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Mexique et Cuba

Rétrospective 2011

Le mouvement de don Giussiani est aussi présent en Amérique Latine. Voici deux articles trouvés sur leur site internet, "Tracce" (29/3/2012)

Benoît XVI a toujours voulu protéger la foi des simples contre l'arrogance des intellectuels.
C'est l'idée qui vient spontanément à l'esprit en lisant le magnifique récit de ce prêtre missionnaire, qui a accompagné un village entier de la province de Guantanamo à la messe du Saint-Père.
L'autre article montre l'initiative de jeunes membres du mouvement, seuls dans la mégapole de Mexico, qui ont cherché à faire connaître, à leur petit niveau, la nouvelle de l'arrivée prochaine du Saint-Père, largement méconnue.
On est bien loin des mesquines querelles sur l'ordination des femmes, la participation des laïcs et le mariage des prêtres, dont les cathos branchés, les cathos adultes et autres cathos de gauche se sont faits, dans notre occident repu, une spécialité pour attaquer le magistère du Pape.

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Benoît XVI à La Havane
« Les Cubains? Conquis par la beauté »
Luca Fiore (http://www.tracce.it)
29/03/2012

Le récit de Mgr Luigi Manenti, missionnaire à San Antonio del Sur. Un endroit où on enseignait que la religion était le mal. Et qui pourtant, aujourd'hui, a été voir le Pape ..
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Il revient à peine de l'hôpital où il a amené un malade. Mgr Pierluigi Manenti, missionnaire fidei donum à Cuba depuis 1998, répond au téléphone alors que vient de s'achever le direct télévisé de la messe de Benoît XVI à La Havane. Il est curé à San Antonio del Sur, un petit village dans la province de Guantanamo, à l'est du pays. Le 26 Mars, il était à Santiago pour la célébration avec le Pape. «De San Antonio nous étions 530 avec 16 bus. De la province de Guantanamo, au total, ils sont partis à 110, entre les camions et les bus », raconte don Manenti: «Nous sommes partis à 2 heures du matin le 26 et sommes rentrés à la maison à 5 heures du matin le lendemain ».
Au début, les autorités de San Antonio ont cherché à décourager les pèlerins: «Ils ont dit que ceux qui n'iraient pas travailler, pour suivre la visite du Pape, auraient des problèmes. Mais ensuite, la veille du départ, ils ont fait marche arrière et ont encouragé les gens à y aller. Et alors, tout le pays voulait venir. Tant les paroissiens, que ceux qui ne vont pas à l'église. Nous avons exclu les enfants et les personnes âgées, pour des raisons de résistance physique».

Le voyage à Santiago a été un spectacle. Les gens sont descendus dans la rue juste pour voir la caravane des pèlerins, et pendant la nuit, ils sont restés éveillés pour voir l'exode. A l'aller et au retour. «Tout le monde a été vraiment impressionné. Aucun de ceux qui sont venus avec moi n'avait assisté à la visite de Jean-Paul II en 1998. C'était la première fois qu'ils voyaient le Pape en personne. Ils n'en avaient jamais entendu parler. C'était vraiment une grande fête. Ils n'avaient jamais vu quelque chose de semblable, n'avaient jamais assisté à un tel événement. Ils auront du mal à l'oublier».

Le moment n'est pas encore venu de bien réfléchir à ce qui s'est passé. Mais pour don Pierluigi, une chose est claire: «Le message que nous a apporté le Pape est celui de l'incarnation. Le Christ qui est devenu comme nous. Un homme. Et donc Dieu n'est plus un étranger, mais on peut le rencontrer, comme on a pu le rencontrer il y a deux mille ans. A présent, nous devons prendre un peu de temps et revenir sur ses paroles. Comme quand on mange quelque chose de très bon: il faut le temps de digérer. Le travail que nous allons faire est de reprendre calmement ce qu'il a dit à Santiago, et ce qu'il dit après à La Havane: la vérité vous rendra libres».
C'est un moment historique pour l'île. Les Cubains sont en train de vivre quelque chose que, jusqu'à il y a quelques années, ils ne pouvaient même pas imaginer: «Dans les années dures, à Cuba, on enseignait que la religion nuisait aux gens. Et maintenant, soudain, les gens se surprennent à dire "mais voyez comme c'est beau". Ils le disent tous: "que c'est beau, que c'est beau ...".
Il est important de reprendre ce qui a été dit. Pour que cette surprise de beauté soit jugée et comprise. Et qu'on la fasse sienne.»

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«Il fait ce voyage pour moi»
http://www.tracce.it
23/03/2012
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Ils se sont retrouvés dans le centre de la capitale pour distribuer le dépliant sur la visite du pape: «En le donnant, nous étions les premiers à nous réveiller de la somnolence de nos cœurs» .
De la communauté CL, le témoignage de ceux qui ont vécu l'attente de ces jours

Mexico. Une des capitales les plus grandes et les plus peuplées au monde. Des milliers de personnes, chaque jour, se croisent sans se connaître, et peut-être sans rien attendre de ce qu'ils ont déjà prévu: visiter un musée, faire du shopping, et même aller à la messe dans la cathédrale. Le trafic, l'agitation, les différents groupes de protestation politique, les mendiants par terre, la main tendue... Cela, c'est l'«habituel», le normal, l'attendu.

C'est dans cette normalité qu'à dix heures du matin, avec une centaine de dépliants dans les sacs à dos, nous sommes allés aux quatre sorties du Metro de Zócalo, le cœur historique de la ville. Certains d'entre nous se sont mis au centre de Place de la Constitution, d'autres aux coins des rues. Aucun des passants ne s'attendait à un dépliant sur la visite du Pape: justement ici, où tu peux trouver de tout, tu n'aurais jamais trouvé la nouvelle de l'arrivée du Saint-Père ... Du reste, il y a seulement un mois beaucoup de gens ne savaient même rien de ce voyage, et la plupart étaient restés indifférents. Les réseaux sociaux et les médias , qui nous envahissent à longueur de journée, en parlaient peu ou pas ... Et nous aussi, nous avons été «abrutis» par ce silence, l'indifférence contaminait nos cœurs, jusqu'à ce que quelques amis parmi nous décident de se réunir pour aider à réaliser l'ampleur de ce qui allait arriver. De là est née l'idée du dépliant. Quand nous l'avons distribué, ceux qui le prenaient lisaient la question du titre sans savoir si le contenu était «en faveur» ou «contre» l'Eglise, mais certes à tout le monde, de droite ou de gauche, protestant ou témoin de Jéhovah... agnostiques, catholiques ... à tous, il a été proposée.
L'annonce chrétienne est pour tous. Et nous, en le «portant», nous nous convertissons . Nous étions émus: nous étions les premiers qui, en donnant le dépliant, nous sommes réveillés du sommeil, de la somnolence de nos cœurs. Il était clair que ce que je faisais me servait à moi; et c'était vraiment ma question, que ce geste m'aide à mieux comprendre la visite du Pape pour ma vie.
Et j'ai réalisé qu'il faisait ce voyage pour moi.
Ceux d'entre nous qui se sont impliqués ont découvert leur cœur en attente, attentif et reconnaissant pour la présence du Saint-Père dans notre pays du Mexique. Comment le dit la communauté de Puebla: «L'arrivée du Pape Benoît XVI a déjà commencé à faire bouger quelque chose d'important, car elle implique notre liberté , elle nous aide à comprendre que nous sommes - comme le dit don Julian Carron (ndt: directeur de CL) - «dans le sillage de son témoignage».