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Nominations à la Curie

Une réflexion à contre-courant du Père Scalese (8/10/2010)


A chaque nomination à la Curie, les "spécialistes" s'interrogent sur sa représentativité géographique (même chose avant les consistoires, pour la composition du Sacré Collège), ou plutôt sur la sur-représentation de l'Europe, et particulièrement de l'Italie, se plaignant généralement que les grands équilibres de la démographie de l'Eglise n'y soient pas respectés. En gros, il faut donner plus de place au "Sud" (fantasme récurrent des progressistes qui rêvent d'un pape africain, ou sud américain). John Allen est un grand spécialiste de cet exercice de statistique (voir par exemple ici: "Le Collège des Cardinaux - autrefois dominé par les Italiens - est devenu un groupe beaucoup plus diversifié. Pourtant, les Européens continuent à tenir un verrou virtuel sur le nombre global de personnes: exactement la moitié des 116 Cardinaux actuellement électeurs (ceux de moins de 80 ans) sont originaires d'Europe, dont 20 d'Italie. L'Amérique latine dispose de 20 Cardinaux électeurs, les États-Unis et le Canada d'un total de 16. L'Asie en a 11 et l'Afrique 9.")

Cette fois, il s'agit de nouvelles nominations à la Curie:

Benoît XVI nomme de nouveaux responsables à la Curie
Le pape a nommé jeudi 7 octobre Mgr Mauro Piacenza préfet de la congrégation pour le clergé et Mgr Robert Sarah, président du conseil pontifical «Cor unum»
(Source: http://www.la-croix.com/.. )

Sur ce sujet, j'aime bien le billet du Père Scalese, à contre-courant, comme d'habitude.
Texte ici: http://querculanus.blogspot.com/2010/10/deitalianizzare-la-curia-romana.html

Ma traduction.

"Désitalianiser" la Curie romaine?

On a annoncé aujourd'hui la nomination de Mgr Mauro Piacenza, précédemment secrétaire de la Congrégation pour le Clergé, comme préfet de cette Congrégation.

La nouvellem'a réjoui, non pas parce que je connais personnellement Mgr Piacenza, ni parce qu'il est le fils spirituel du cardinal Siri (ce qui ne gâche rien), mais simplement parce qu'il est Italien ....

Eh bien! me direz-vous, encore ces vieilles histoires? Nous vivons dans un monde globalisé; l'Église, Dieu merci, est de plus en plus universelle, il est juste que la Curie romaine s'internationalise. Certes, ce n'est pas moi qui irait dire que nous devrions revenir à une Curie toute italienne: il est inévitable, et pas seulement, il est aussi juste que, dans la Curie romaine soient représentées les différentes composantes de l'Eglise, qui, par sa nature est Catholique. J'observe cependant que l'internationalisation de la Curie n'a jusqu'ici pas signifié automatiquement sa plus grande efficacité. Au contraire...

Comme en toutes choses, ici aussi, il faut un certain savoir-faire, et on ne peut nier qu'en Italie, en particulier dans certaines régions, il existait au sein du clergé (et il continue d'exister, Dieu merci) une longue tradition de service à l'Eglise, dans les dicastères romains et dans la diplomatie. Il convient de remarquer sereinement que ces dernières années, parfois plus pour des raisons idéologiques que par réel besoin, nous avons préféré appeler à Rome des gens qui n'ont pas toujours reçu la préparation nécessaire pour certains rôles délicats.

Récemment, le Dr Robert Moynihan, rédacteur en chef de Inside the Vatican , après avoir rappelé que, si en 1903 (élection de Pie X), les cardinaux italiens constituaient 56,25% du Collège, aujourd'hui le pourcentage est d'environ 17%, posait une série de questions sur une possible "désitalianisation" de la Curie romaine, sans toutefois donner de réponse.

Pour ma part, je dirai que, même si le fait d'être italien n'est pas, en soi, un gage d'efficacité pour la Curie (et, par conséquent, pour le bien de l'Eglise), il serait illusoire de penser que la Curie romaine a quelque chose à gagner à la disparition ou la raréfaction extrême de la présence italienne. Certes, l'Eglise italienne a encore beaucoup à offrir à l'Église universelle. Et pour cela, savoir qu'il y aura un nouveau Préfet (et un nouveau cardinal) Italien ne peut que faire plaisir.

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