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La feuille de route de Benoît XVI

Celle qu'il a indirectement confiée à Massimo Introvigne, récemment nommé représentant de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, sur le thème de la liberté religieuse, à travers trois grands textes du magistère. (20/2/2011)

Massimo Introvigne a récemment été nommé représentant de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) pour la lutte contre «le racisme, la xénophobie et la discrimination», spécialement «contre les chrétiens et les membres d'autres religions».
La nouvelle avait été reprise discrètement en France.
J'ai pour principe de me méfier de tous les "machins" instaurés par les instances européennes et mondialistes, mais je suis toute prête à faire une exception, cette fois. Il est crucial que les catholiques soient représentés, et s'ils le sont, que ce soit par une homme de grande culture, de grande conviction, et d'absolue loyauté au Saint-Père.
Le 18 février, il s'exprimait devant le Conseil des Conférences épiscopales européennes ( CCEE ) à Belgrade.

Il a fait ce qu'il fait tout le temps, avec une grande clarté, une grande pédagogie. C'est-à-dire décortiquer, condenser, rappeler le magistère de Benoît XVI, en extraire le "noyau".
Ici, il reprend en détail trois textes majeurs de ces dernières semaines (auxquels on pourrait ajouter l'angelus du 1er janvier):
- Le discours de voeux à la Curie Romaine, du 19 décembre 2010 .
- Le message de la Journée mondiale de la Paix du 1er janvier 2011, présenté le 17 décembre
- Les voeux au corps diplomatique du 10 janvier dernier

Tout a déjà été dit, à différents endroits de ce site (en particulier, déjà par le même Massimo Introvigne, ici: Liberté religieuse), mais tout est repris ici de façon lumineuse et exhaustive.
Et comme l'a dit Louis de Bonald, "entre l'inconvénient de se répéter, et celui de n'être pas entendu, il n'y a pas à balancer".

Texte ici: http://www.labussolaquotidiana.it/...

Le XXIe siècle qui s'annonce déjà tragique
Massimo Introvigne
19-02-2011

Intervention de l'auteur - Représentant de l'OSCE ( Organisation pour la sécurité et la Cooppération en Europe ) pour combattre le racisme, la xénophobie et la discrimination et l'intolérance envers les chrétiens et les membres d'autres religions - à la rencontre annuelle du Comité mixte de la Conférence des Eglises européennes ( CEC ) et le Conseil des Conférences épiscopales européennes ( CCEE ) à Belgrade, le 18 Février 2011.
Sur la photo, une église détruite en Indonésie.

* * *

Du Message pour la Journée mondiale de la Paix 2011 à l' annonce d'une nouvelle rencontre inter-religieuse à Assise, Benoît XVI a indiqué à plusieurs reprises son intention de faire de 2011 une année internationale de la liberté religieuse. Un inventaire détaillé des questions mises sur le tapis a été offert par le discours annuel au Corps diplomatique le 10 Janvier 2011.

Depuis le 5 Janvier 2011, j'assume les fonctions de Représentant de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) pour la lutte contre le racisme, la xénophobie et la discrimination et l'intolérance envers les chrétiens et les membres d'autres religions. À ce titre, je suis très reconnaissant au Pape d'avoir également indiqué aux organisations internationales - parmi lesquelles l'OSCE, défini dans le rapport annuel récent d'"Aide à l'Eglise en Détresse" sur la liberté religieuse comme le plus important organisme au monde après l'Organisation des Nations Unies dans le domaine des droits de l'homme - un ordre du jour précis. Dans les limites de mes capacités et de mes compétences, j'essaie de faire mien ce programme, qui bien sûr ne s'adresse pas seulement aux catholiques, ni même aux seuls chrétiens, mais - sur la base des droits humains universels - à toutes les personnes de bonne volonté.

Le Pape a indiqué dans son discours cinq risques pour la liberté religieuse.

1.
Le premier concerne un éventuel malentendu sur ce qu'est exactement la liberté religieuse. La liberté religieuse est souvent confondue avec le relativisme, c'est-à-dire avec la thèse selon laquelle il n'y a pas de vérité religieuse et que le choix d'une religion ou d'une autre est plus ou moins indifférent. Alors que, comme Benoît XVI l'a rappelé dans l'encyclique Caritas in Veritate (§55), "la liberté de religion ne signifie pas l'indifférence religieuse et n'implique pas que toutes les religions sont égales."

Mais qu'est-ce que la liberté religieuse? Il convient ici de relire le message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la Paix 2011, qui propose des réflexions très importantes. Interprétant la Déclaration Dignitatis humanae du Concile Vatican II, Benoît XVI lui-même a dit à plusieurs reprises que, d'un point de vue juridique, il ne s'agit pas d'un droit positif - lequel devrait également inclure un "droit à l'erreur", que, comme le souligne le Catéchisme de l'Église catholique au §2108, l'Église n'a jamais reconnu -, mais d'un droit négatif, que ce message appelle "l'immunité contre toute contrainte". Cette immunité acquiert un profil spécifique dans certains Etats modernes, par définition incompétents en matière de religion, mais elle correspond à l'ancien principe selon lequel - comme le dit le Message - "la profession d'une religion ne peut pas être imposée par la force [...]". Si on peut parler de «droit» au sens juridique, c'est le droit de ne pas être dérangé par une intrusion de l'État moderne dans la formation de ses convictions en matière religieuse.

Par rapport aux travaux antérieurs , il y a cependant, dans le Message pour la Journée mondiale de la Paix 2011, un deuxième élément, qui n'est certes pas nouveau mais dont le lien indissoluble avec le premier est souligné avec une force particulière. La liberté religieuse que l'Eglise proclame "doit être comprise non seulement comme immunité contre toute contrainte, mais surtout comme possibilité d'ordonner ses propres choix selon la vérité". D'un point de vue philosophique, une analyse de ce que la personne "est" vient "avant" les solutions juridiques. La personne est ordonnée à la vérité et elle est dotée de la liberté pour la vérité. Le libre arbitre permet certes l'utilisation abusive de la liberté, contre la vérité et même contre Dieu. Mais dans ce cas, dit Benoît XVI, la liberté sape son propre fondement.
"Une liberté hostile ou indifférente à Dieu, finit par se nier, et ne garantit pas le plein respect des autres. Une volonté qui se croit radicalement incapable de rechercher la vérité et la bonté n'a pas de raisons objectives d'agir, sinon celles imposées par ses intérêts momentanés et contingents, elle n'a pas une "identité" à préserver et à construire à travers des choix véritablement libres et conscients . Ainsi, elle ne peut pas exiger le respect de la part d'"autres" volontés, elles aussi décrochées du plus profond de l'être, qui peuvent donc faire valoir d'autres «raisons» ou même pas de «raison» du tout. L'illusion de trouver dans le relativisme moral la clé de la coexistence pacifique, est en fait source de division, et de la négation de la dignité des êtres humains".

Un autre malentendu, induit par une lecture que le Pape considère comme erronée du concept de la liberté religieuse et de Dignitatis Humanae, est celui qui voudrait confiner la religion à la sphère purement privée, comme si, quand l'Eglise demande des lois conformes aux vérités naturelles qui font partie de son enseignement habituel - avant tout dans les domaines, spécialement rappelés dans le Message, de la vie, de la famille et de la liberté d'enseignement (les fameuses "valeurs non négociable" de Benoît XVI) - elle niait la liberté religieuse des non-catholiques à travers une ingérence indue dans la vie politique. Non seulement les principes de la morale naturelle s'appliquent à tous, croyants et non croyants. Mais, même dans le respect de la laïcité positive par les institutions de l'Etat, l'orientation de la liberté à la vérité ne peut pas renoncer à une dimension politique.

"La dimension publique de la religion doit toujours être reconnue" et "les lois et les institutions d'une société ne peuvent pas être configurées en ignorant la dimension religieuse des citoyens, ou de manière à s'en passer entièrement".
"Dès lors que [cette dimension religieuse de la personne] n'est pas une création de l'Etat, elle ne peut pas être manipulée par lui, elle devrait au contraire en recevoir reconnaissance et respect".
Tout cela est résumé en une expression très forte sur le rôle de la société pour le salut des âmes, qui rappelle des expressions similaires et célèbre du vénérable Pie XII: "La société elle aussi, donc, comme expression de la personne dans toutes ses dimensions constitutives, doit vivre et s'organiser en vue de promouvoir l'ouverture à la transcendance".
Cette reconstruction de la vraie notion de liberté religieuse exclut donc avant tout "la voie du relativisme ou du syncrétisme religieux" - des choses différentes, explique le Pape, du dialogue entre les religions conduit dans le clarté et la vérité - et permet d'éviter les deux erreurs opposées de l'intégrisme et du laïcisme, elles aussi souvent rappelées dans le Magistère de Benoît XVI. "Nous ne pouvons pas oublier - écrit maintenant le Pape - que le fondamentalisme religieux et le laïcismes sont sont deux formes "spéculaires" (miroirs) entre elles. Tous deux nient la relation correcte entre foi et raison. Dans l'intégrisme, la foi nie la raison. Dans le laïcisme, la raison, ou plutôt le rationalisme nie la foi. Tous deux sont des ennemis de la liberté religieuse; le fondamentalisme veut imposer la religion par la force, le laïcisme tente d'imposer l'irréligion par la force. Alors que seul l'équilibre entre la foi et la raison - sans confusion, mais aussi sans séparation - garantit la liberté de religion qui, le Pape nous l'assure, "est à l'origine de la liberté morale", et donc de la vraie liberté.

Est-ce seulement une question théorique? Certainement pas. En effet, la crainte que la liberté de religion ne comporte en soi un relativisme et une sous-estimation du rôle des religions traditionnelles, typiques de l'Occident moderne, est la première raison pour laquelle les pays avec une identité religieuse forte, islamique, hindouiste ou bouddhiste, résistent à l'application des conventions internationales pour la liberté religieuse. Ils craignent que le fait d'accepter la liberté religieuse signifie forcément céder au relativisme et à l'indifférentisme typiques d'une certaine culture occidentale moderne. Il faut les convaincre que ce n'est pas le cas, et que la liberté religieuse et la dénonciation de ce que le Pape a appelé la dictature du relativisme peuvent et doivent coexister, comme le montre précisément le Message pour la Journée mondiale de la Paix 2011.

2. Le deuxième risque, rappelé dans son discours du 10 Janvier 2011, sur lequel je reviens maintenant comme "index" des thèmes à l'ordre du jour en matière de liberté religieuse, est celui de la tentative par l'islam ultra-fondamentaliste, qui ne doit certes pas être confondu avec "l'islam" en général, de mettre un terme à l'existence bi-millénaire des communautés chrétiennes au Proche-Orient, en ayant également recours au terrorisme. Dans certains pays, la tentative de nettoyage ethnique qui élimine définitivement les chrétiens est maintenant très claire. Les gouvernements, il est vrai, prennent leurs distances de l'ultra-fondamentalisme. Mais le temps des paroles non suivies d'actions est dépassé. Il faut, affirme le Pape, "des mesures efficaces pour la protection des minorités religieuses."

Ce n'est pas seulement un problème de police, dont l'action dans des pays tels que l'Égypte est par ailleurs très importante, et doit accomplir de gros progrès, malgré les difficultés récentes, si elle veut atteindre des résultats autres que fictifs. Ce sont aussi des lois qui dans de nombreux pays à majorité musulmane réduisent la liberté religieuse à la seule liberté de culte. Les chrétiens - pas partout - peuvent librement célébrer leur culte enfermés dans l'église, mais ne peuvent pas sortir des églises et des sacristies pour annoncer l'Evangile. Et si quelqu'un se convertit de l'islam au christianisme, il est puni des lois contre l'apostasie - et, lorsque ces lois ont été abrogées sous la pression de l'Occident - des règles contre le blasphème, qui ne sont souvent que des lois contre les conversions masqués. Le Pape rappelle que "la liberté de religion n'est pas pleinement appliquée là où il y a seulement la liberté de culte garantie, le plus souvent avec des restrictions". De façon très explicite, il affirme aussi que "parmi les règles concernant le droit des individus à la liberté religieuse, une mention spéciale doit être faite à la loi contre le blasphème au Pakistan: j'encourage à nouveau les autorités de ce pays à faire les efforts nécessaires pour l'abroger, d'autant plus qu'il est évident qu'elle sert de prétexte pour provoquer injustices et violencee contre les minorités religieuses".

3. Le troisième risque - peu connu ou sous-estimé - est constitué des agressions contre les chrétiens de la part de «fondamentalistes» hindous ou bouddhistes, qui identifient l'identité nationale de leur pays avec une identité religieuse, défendue parfois de manière violentecontre le christianisme. C'est ce que le Pape appelle "des situations préoccupantes, parfois avec des actes de violence, [qui] peuvent être mentionnées dans le Sud et le Sud-Est du continent asiatique, dans les pays qui ont par ailleurs une tradition de relations sociales pacifiques. L'importance particulière d'une religion déterminée dans un pays ne devrait jamais impliquer que les citoyens appartenant à une autre confession soent victimes de discrimination dans la vie sociale ou, pire encore, que soient tolérées des violences contre eux".

4. Le quatrième risque est constitué par le fait - même si beaucoup aimeraient l'oublier - qu'il y a encore des régimes communistes dans le sens le plus strict et le plus dur du terme. "Dans plusieurs pays - a dit le Pape, avec des allusions évidentes à ces régimes - la Constitution garantit une certaine liberté religieuse, mais, en fait, la vie des communautés religieuses est rendue difficile et parfois précaires (cf. Concile oecuménique Vatican II, Déclaration Dignitatis Humanae, 15), parce que le système juridique et social s'inspire d'une philosophie et d'une politique, qui nécessitent un contrôle strict, si ce n'est un monopole de l'Etat sur la société". La pensée du Pape, ainsi, "se tourne à nouveau vers la communauté catholique de la Chine continentale et vers ses pasteurs, qui vivent un moment de difficulté et d'épreuve." Ce n'est pas le seul cas, si nous pensons par exemple à la tragédie en grande partie oubliée des chrétiens en Corée du Nord, un pays qui remporte chaque année, la "médaille d'or" de l'organisation protestante "Portes ouvertes" comme l'endroit au monde où il est le plus dangereux d'être chrétien.

5. Le cinquième risque est représenté par ce que le Pape dans son discours à la Curie romaine du 20 Décembre 2010, reprenant une expression forgée par l'illustre juriste juif américain d'origine sud-africaine Joseph Weiler, avait appelé la "christianophobie" de l'Occident. "En déplaçant notre regard de l'Orient à l'Occident," a dit le Pape, "nous sommes confrontés à d'autres menaces contre le plein exercice de la liberté religieuse. Je pense, tout d'abord aux pays où l'on attache une grande importance au pluralisme et à la tolérance, mais où la religion fait face à une marginalisation croissante. Il y a une tendance à traiter la religion, toute religion, comme un facteur peu important, sans rapport avec la société moderne, voire de déstabilisation, et l'on cherche par différents moyens à en empêcher toute influence dans la vie sociale. "

On en arrive ainssi à réclamer que dans l'exercice de leur profession, les chrétiens agissent sans référence à leurs convictions morales et religieuses, et même en contradiction avec eles, comme, par exemple, là où sont en vigueur des lois qui restreignent le droit à l'objection de conscience des professionnels de santé ou de certains praticiens du droit, en particulier en ce qui concerne l'avortement.

"Une autre manifestation de la marginalisation des religion et, en particulier, du christianisme - a ajouté le Pape - consiste à bannir de la vie publique les fêtes et les symboles religieux, au nom du respect de ceux qui appartiennent à d'autres religions ou de ceux qui ne croient pas. Agir de cette façon, non seulement limite le droit des croyants à l'expression publique de leur foi, mais aussi coupe les racines culturelles qui alimentent l'identité profonde et la cohésion sociale de nombreuses nations". Ici aussi, le Pape ne s'est pas limitée aux principes généraux, mais il a fait une référence spécifique à la "sentence Lautsi" de la Cour européenne des droits de l'homme, qui interdit l'exposition de crucifix dans les écoles italiennes, louant ceux qui se battent pour que soient supprimés les effets funestes et injuste de cette décision. "L'an dernier - a dit Benoît XVI - certains pays européens ont rejoint l'appel du gouvernement italien dans la fameuse affaire concernant l'exposition du crucifix dans les lieux publics. Je tiens à exprimer ma gratitude aux autorités de ces pays, ainsi que tous ceux qui se sont engagés dans ce sens".
La "christianophobie" se manifeste aussi dans les menaces à la liberté d'éducation et dans l'aversion de l'administration pour les écoles chrétiennes. On ne peut non plus, dit le Pape, "passer sous silence une autre menace à la liberté religieuse des familles, dans certains pays européens, où est imposée la participation à des cours d'éducation sexuelle ou civiques qui véhiculent des concepts de la vie et de la personne présumés neutre , mais qui en fait reflétent une anthropologie contraire à la foi et à la juste raison".

Le fait que l'OSCE ait établi l'office d'un représentant pour la lutte à la discrimination contre les chrétiens représente un succès de la diplomatie du Saint-Siège et des gouvernements qui l'ont accompagnée avec intelligence. Les difficultés et l'opposition, bien sûr, ne manquent pas, et en temps de crise économique, les ressources des organisations internationales sont très limitées.

Du côté de l'action concrète pour la liberté des chrétiens, l'action de mon office à l'OSCE se déroule à travers une action diplomatique auprès des pays participants, et les visites de pays , parfois menées conjointement avec les deux autres représentants, respectivement pour la lutte contre l'antisémitisme et contre l'islamophobie. Cette action est par ailleurs institutionnellement limitée aux Etats participant à l'OSCE.

Au niveau de la prise de conscience de la discrimination contre les chrétiens, nous pouvons faire plus. Nous sommes en train d'organiser une table ronde de l'OSCE à Rome, le 4 mai, sur le thème "intolérance et discrimination contre les chrétiens."
J'ai également proposé pour les Etats qui voudraient y adhérer, un célébration de la Journée des martyrs chrétiens de notre temps, à ne pas célébrer - ou pas seulement - dans les églises, où il existe déjà des initiatives similaires, mais dans les écoles, les villes et les institutions publiques, car les persécutions des chrétiens ne regardent pas seulement les chrétiens, mais tout le monde.
J'ai proposé la date du 7 mai, rappelant le grand événement oecuménique que le vénérable Jean-Paul II organisa au Colisée le 7 mai 2000, avec huit «stations», qui rappelaient les principaux groupes de martyrs chrétiens de notre temps: les victimes du totalitarisme soviétique, du communisme dans d'autres pays, du nazisme, des conflits entre les religions, du nationalisme religieux violent en Asie, de la haine tribale et anti-missionnaire, de la laïcité agressive, et de la criminalité organisée.
Cette journée pourrait être l'occasion chaque année pour un examen de conscience collectif etpour une approche européenne exigeante du problème de la protection des minorités chrétiennes dans les différents pays. Il faut toujours se remettre en mémoire l'appel que Jean-Paul II lança au Colisée 7 mai 2000, pour le le XXIe siècle à peine commencé: "Qu'elle reste vive, dans le siècle et le millénaire qui viennent de commencer, la mémoire de nos frères et sœurs. Et même, qu'elle grandisse! Qu'elle soit transmise de génération en génération, afin que d'elle, germe un renouveau profond". (ndt: il est curieux que ceux qui critiquent Jean-Paul II pour Assise aient oublié cet appel!!)
La création d'une Journée des martyrs chrétiens de notre temps serait une belle réponse à cet appel, aujourd'hui plus que jamais actuel.

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