Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Visiteurs

Visiteurs


Voyages apostoliques 2005-2009 La lettre de Jeannine Affaires de pédophilie dans l'Eglise Benoît XVI à la Synagogue Affaire Williamson, un an Voyages 2010 Intentions de prière

La lettre de Jeannine (III)

Elle devient une rubrique récurrente, une réflexion méditée et fine, sur ce site. Jeannine revit avec nous les derniers évènement autour du saint-Père, et en particulier la visite à la Synagogue (25/1/2010).

Chère Béatrice,

(...)
Celui qui dans un blog a reproché à Benoît XVI de ne pas avoir parlé du cardinal blessé le jour de Noël (Le Pape au chevet du cardinal Etchegarray ) aurait mieux fait de se taire.
Je critique toutes ces réactions à chaud qui ont le grand défaut de ne pas être suffisamment réfléchies. Que ce soit dans la vie courante ou dans votre site, vous ne me voyez pas réagir de suite car j'aime me documenter, réfléchir. Lorsque des arguments me sont fournis avec générosité et pertinence j'aime les laisser me pénétrer, il en va de même pour les discours du Saint-Père.
Ne pouvant s'attaquer aux paroles prononcées les intervenants et médias malveillants se polarisent maintenant sur les non-dits et font des procès d'intention : visite pas assez rapide à l'Aquila, il aurait dû pleurer au Mur des Lamentations ou au Mémorial. Je vais faire bondir mais j'en prends le risque; lorsque j'épluche des oignons je pleure, alors quelle importance attacher à cette manifestation extérieure! pour le Cardinal Etchegaray il aurait dû en parler de suite et rendre grâce à titre personnel pour le fait d'être sorti indemne de sa chute....
C'est mal connaître Benoît XVI que d'attendre des paroles livrées aux médias qui auraient pour seul résultat la remise au premier plan d'une affaire qu'il a ainsi qualifiée: "ce n'est pas la fin du monde " après s'être relevé rapidement. Benoît XVI ne voulait pas reparler de la messe de minuit et c'était son droit le plus strict. Il aurait pu annoncer qu'il ferait une visite, ce qui aurait permis de revenir sur les faits et de nourrir des commentaires divers. Rien de tout cela; notre Pape a décidé de faire le geste qu'il souhaitait sans convoquer le ban et l'arrière-ban. Discrétion, simplicité, bonté de cette attachante personnalité, aucun changement dans le déroulement de la célébration car c'était la venue du Seigneur qu'il célébrait et c'était vers cette lumière qu'il était tendu jusqu'à dépasser la douleur qu'il devait ressentir. Il n'est jamais aussi naturel, aussi heureux que lorsque l'attention se détourne de lui; c'est cela la véritable humilité. Dans les trois exemples que je donne on retrouve la même exagération, le besoin d'immédiateté et de visibilité pour accrocher le chaland. J'apprécie la retenue en toutes choses et Benoît XVI me plaît beaucoup.

Concernant le bilan des visiteurs du Pape pour 2009 le VIS ajoute des précisions qui ont leur importance. Les données ne concernent que les visiteurs venus au Vatican ou à Castelgandolfo. Il faut y ajouter les foules conséquentes qui entourent le Saint-Père pendant les visites paroissiales romaines, les visites pastorales italiennes et les voyages apostoliques hors Italie. A force de lire ce genre de littérature je sens que j'acquiers un vocabulaire religieux bien plus étoffé, merci à Benoît XVI.

Erratum XVI de Bernard Violet ; j'ai lu puis relu le court billet trouvé dans le Figaro Magazine tant l'exemple choisi pour expliciter les grands sujets de société m'a paru absurde. Ne me dites pas que l'on se targue d'être écrivain en alignant de telles âneries. Une visite sur Google m'a éclairée sur cet auteur qui a rejoint fort rapidement le néant dans lequel il reste plongé pour moi.

Benoît XVI a meilleur visage que le Cardinal Ratzinger bien des années auparavant.
Son emploi du temps est surchargé mais il a des moments de pause qui contribuent à son équilibre. Ses anges gardiens veillent sur lui. Il mène une vie plus régulière qui convient à sa nature réservée, amoureuse du silence non pour s'isoler, pour "avoir la paix" (la solution choisie par nous tous bien souvent) mais pour prier, se ressourcer et ainsi œuvrer pour son ministère. Losrsqu'il travaillait à la CDF les religieuses chargées des repas constataient qu'il ne faisait aucun arrêt pour le déjeuner et regrettaient que les panini déposés sur son bureau soient restés intacts la plupart du temps. Il avait le travail relatif à sa charge, ses écrits auxquels il tenait et assumait la rédaction d'autres textes entre autres activités.

Lire l'Agenda 2010 est instructif, la présentation est agréable, sobre. Les paroles et textes de Benoît XVI ont été judicieusement choisis. Les personnalités qui ont participé à cet ouvrage ont donné chacune un témoignage court mais dense; les éditions Terra Mare ont édité un beau livre plein de foi, de profondeur, une réussite pour moi. Merci à vous d'en avoir parlé. J'aurais apprécié que les très belles photos de notre Saint-Père soient légendées mais je suis beaucoup trop exigeante. Dans le même genre j'ai reçu de l'O.R le numéro unique sur la visite du Pape en France, il a rejoint mes autres documents.

J'ai remarqué avec un sourire amusé les aménagements réalisés pour agrandir l'espace de circulation dans la basilique et augmenter ainsi la sécurité de notre Benoît; problème, pour la messe de l'Epiphanie, il allait vers la foule à droite, à gauche, ralentissant la procession, montrant bien ainsi qu'il n'avait nulle intention de se laisser couper de ces contacts brefs mais chaleureux auxquels il prend plaisir. Il a trouvé et imposé son style tout en finesse, tout en réserve mais sans tomber dans la distance et cela plaît puisque les fidèles viennent et lui réservent un accueil très chaleureux. Je me demande souvent s'il n'est pas trop bien pour notre temps où le laisser-aller permet des gestes trop affectueux, un vocabulaire très familier. Au bureau j'avais habitué le personnel à mon "bonjour" et à mon "au revoir" collectifs qui me permettaient ainsi d'éviter certaines personnes et certaines conversations.
Les médias ont-ils relevé que la messe du Baptême du Seigneur (10/1) a été célébrée dans le rite ordinaire mais avec des moments face à Dieu? je m'attendais à des commentaires, raté: rien; net progrès. (je ne lis que peu de chose il est vrai)

Parlons de la visite à la Synagogue de Rome le 17 janvier. Elle avait été présentée comme un danger, ce pape pas politique pour deux sous allait perdre pied, se laisser tirailler, bref le scénario catastrophe. Ajoutez à cela les sempiternels griefs: pas charismatique, froid, mal à l'aise, anti-sémite, nazi, affaire Williamson en fond de tableau (bientôt et sans surprise pour moi les catholiques et autres seront plus juifs que les juifs) et la mise en condition est faite pour la rencontre. Etrange , mais dans l'exercice de son ministère je n'ai jamais peur pour notre Benoît. Il est très sûr de lui, pas de propos fracassants mais des discours soigneusement préparés et un homme qui avance guidé par une foi inébranlable, un amour indéfectible pour son Eglise et éclairé par une intelligence exceptionnelle. Si des esprits tordus ont pensé que cette visite allait effacer, comme par miracle, tous les différents, ils ont été d'une grande naïveté. Les médias sont nuls et j'avoue rester dubitative lorsque j'entends Mgr Potvin prendre leur défense mais je ne suis pas charitable. La rencontre a eu lieu , je l'ai suivie. Benoît XVI a été très applaudi, salle debout à la fin, et s'en est tenu à ce qu'il avait décidé de dire. Ce n'est pas une girouette qui se laisse détourner par crainte de.... Cette silhouette blanche sans affectation, se laissant guider pour aller à droite, à gauche, monter, saluer, n'a rien du personnage autoritaire véhiculé par les médias. Son attitude pleine de sobriété, de simplicité, de réserve tout en étant chaleureuse impose le respect. Aucun triomphalisme en lui, de la bienveillance, une grande écoute et un très grand respect pour son interlocuteur, comme j'aimerais que la réciproque soit vraie! Le Grand Rabbin de Milan n'a pas voulu venir, il a eu tort; cette ville a le don de regrouper des personnalités fortes qui ne font rien pour huiler les rouages, je pense au Cardinal Carlo-Maria Martini dont la position est mal définie. A son âge on doit savoir ce que l'on veut. Les très longues interventions des représentants des juifs m'ont fait penser à du forcing pour tenter d'influencer le pape et je n'ai pas apprécié. Pour eux toute parole et tout geste sont fondateurs et créent une obligation pour le successeur; ils se chargent d'ailleurs de le lui répéter pour qu'il s'en imprègne bien. Trop c'est trop et pour moi c'est indigeste; fort heureusement d'autres personnes apprécient.

L'année 2009 a été perturbée mais Benoît XVI est resté fidèle à ce qu'il est vraiment et la barque de Pierre, ballottée, est restée à flot grâce à celui qui la mène. De ces moments d'effervescence inouïe, où toute capacité de discernement avait disparu, j'ai gardé le souvenir de mon profond écœurement qui persiste et lorsque les évêques africains sont montés au créneau pour défendre le Saint-Père j'ai eu honte d'être française et du silence de l'Eglise de France pour le soutenir alors que les paroles haineuses étaient largement diffusées et approuvées. Il y a eu, pour compenser, les moments de grâce liés aux voyages en et hors Italie, les audiences, les angélus, les positions tranchées prises par Benoît XVI sur des problèmes épineux restés en suspens, les discours, les homélies, etc ... L'affaire Williamson , comme toutes les autres, démontre que éreinter Benoît XVI est le but de tous ces médias et de tous ceux qui les suivent avec une servilité dégradante et un total non-respect du Pape et d'eux-mêmes. Hurler avec les loups ne demande aucun courage mais de la lâcheté. Nos évêques les ont plaints en relatant avec commisération leur peine et dans le même temps notre Pape paraissait (je ne dis pas était) bien isolé; permettez-moi de vous dire que mon opinion à leur égard est très réservée. Pour le sida le journaliste qui a utilisé un raccourci scandaleux déformant la pensée du Pape est fautif mais les "gogos" qui se sont engouffrés dans l'espace offert pour cracher leur venin, leur haine, ne trouvent aucune excuse à mes yeux.

(..)

[J'ai lu] le pavé "les robes rouges", de Caroline Pigozzi. Dès le début je me demande pourquoi elle dit avoir beaucoup écrit sur Benoît XVI; je dois être incapable d'évaluer le volume de sa prose! Le style est normal, facile à lire. Pour chaque cardinal il y a une biographie puis l'interview . Le canevas pour les entretiens est sensiblement le même avec le thème de certaines questions adapté au continent et à la ville où ces "princes de l'Eglise" exercent.

Se pourrait-il que certains noms connus se décident à admettre que depuis presque cinq années il s'est établi un large consensus pour critiquer, démolir, diffamer, nier le très beau travail d'enfouissement, d'enracinement de la foi entrepris par notre Pape? Vouloir tout changer sur des bases aussi fragiles que celles de l'Eglise française, céder à la voix de toutes les sirènes qui ne connaissent que deux mots: changement et liberté, surtout sexuelle, me paraît dangereux. L'édifice n'est pas solide et je ne suis pas certaine que les prémisses avec lesquels certains se gargarisent soient le signe d'un renouveau significatif de la foi, des mentalités. Je crois que je suis réaliste tout simplement.

Bonne fin de dimanche. Je vous embrasse très affectueusement.

Jeannine

Un article vulgaire Une image qui se passe de commentaires