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Bienvenue, Monseigneur Burke

Un nom prometteur, sur la liste des nouveaux cardinaux de Benoît XVI. Le très beau message écrit par Raymond Burke, sur le site de l'archidiocèse de Saint-Louis (22/10/2010)

Parmi les 24 nouveaux cardinaux nommés par Benoît XVI, figurent deux américains, dont Mgr Raymond Burke (1), né en 1948, évêque émérite de La Crosse (Wisconsin), archevêque émérite de St. Louis (Missouri) et actuel Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique.

Il est certainement l'un des noms les plus prometteurs sur la liste des cardinaux-électeurs.
Pour s'en convaincre, il suffit de lire en négatif l'article - fielleux - que "Témoignage chrétien" (2) consacre à ces nominations - Mgr Burke est crédité de la palme du plus réactionnaire, alors que la présentation flatteuse de Mgr Ravasi, l'esthétisant président du Conseil Pontifical pour la culture, grand metteur en scène de la rencontre de novembre 2009 avec les artistes, peu apprécié de mon ami de Fides et Forma, suscite plus de réserve mais confirme la volonté du Saint-Père de n'excure aucune "aile" de l'Eglise..

Voici le très beau message de Mgr Burke sur le site de l'archidoiocèse de Saint-Louis:

Déclaration du Cardinal-désigné Raymond L. Burke sur l'annonce du Consistoire pour la création des cardinaux
Source
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Je suis profondément touché et honoré par l'annonce que Sa Sainteté le Pape Benoît XVI a l'intention de me nommer au Collège des Cardinaux de la Sainte Eglise Romaine lors du consistoire qu'il a convoqué pour le 20 Novembre prochain. Ayant reçu la nouvelle de l'intention du Saint-Père, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Sa Sainteté pour la grande confiance qu'il a placée en moi, et je renouvelle mon engagement à le servir, comme Pasteur de l'Eglise universelle, dans une fidélité totale, et avec tout mon être.

Considérant les grandes responsabilités des membres du Collège des Cardinaux pour aider le Saint-Père comme ses plus proches collaborateurs, y compris jusqu'à "l'effusion du sang", je suis plus que jamais conscient de ma propre faiblesse et de ma totale dépendance de l'aide de la grâce divine, afin que je puisse remplir dignement et généreusement les responsabilités qui seront les miennes, si Dieu le veut, comme cardinal de l'Église.

Je compte sur l'intercession continue de la Bienheureuse Vierge Marie et de la communion des saints, et sur les prières des nombreux fidèles que j'ai eu la bénédiction de servir en tant que prêtre et évêque, surtout dans mon diocèse d'origine, le diocèse de La Crosse, et dans l'archidiocèse de Saint Louis, et de ceux que j'ai eu, dans le passé, et que j'ai maintenant le privilège de servir à la Curie romaine, en particulier mes collègues du Tribunal Suprême de la Signature apostolique. Seule la conscience de l'effusion incommensurable et continuelle de la miséricorde de Dieu et de l'amour du glorieux cœur transpercé de Jésus me donne la confiance nécessaire pour accepter le grand honneur et la charge que Sa Sainteté a l'intention de me confier.

L'annonce d'aujourd'hui renvoie mes pensées avec une profonde affection et gratitude à mes défunts parents et à toute ma famille, vivants et défunts, et aux prêtres, personnes consacrées et fidèles laïcs qui m'ont aidé à connaître ma vocation au Saint Sacerdoce et à y répondre avec un cœur sans partage durant les plus de 35 années de ma vie de ministère sacerdotal. Aujourd'hui, avec tout mon cœur, je remercie humblement Dieu pour les dons de la vie, de la foi catholique, et de ma vocation.

Dans le même temps, mes pensées se tournent naturellement vers les nombreux défis auxquels l'Eglise fait face de nos jours dans l'accomplissement de sa mission divine pour le salut du monde. En particulier, je suis profondément conscient de l'importance cruciale du témoignage d'amour de l'Eglise à la vérité, révélé à nous par Dieu à travers la foi et la raison, qui seul est notre salut. C'est un témoignage que Notre Saint-Père donne sans relâche avec une sagesse et un courage remarquables. Je m'engage à nouveau à aider le pape Benoît XVI dans ce témoignage critique et dans les nombreux ouvrages de sa charité pastorale au nom de tous nos frères et soeurs dans l'Eglise et dans le monde.

Je demande des prières afin que je puisse être en mesure d'aider notre Saint-Père le Pape Benoît XVI au mieux de mes capacités et avec chaque parcelle de mes force. Une fois de plus, je place tout mon cœur, avec le Cœur Immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie, dans le Sacré-Cœur de Jésus. Dans la gloire du Cœur transpercé de Jésus, je suis convaincu que je trouverai la purification, le courage et la force dont j'ai besoin pour mener à bien les nouvelles responsabilités confiées en mes mains. Je remercie à l'avance, tous ceux qui prieront pour moi, et demande à Dieu de les bénir abondamment.

(Most Rev.) Raymond L. Burke
Archbishop Emeritus of Saint Louis
Prefect of the Supreme Tribunal of the Apostolic Signatura
October 20, 2010

Notes

(1) Lu sur Témoignage Chrétien
Cardinaux : une promo 2010 dans l'air du temps
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Grillant Sarkozy (!!!) et son gouvernement « arlésienne », Benoît XVI a annoncé la liste de 24 nouveaux cardinaux. Sans surprise... ni Français.
L'annonce de la nouvelle promotion de cardinaux ne va pas bouleverser les équilibres du Sacré Collège. Le 20 novembre prochain, Benoît XVI créera donc 24 nouveaux cardinaux, dont 20 seront électeurs en cas de conclave.
Les Italiens écrasent comme d'habitude la concurrence internationale avec 10 représentants et la curie se taille la part du lion avec 13 impétrants.
Dans cette troisième fournée du pape allemand, la palme du plus réactionnaire revient à l'américain Raymond Leo Burke, 62 ans, préfet de la Signature apostolique. Quand il était archevêque de Saint-Louis, cet anti-Obama notoire s'était fait remarquer en refusant de donner la communion aux responsables politiques favorables au droit à l'avortement.
Au rayon des prélats à l'ouverture modérée, on citera également le premier de la liste (et c'est un honneur), l'italien Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour la cause des saints. Ce salésien de 72 ans, proche de Joseph Ratzinger (il fut son secrétaire à la Doctrine de la foi) fut un artisan de la déclaration Dominus Iesus (2000), texte qui déniait le titre d'Églises aux traditions chrétiennes n'ayant pas conservé la succession apostolique (via les évêques), autrement dit les Églises luthéro-réformées.
Plus heureux apparaissent les choix de Gianfranco Rivasi et de Laurent Monsengwo Pasinya. Le premier, Milanais chaleureux, président du « ministère » de la culture du Vatican, est unanimement reconnu comme un homme de dialogue avec les non-chrétiens, ce qui détonne un peu à la Curie. Le second est une grande figure africaine. Archevêque de Kinshasa, il fut un temps président du gouvernement de transition d'une République démocratique du Congo en crise. Il croit à l'inculturation du christianisme en Afrique tout en étant bien vu à Rome.
...
Histoire de ne pas être taxé de jeunisme, le pape a aussi couché sur sa liste Paolo Sardi (76 ans), « plume » de papes depuis... la fin du pontificat de Paul VI. Quand au doyen de la liste, l'italien Domenico Bartolucci, 93 printemps, il a abandonné en 1997 la maîtrise du chœur de la Chapelle Sixtine dont il tenait la baguette depuis … 1956.

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(2) Lu sur Americatho
Mgr Raymond Burke, l'orthodoxe (date du 20 octobre, juste avant l'annonce)
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Ce sera, sans doute, la dernière fois que je parlerai de « l’archevêque Burke » dans ces colonnes… Non, rassurez-vous, je n’ai aucun motif de fâcherie envers Mgr Burke, mais si les informations en provenance de Rome se confirment dans quelques heures, le Saint Père devrait annoncer vers midi, lors de l’audience générale, la convocation d’un consistoire pour créer de nouveau cardinaux au nombre desquels on comptera tout naturellement Mgr Raymond Burke. Laus et jubilatio !
Dans un exceptionnel discours de plus d’une heure, prononcé le 9 octobre dernier à l’Institut Patristique de Rome à l’occasion du cinquième World Prayer Congress organisé par Human Life International, le Préfet de la Signature a parlé vrai, comme à son habitude, sur le thème « L’orthodoxie catholique : un antidote à la culture de mort ».
(..) Deux points saillants ont retenu mon attention.

Le premier est la sévère critique du prélat sur la non réception d’Humanæ Vitæ de Paul VI, tant par les fidèles catholiques que par certains de leurs pasteurs : des évêques ! « Les évêques comme les fidèles » doivent être obéissants au Magistère. « Quand les pasteurs du troupeau confié à leurs soins, sont obéissants au Magistère, alors et assurément les membres du troupeau grandiront en obéissance et marcheront avec le Christ sur le chemin du salut. Si les pasteurs ne sont pas obéissants, la confusion et l’erreur prendront aisément place au sein de ce troupeau. Un des plus tragiques exemples de ce manque d’obéissance de foi, et ausis de la part de certains évêques, fut la manière dont beaucoup répondirent à l’encyclique Humanæ Vitæ de Paul VI, publiée le 25 juillet 1968. La confusion qui en a résulté, a conduit beaucoup de catholiques à des habitudes peccamineuses dans ce qui touche à la procréation et à l’éducation de la vie humaine. »

À présent, des remarques de l’archevêque sur les politiciens catholiques favorables à l’avortement et à d’autres pratiques réprouvées par l’Église. « On trouve, par exemple, des catholiques autoproclamés qui soutiennent et défendent le droit d’une femme à donner la mort au petit enfant qu’elle porte en son sein, ou le droit qu’ont deux personnes de même sexe à la même reconnaissance que l’État accorde à un homme et une femme entrés dans les liens du mariage. Il n’est pas possible d’être un catholique pratiquant et de se conduire publiquement de cette manière (…) Quand une personne admet publiquement des actes gravement peccamineux ou leur apporte sa coopération, apportant chez beaucoup la confusion et l’erreur sur ces questions fondamentales de respect pour la vie humaine et l’intégrité du mariage et de la famille, sa repentance pour de tels comportements doit aussi être publique (…) Une des ironies de la situation présente, c’est que c’est la personne qui constate le scandale d’actes gravement peccamineux commis par un coreligionnaire catholique, qui est accusée de manquer à la charité et de causer une division à l’unité de l’Église. »
Ce sont là les paroles d’un authentique pasteur et d’un grand homme d’Église.
Merci – par avance… – Éminence Révérendissime !

Bientôt, le livre de Seewald Ce que pense Ettore Gotti Tedeschi