Mgr Negri à la pastorale des migrants
Une promotion flatteuse (et une bonne nouvelle) annoncée aujourd'hui par le bulletin VIS. Il est intéressant de relire des propos tenus il y a deux ans par l'évêque de San Marino (31/1/2011)
Alors que le Saint-Père s'apprête à rendre visite, en juin prochain, à San Marino - Feltri, le diocèse dont il est l'évêque, Mgr Luigi Negri, souvent rencontré dans ces pages (le moteur de recherche en témoigne) vient d'être nommé par le pape Membre du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants (selon le bulletin VIS)
Mgr Negri accompagnait le Saint-Père en Terre-Sainte, en mai 2009, et il avait répondu à des questions des journalistes, alors qu'en Italie, le débat autour du durcissement des lois sur l'immigration par le gouvernement Berlusconi faisait rage (voir ici: http://benoit-et-moi.fr/2009-II/... ). L'Eglise, ou du moins certains de ses représentants, avait alors dénoncé la chasse à l'immigré.
Voici ce que disait Mgr Negri, après avoir souligné (il parlait de l'accueil extraordinaire réservé à Benoît XVI par la Jordanie) qu'il fallait "en finir avec le temps de l'approximation culturelle, de considérer de la même manière les souverains eclairés et les canailles et autres affameurs" (propos qui résonnent comme prophétiques, deux ans après):
« Comme il a été rappelé avec sagesse, envers les migrants, il faut trouver une synthèse entre humanité et légalité. Mais je ne veux pas entrer dans les polémiques, aussi parce que je suis conscient que l'intégration des peuples est difficile. Je voudrais, cependant, poser une simple question : d'où fuient-elles, ces personnes ? Elle fuient de pays vers lesquels l'Occident ferme deux fois les yeux, tout en sachant dans quelles conditions ces peuples vivent à cause de leurs dictateurs. Pourtant l'Occident se tait, ou même se courbe devant eux, comme le fait le président Obama. Nous ne pouvons certes pas espérer à brève échéance voir une évolution démocratique de ces pays, cependant (?) nous pourrions faire quelque chose de plus pour que ces personnes puissent vivre dignement là où elles sont nées, sans devoir être forcées de fuir ».