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Berlusconi, l'homme à abattre (II)

Pourquoi ils haïssent Berlusconi. Un article éclairant dans le quotidien italien en ligne L'Occidentale (22/1/2011)

--> Voir ici:
Berlusconi, l'homme à abattre



A ceux qui pensent que le pape ne devrait jamais se taire
Berlusconi n'est pas un saint et le Vatican l'a toujours su
Cristiana Vivenzio
21 janvier 2011
(L'Occidentale)
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Dans le marasme politico-judiciaire déclenché par "l'affaire Ruby" (ndt: du nom de cette prostituée mineure d'origine marocaine qui aurait eu des relations sexuelles avec Silvio Berlusconi), peu de choses sont certaines, sauf celle-ci (et quelques rares autres): Berlusconi n'est pas un saint. Il ne l'a jamais été, il n'a jamais prétendu l'être. Il ne le sera probablement jamais, même si les voies de la rédemption, on le sait, sont infinies.
Pourtant, Berlusconi a toujours eu envers l'Eglise catholique et les catholiques un rapport de franc et profond respect. Il n'a jamais revendiqué pour lui-même des droits qui reviennent aux seuls croyants. Il n'a jamais "tiré le pape par la soutane". Il n'a jamais instrumentalisé ou diabolisé ses liens avec le Vatican. Mais il a toujours regardé avec attention les intérêts de cette partie du pays qui se reconnaît dans la religion et professe le credo catholique, d'une certaine façon toujours le sien, cherchant à faire de ses vices privés des vertus publiques, comme s'il voulait, par son action politique, exorciser sa nature, son intimité la plus intime.

Berlusconi - à travers les hommes et les femmes de son gouvernement - a défendu la famille, a défendu sa vie, a lutté pour la reconnaissance des racines chrétiennes, pour le crucifix dans les classes, pour la protection de la dignité de chaque personne, même ceux dans un état végétatif, pour une éducation responsable à offrir à nos jeunes.
Lui, coureur de putains débraillé, sans famille (traditionnelle) et à la conduite informelle, sinon irrévérencieuse(...) a dit et fait bien plus que la plupart des catholiques adultes irréprochables qui prêchent en chaire avec de grands mots un credo bien à eux, fait sur mesure et selon les besoins les plus en vogue du moment.

Pour tout cela, dans le passé, beaucoup l'ont traité de grenouille de bénitier, de valet de l'Église. Ils ont dit que son action de gouvernement était orientée vers les intérêts d'Oltretevere (Outre-Tibre = le Vatican), ont crié à l'ingérence absolue de la hiérarchie dans la politique italienne, ont conduit des batailles politiques au nom de la laïcité, en sont même arrivés au point de nier au pape le droit de prendre la parole devant les étudiants de La Sapienza.
Eh bien, aujourd'hui, ces mêmes accusateurs réclament à cor et à cris un jugement moral par le Vatican sur la conduite honteuse du président du Conseil. Ils titrent leurs éditoriaux, "le pape ne doit pas se taire" et affirment tout de suite après, avec une orgueilleuse satisfaction que pour une fois l'ingérence du pape serait bienvenue.

Dans cette logique inacceptable du deux poids deux mesures, vice permanent que ceux qui se pensent anthropologiquement supérieurs, le pape a en effet parlé. Et il l'a fait non pas parce qu'il en avait reçu la consigne par quelque maître de pensée et de morale, mais inspiré par un désir de vérité.
(ndt: il s'agit de son discours à la Police de Rome: je n'avais pas forcément pensé qu'il pouvait y avoir un lien avec les vicissitudes italiennes, mais là-bas, cela semble difficile d'y échapper)

Benoît XVI a déclaré:
"Notre monde, avec tous ses espoirs et ses possibilités nouvelles, est dans le même temps traversé par l'impression que le consensus moral diminue et que, par conséquent, les structures à la base de la cohabitation ne sont plus en mesure de fonctionner pleinement. ...
[NDT: Lire la totalité ici: Audience à la Police de Rome ]

Peut-être que le Pape parlait à Silvio Berlusconi.
Mais à coup sûr, il ne parlait pas seulement à lui ou de lui.

Le Pape à la Rote Romaine Benoît XVI: au début d'un long pontificat