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... Le mien aussi. Réponse à Belgicatho. (6/3/2012)

(Image: http://jnchaintreuil.com/blogroll/)

Lu à l'instant sur Belgicatho:
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belgicatho est un petit blogue de rien du tout. Et qu'on ne vienne pas me dire que quelques centaines de visites par jours, c'est "hénaurme"! C'est minable. Et en plus, on ne fait presque toujours qu'y relayer des infos et des réflexions "piquées" ailleurs. C'est pathétique. Et nous le savons bien. Et nous sommes nous-mêmes écrasés par le caractère dérisoire de notre entreprise face à l'ampleur de la dévastation inconcevable qui ravage notre Eglise et notre société. Faut-il éteindre notre lumerotte ou la maintenir, toute vacillante, dans les ténèbres de cette nuit?

Je réagis à ce billet d'"humeur" (morose) publié par mon ami qui anime Belgicatho, un blogue que j'aime et admire beaucoup, et qui apporte quotidiennement de précieuses informations, via un "monitoring" intelligent des medias essentiellement francophones.
C'est vrai que lorsqu'on regarde le flot d'informations qui se déverse à chaque seconde sur internet, nos efforts pour contrer ce que nous pensons être de la désinformation sont bien dérisoires, notre talent sans doute insuffisant, et on est tout près de céder au découragement. Quelques centaines de visiteurs par jour, à comparer avec les centaines de milliers qui visitent d'autres sites, d'autres bords, et qui disposent d'énormes relais dans l'univers autoréférentiel des grands media (qu'on pense à la campagne de lancement de l'antenne français de Huffington Post), on peut dire "c'est ridicule". J'en connais un qui là en bas doit se frotter les mains, comme dit Carlota. Il n'attend que cela, il sait que le découragement est son meilleur allié. Mais je crois sincèrement qu'en Haut, il y a un Autre qui nous dit de continuer (et peut-être met-il aussi un peu à l'épreuve notre vanité... cela ne peut pas nous faire de mal, je l'ai appris en six ans).

Quant à l'argument selon lequel nous nous contenterions de "piquer" des infos ailleurs, je crois qu'on peut le renverser ainsi: sur internet (mais ce n'est pas nouveau: n'est-ce pas Boileau qui a écrit "tout est dit, et l'on vient trop tard"?) tout le monde recopie tout le monde. Il suffit de voir comment chaque dépêche de l'AFP est reprise en boucle. C'est normal: les faits ne nous appartiennent pas. Seuls les vrais maîtres - ils sont rares, et je crois en avoir croisé quelques-uns dans l'univers virtuel - ont le don de l'analyse (et aussi le courage, car il en faut) et personnellement, cela ne me gêne absolument pas de reconnaître que des plumes, sur la toile, connaissent mieux les faits que d'autres, et les analysent mieux que moi.
Et je trouve très important qu'une belle information (ou une vérité nécessaire) sur laquelle on serait tombé, soit reprise et re-reprise. Les gros medias passent leur temps à se servir mutuellement de caisse de résonnance. Nous devons sans complexe mettre de côté notre vanité, ne pas avoir l'oeil collé sur les statistiques de nos sites respectifs, et faire pareil.

De toutes façons, mieux vaut être lu par 10 personnes qui comptent, ou par 100 personnes en quête de vérité, que par 100 000 cornichons - comme beaucoup de ceux qui peuplent les forums, sous pseudo. J'assume la rudesse de mon propos.

Notre rôle n'est pas "pathétique", non: on nous lit, ne serait-ce que comme un "groupe" (pas grave si des "infographies" évoquant la "cathosphère" nous ignorent!!), et je pense (peut-être est-ce présomptueux) que nous obligeons les medias catholiques à tenir compte de notre avis. Ou du moins, à réaliser que le monopole de l'information, en particulier sur le Pape, ne leur appartient plus.

Abandonner, en ce moment, ce serait déserter.