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Art contemporain et art religieux catholique

A propos d'une sculpture d'une artiste portugaise contemporaine qui se réapproprie un symbole religieux - ici, une représentation de Saint-Jacques Le Majeur, ou de Compostelle - pour étaler de troubles fantasmes. Carlota (2/11/2009)


Joana Vasconcelos est une artiste contemporaine portugaise née à Paris en 1971. Elle a notamment vendue une de ses œuvres pour 192 000 euros chez Christie en juin 2009.
Je me suis trouvée terriblement mal à l’aise en tombant face à face avec l’une de ses œuvres, « Saint Jacques el Matador », représentant a priori Saint Jacques Le Majeur (Le Saint Jacques de Compostelle, également surnommé Santiago el Matomoros car Compostelle fut l’une des seules régions de la péninsule ibérique à n’avoir subir l’occupation musulmane tandis que de nombreux Espagnols et Portugais galvanisèrent leur énergie pour la reconquête longue et difficile de leurs pays en invoquant ce Saint Patron).
Cette statue qui a été notamment exposée à Santiago do Cacém (Portugal) en 2007 est également l’une des illustrations de l’article de l’hebdomadaire France Catholique (n° 3182 du 9 octobre 2009) consacré a une exposition temporaire sur Portugal au musée d’art religieux de Fourvière (3 octobre au 3 janvier 2010).

Au vu de ce que j’ai ressenti en découvrant cette œuvre de Joana Vasconcelos (*) il me semble qu’il ne s’agit là, malheureusement, que d’une ré-appropriation de symboles religieux à des fins personnelles et non pas d’une œuvre religieuse catholique élevant à la fois l’auteur et les fidèles vers le Christ, par la stimulation des sens à travers la beauté d’une création artistique évoquant les Saintes Écritures ou les Saints de l’Église Catholique.

Je vais même plus loin, la sincérité d’un artiste face à son œuvre et à sa foi catholique qu’il peut lui-même déclarer et revendiquer (mais l’on sait que nombreux sont ceux aujourd’hui qui se disent fervents catholiques en se montrant pourtant hostiles aux déclarations du Saint Père et à l’enseignement de l’Église), ne me semble pas être suffisante pour classer une œuvre artistique comme catholique. De même la cote marchande attribuée à un artiste, même si cela peut-être flatteur pour un musée (au sens large) d’en accueillir les œuvres, n’en est pas plus un critère de valeur religieuse ou bien l’Église Catholique n’est plus ce qu’elle a été dans ce domaine. Et ces remarques sont indépendantes de l’indulgence et la bonté naturelle que l’on peut éprouver pour un artiste qui s’illusionne sur son talent. D’ailleurs n’en est-il pas de même avec la bonne volonté d’un enfant et l’amour des parents qui ne transforment pas un gentil et attendrissant dessin en œuvre d’art ?

Note

(*)
Pour moi il s’agit d’une statue “impudique” et féminisée car s’il l’on peut admettre St Jacques version un peu Hercules terrassant son lion avec un gourdin (représentantion traditionnelle dans certains cas, comme on représentant Saint Jean Baptiste avec sa peau de bête, etc,
L’affubler d’une broderie le féminise, le dévirilise face aux Maures. Le ridiculise.
En outre il semble être vêtu d’effets transparents, côté obscène, ….
Saint Jacques le majeur n’a plus non plus son aspect vénérable, (il n’est plus le guerrier qui aide à la reconquête) mais n’est pas non plus l’apôtre, le sage (puisqu’il devait avoir un certain âge si dit le majeur, par rapport à l’autre Jacques)…

Parfaite illustration de l’art contemporain et de sa définition.
N’a rien à faire comme art religieux quoi que puisse en dire l’évêque portugais et l’artiste….

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