérimenté ce scénario quand le sujet tourne autour de l'Eglise ou de Benoît XVI. La presse, qui devrait éclairer le bon peuple, ne procède pas d'une autre manière. Dans ce contexte, comment voulez-vous que la voix du pape se fraie en chemin?
Dans la communication, il faut un émetteur et un récepteur.
J'ai bien peur que dans la communication du pape ce soit le récepteur qui n'arrive pas à décoller du sol!


Lucie S.

Pourquoi Bagnoregio Ne jamais laisser le Pape seul