Premiers échos, par le site Vatican Insider (23/3/2012)
La conférence de presse dans l'avion papal est un moment très attendu, et souvent un excellent résumé des intentions du voyage, puisque fait par l'intéressé lui-même.
Ayant été "échaudés" dans l'avion vers Cameroun, les services du Vatican apportent désormais beaucoup de célérité à la retranscription des échanges, et je ne vais pas faire la course avec eux. A suivre, donc.
En attendant, voici ce qui est rapporté sur le site Vatican Insider.
Ma traduction
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«Je vais pour encourager et pour apprendre, pour conforter dans la foi, dans la charité»: ansi, Benoît XVI a résumé l'esprit qui va animer son voyage apostolique au Mexique et à Cuba
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A bord de l'avion papal, conversant avec les journalistes, le souverain pontife a réitéré le thème de la liberté en soulignant que l'idéologie marxiste ne répond plus à la réalité.
«L'Eglise n'est pas une puissance politique, et n'est pas un parti, mais elle est une réalité morale, un pouvoir moral» a dit Benoît XVI, en vol vers le Mexique, répondant à une question des journalistes sur les problèmes sociaux en Amérique latine.
«La politique aussi, pourtant - a dit le pape - doit être une réalité morale et en cela, l'Eglise a une dimension politique. La première tâche est d'éduquer les consciences; créer ainsi les responsabilités nécessaires pour éduquer les consciences, tant dans l'éthique individuelle que dans l'éthique publique», y compris contre la «schizophrénie» qui se produit entre les deux comportements, individuel et public.
Répondant à une question sur la lutte contre le trafic de drogue au Mexique, Benoît XVI a dit «Nous devons faire tout notre possible contre ce mal destructeur pour la société et de notre jeunesse».
«La tâche de l'Eglise - a dit Benoît XVI - est d'éduquer la conscience, à la responsabilité morale, de démasquer l'idolâtrie de l'argent qui asservit les hommes, de démasquer le mal, les fausses promesses, le mensonge et la tromperie qui sont derrière la drogue».
A la question des journalistes sur l'actualité des paroles prononcées par le Pape Jean-Paul II en 1998, «Que Cuba s'ouvre au monde, et que le monde s'ouvre à Cuba», Papa Ratzinger a répondu: «Il est évident que l'église est toujours sur le côté de la liberté, la liberté de conscience, la liberté de religion».
«Je me sens la continuité absolue - a dit Benoît XVI - avec les paroles et les enseignements de Jean-Paul II qui sont encore extrêmement actuels. Ils ont ouvert la voie de la coopération constructive, un chemin qui est long, exige de la patience, mais va de l'avant».
«Aujourd'hui est un moment où l'idéologie marxiste, telle qu'elle est conçue, ne répond plus à la réalité et si on ne peut pas construire un type de société, il faut trouver de nouveaux modèles, avec patience, dans un esprit constructif».
«Et dans ce processus, qui exige de la patience, mais aussi de la décision, nous voulons aider dans un esprit de dialogue, pour éviter un traumatisme et pour contribuer à aller vers une société juste, comme nous la désirons pour le monde entier », a conclu le Pape.