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La dénatalité à la base de la crise économique

La crise économique expliquée par Gotti Tedeschi, le président de la "banque du Vatican". (25/6/2010)

Partant du fait que tout ce qui touche à la morale est repoussé avec mépris par l'ensemble des responsables du système, il nous explique, justement en dehors de toute considération morale, pourquoi il est nécessaire de faire des enfants pour sortir de la crise.

Article issu de Zenit en italien, reproduit sur le site http://www.rassegnastampa-totustuus.it/...
Ma traduction.

La dénatalité à la base de la crise économique
(ZENIT.org ), jeudi 3 mai 2010
Ettore Gotti Tedeschi, président de l'IOR - Institut des œuvres religieuses.
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Parmi les dizaines de débats sur la crise économique actuelle auxquels j'ai participé, au cours des deux dernières années, j'ai rarement entendu affronter le problème de ses origines et de sa réalité historique. Je vais donc essayer de réfléchir à ces questions d'une manière qui n'est pas habituelle.

L'origine de cette crise économique ne réside pas dans une utilisation erronée d'instruments financiers de la part des politiciens ou des banquiers ou des financiers. Cette crise découle du fait que nous avons refusé la vie, nous n'avons pas fait d'enfants, et en plus de ne pas en faire , nous les avons même tués, et donc nous avons réduit la croissance de la population en dessous du rythme de la nature, pénalisant fortement la croissance économique, le développement, le bien-être social .

Pourquoi ne pas dire ces choses? On ne les dit pas parce qu'elles sont considérés comme à caractère moral . Et tout ce qui est à caractère moral n'est pas considéré, parce qu'apparemment non scientifique . Comme l'affirme aussi le Pape Benoît XVI dans Caritas in Veritate, l'origine de cette crise est d'ordre moral : on a nié la vie . Dans le premier chapitre de l'encyclique , le pape se réfère aux deux encycliques de Paul VI Popolorum Progressio (1967) et Humanae Vitae (1968) .

Paul VI suggérait qu'une logique de développement économique ne pouvait pas faire abstraction de la valeur de l'homme et donc de la valeur de la vie, et que le développement devait être intégral pour l'homme, et pas seulement matériel. En fait, dans Caritas in Veritate, Benoît XVI présente avec une rationalité extrême le fait que la conséquence du non-respect de la vie et du développement humain intégral a engendré une forme de nihilisme et d'abandon par la culture contemporaine de toute forme de vérité ou de principe de référence.

Un tel réductionisme a affecté l'économie , les finances , la politique, au point d'atteindre une forme d'autonomie morale qui est devenu l'ennemie de l'homme . Sur les raisons de l'effondrement du développement économique qui a conduit à cette crise, dès 1968 , à l'Université de Stanford , le Professeur Paul Ehrlich Ralph commença à proposer une théorie néo-malthusienne selon laquelle si la croissance de la population continuait au rythme de ces dernières années, elle provoquerait un phénomène qui à l'époque fut considéré comme terrifiant: qu'avant l'an 2000, des centaines de millions de personnes mourraient de faim à cause du manque de ressources .

Quelques années plus tard un livre intitulé " The Limits to Growth " élaboré et proposé par le Club de Rome et d'autres clubs semblables, réaffirma les prophéties catastrophiques de Herlich, faisant valoir que le taux de croissance démographique était trop élevé, qu'il fallait l'arrêter, faute de quoi des dizaines de millions de personnes seraient mortes de faim avant l'an 2000 en Asie, en Chine et en Inde .

Vous imaginez un peu: non seulement elles ne sont pas mortes de faim , mais elles sont devenues plus riches que nous au point de soutenir notre économie. Qu'est-ce qui a produit cette richesse ? C'est précisément la croissance de leur population. Que provoque un système économique qui ne fait pas d'enfants ? J
e me limite seulement à ma connaissance des faits et uniquement aux "berceaux vides".

Les "non-naissances" provoquent une forme de gel du nombre de la population et par conséquent l'augmentation des coûts fixes d'une structure économique . Dans les années 70 le monde était divisé par convention en 4 grandes aires: les pays développés , environ un milliard de personnes, avec les États -Unis , le Canada, le Japon , l'Europe; ensuite il y avait le "second-monde", celui du bloc soviétique; puis le monde en voie de développement et enfin, le quatrième-monde (ndt que je ne traduis par quart-monde, qui représente une autre réalité économique) dans des conditions de grave sous-développement .

Durant ces années, ledit monde développé, en raison des théories néo-malthusiennes, bloqua la croissance démographique, de 4 à 4,5% vers un déclin progressif jusqu'à 0 % dans les années quatre-vingts en particulier en Europe, aux États -Unis, au Canada et au Japon .

Savez-vous ce que cela signifie une croissance zéro? On pourrait penser: ne pas faire d'enfants! Non, la croissance zéro signifie faire deux enfants par couple, qui est le taux de remplacement . La croissance zéro provoque le gel du nombre de la population et en change la composition : il y a moins de jeunes qui accèdent au monde du travail et de la productivité et plus de gens qui sortent du monde du travail pour raison de vieillesse. Cela provoque d'une part , une baisse de la productivité, un ralentissement dans le cycle de développement social, donc moins de couples qui se marient, moins de couples qui font des enfants et d'autre part les coûts fixes augmentent. Parce que les gens qui vieillissent coûtent plus cher en retraite et en dépenses de santé . Il s'agit d'un phénomène qui est complètement ignoré.

La croissance zéro provoque l'incapacité à réduire les impôts , car les coûts fixes augmentent: en 1975 la charge fiscale en Italie était de 25% du produit intérieur brut , elle est aujourd'hui de 45%. Le phénomène des berceaux vides non seulement ralentit la croissance, mais détruit complètement le taux d'accumulation de l'épargne, parce que la famille avec un enfant tend à ne pas économiser d'argent, perd la motivation et ne voit pas de grandes perspectives .

Que fait notre civilisation développée pour compenser l'effondrement du développement conséquence de la baisse des naissances? Elle met en œuvre deux mesures économiques concrètes: augmentation de la productivité, délocalisation de la production. D'abord, l'augmentation de la productivité par l'innovation technologique, en essayant de produire plus pour accroître le taux de développement. La seconde stratégie a été la délocalisation de la production , càd le transfert en Asie d'une série de productions à faible coût avec l'objectif d'avoir le retour des marchandises qui coûtent moins cher et augmentent le pouvoir d'achat. Mais même cela ne suffit pas .

Alors, on a adopté le système dit de la croissance par la dette (a debito?) endettant le sstème économique et en particulier les familles . Je vous donne deux chiffres : de 1998 à 2008, la dette du système "l'Italie" est passée de 200 % à 300 % du PIB soit une augmentation de 50%. Tout cela pour soutenir le taux de croissance en faisant complètement abstraction des naissances et la croissance de la population. Mais cela a été encore pire aux Etats-Unis , également accablés par les exigences du budget militaire .

Au cours des 10 dernières années , de 1998 à 2008, le poids de la dette des ménages américains sur le PIB est passé de 68% à 96% , soit 28% d'augmentation . Vingt-huit divisée par dix donnent 2,8% de croissance par an entièrement attribuable au taux d'endettement des ménages: c'est-à-dire que les familles, pour soutenir la consommation et la croissance économique du PIB se sont endettées à un niveau insoutenable. Les familles se sont trouvées à subventionner l'État, plutôt que l'inverse .

Les familles se sont endettées pour de nombreuses années , elles ont vu s'effondrer la valeur de leurs investissements, elles ont vu s'effondrer la valeur de la maison qu'elles avaient achetée, elles ont vu s'effondrer la valeur des fonds de pension, et tout cela en s'endettant pour tenir debout 75-80 % du PIB américain. Et tout cela pourquoi? Parce qu'on ne fait plus naître d'enfants ou qu'on n'en fait pas assez; il est clair et nous le savons tous, que le taux de croissance de la natalité États-Unis était légèrement supérieur, mais cela est beaucoup dû au processus d'immigration latino-américaine qui n'a pas suffi à compenser les besoins du PIB américain.

En conclusion: il y a plusieurs années, nous avons pensé que si nous ne faisions pas d'enfants, nous serions plus riches, nous vivrions mieux. Il s'est passé exactement le contraire: en ne faisant pas d'enfants , nous sommes devenus plus pauvres et nous serons mal pendant longtemps si nous ne parvenons pas à dégonfler ce système d'endettement et si nous ne recommençons pas à faire naître au moins les enfants conçus .

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