Des lecteurs m'ont écrit

Voici quelques témoignages d'hommage à Benoît XVI, qui m'ont beaucoup touchée (18/2/2013, mise à jour le 26)

Je les publie en me disant que peut-être, d'une façon ou d'une autre, il les lira.

>>> Les illustrations sont de ses dernières apparitions publiques (grâce au Benedetto XVI forum)

     

Je m'en voudrais d'arriver à cette date sans vous envoyer un petit mot. Non pour vous parler de Benoît XVI, tout a été dit, il nous manque déjà et personne ne pourra le remplacer.
(..) Depuis deux ans, je vous rends visite quotidiennement et vous ne m'avez jamais déçue. Votre travail de traduction - et celui de vos amies - est remarquable et c'est ce qui fait l'originalité de votre site: toutes ces fenêtres ouvertes sur d'autres sensibilités, d'autres regards, qui souvent confortent nos intuitions, mais en même temps soulèvent des questions auxquelles nous n'avions pas pensé, nous amènent à réfléchir un peu plus.
Étant traductrice professionnelle, je sais l'effort, le temps, l'organisation qu'il vous faut pour présenter rapidement des textes extrêmement lisibles. Les fautes de frappe sont là, mais si peu!
Tout ceci pour dire que j'espère de tout coeur que vous allez continuer de tenir ce site à jour. Benoît XVI nous parlera encore, ou on parlera de lui, et nous voudrons tout savoir, pour continuer de le sentir proche.
(..)
En espérant pouvoir vous rendre visite encore très souvent,
Marie F. (1er mars)

(..) je fais partie de celles et ceux qui espèrent bien que vous continuerez . Je reviendrais vers vous mais dans un premier temps je voudrais , spontanément , sincèrement vous remercier car le retrait du Saint Père est une réelle souffrance et vos messages quotidiens me font l'effet d'un baume comme à beaucoup c'est certain.
(M-C, 1er mars)

Je pense à vous tout particulièrement aujourd'hui qui avez manifesté publiquement un attachement si fidèle et si efficace.

Il restera dans notre coeur, différemment de son prédécesseur mais tellement associé à lui!

Je conserverai je pense jusqu'à ma mort le souvenir de la douceur du "Panzer Cardinal" qui place st Pierre avec une discrétion remarquable rendait intelligibles les borborygmes du pauvre JP II au cours de la béatification de Mère Téresa. Tout le monde pleurait tant c'était émouvant.
(Nicolas J., 1er mars)

Avant l'heure où il va falloir vivre et accepter un dernier au-revoir, moment que je redoute beaucoup, je revisionne les derniers mois du pontificat.
Le voyage au Liban aura été son dernier voyage et la langue officielle était le français (petit clin d'oeil?).
Je revois aussi ce dernier conclave avec - c'est inévitable - une nouvelle clef de lecture que notre bien-Aimé St Père vient de nous livrer.
Je suis profondément convaincue que l'Esprit Saint va nous surprendre et que Benoît XVI sait dans son âme qui va lui succéder.

On évoque beaucoup, en ce moment, l'humilité de notre Pape.
Parmi toutes les immenses qualités qu'il possède, il y en a une à laquelle je suis terriblement sensible, c'est sa beauté! La simple soutane blanche qu'il portera désormais le fera rentrer dans le concert des Anges.
MC (26/2)

Voici une hymne à St Benoît qui peut s’appliquer à notre très cher St Père Benoît:

”Craindre sans peur dans l’abandon de tout son être,
n’avoir rien de plus cher que le Christ ;
servir le seul Maître dont le joug nous rende libres,
dans la douceur de l’Esprit Benoît se livre. ”

* * *

Durant ces 8 années de bonheur, une grande communion est née autour de Joseph Ratzinger, cet homme extraordinaire que nous avons pu découvrir grâce à Benoît XVI.
Ce que nous avons vécu reste gravé dans le Cœur de Dieu.
(Marie-Anne, 26/2)

Comme beaucoup de vos fidèles lecteurs, le Pape est en permanence dans ma pensée, dans mon coeur et dans ma prière. Mon mari et moi l'avons admiré. Nous avons vécu en liens étroits avec ses écrits, ses livres, sa parole. Et nous vivons ensemble, avec la même empathie, la difficulté des jours qu'il vit actuellement... Sage, fort, intelligent, réfléchi, proche du Christ et tout donné à Lui,
il n'en est pas moins un homme qui a vécu pendant huit années, de terribles épreuves. Qui a porté avec un courage magnifique le poids immensément lourd de l'Eglise et de ses exigences, sans être toujours compris et encore moins récompensé. Il y a donné toutes ses forces et le voici fragilisé, usé .. Il mérite notre respect , notre reconnaissance et notre "merci"

Heureusement, d'innombrables voix se lèvent.. pour lui témoigner prière et affection filiale. Aujourd'hui jeudi, la messe de midi au couvent Saint Jacques des Dominicains de Paris 13ème a été célébrée pour lui et pour l'Eglise, avec une très belle homélie. Jeudi 28 à 20 heures, le Cardinal Vingt Trois célèbrera une messe à N.D. de Paris en hommage à Benoit XVI et en union avec lui au moment même où se terminera son Pontificat.

Avec toutes les personnes qui ont contact avec vous, qui ont témoigné, qui vous écrivent, ne pourrions-nous lui envoyer, quelques jours après son arrivée à Castel Gandolfo (pour le laisser se reposer un peu) une lettre pleine d'affection filiale, pleine de reconnaissance, l'assurant de nos pensées et de nos prières, lui disant à quel point il nous a aidés, nous, chrétiens ordinaires ... Lui dire que nous le portons dans notre coeur, comme un Ami, un Père, un guide et que nous ne l'oublierons pas. Quelques mots vrais et chaleureux ...
Je pense que l'on peut rester très digne, très respectueux, mais faire que chaque mot lui porte fidélité, amour et réconfort.
Une seule lettre que vous pourriez écrire en mettant comme signature le nom de tous ceux qui vous ont écrit, contacté d'une façon ou d'une autre, de ceux qui à travers vous ont témoigné de leur affection pour ce Pape si dense, si riche et si bon ...
J et G A. , 23 février

Nous étions à Rome en Janvier dernier et nous avons assisté à trois audiences; nous avions l'habitude de nous rendre à Rome chaque année pour suivre des audiences.
Mon mari est orthodoxe et, depuis l'élection de Benoît XVI, il a vu en Lui une figure majeure de l'Unité des Chrétiens et m'accompagnait donc à Rome.
La renonciation de Benoît XVI au ministère pétrinien est difficile pour moi et dans un premier temps, j'ai cédé au désarroi mais peu à peu, je reprends la bonne route: nous reste son Enseignement.
Benoît XVI nous laisse un héritage intellectuel et spirituel immense.
Sa parole a souvent été tronquée, caricaturée par les médias mais tout cela ne compte pas car c'était la médiocrité qui s'exprimait.
"L'humble serviteur de la Vigne du Seigneur", jusqu'au bout intelligent, courageux et généreux, donne tout à l'Eglise.
GRAZIE A LEI.
Notre très Saint Père reste notre guide spirituel, même si nous devons aussi penser au futur pape et à la lourde tâche qui l'attend.
Que Dieu Protège Benoît XVI!
Nous prions pour Lui.
(Régine M., 21/2/2013)

Je n'arrive pas à m'imaginer l'avenir sans notre Pape Benoît XVI, que nous avons suivi avec amour depuis le début de son pontificat.
Après une journée de ski avec mon mari, nous parlions comme beaucoup de fois de notre pèlerinage à Rome, que nous effectuons chaque année pour Pâques. Sur la route du retour, la radio annonçait la renonciation de Benoît XVI: d'abord nous vons pris cela pour une blague de carnaval mais au bout de la deuxième et troisième fois, nous nous posions la question "si c'était vrai?"
Comme beaucoup de gens nous étions sous le choc et la première des choses en rentrant j'ai allumé mon ordinateur pour vérifier sur votre blog si on avait bien compris. Mon mari et moi nous avons pleuré comme des enfants qui ont perdu leur père. Ce pape qui nous a tant donné, qui nous a confirmés dans la foi, une foi qu'on a pu transmettre à nos amis.
Notre Pape bien-aimé si doux, si humble et vraiment serviteur des serviteurs comme il l'avait annoncé.
Nous sommes très heureux de l'avoir pu approcher de près en lui effleurant la main le 15 août à Castel Gandolfo, cette douceur, ce regard qui nous restera toutes notre vie. Certes triste et le coeur lourd qu'il sera caché du monde nous devons accepter.
Nous avons changé le programme pour cette année et on partira pour le dernier angélus et l'audience, pour rester avec lui les derniers jours de son pontificat et pour avoir sa dernière bénédiction. Merci Saint- Père nous t'aimons très fort .
Il resterait tellement de choses à dire, une chose est sûre que notre Saint-Père a su toujours faire le bon choix et on lui fait confiance et je lui souhaite de pouvoir se reposer ce qu'il a bien mérité.
Merci pour tout.
MC S. (19/3)

"Qu'as-tu pensé et ressenti en apprenant la renonciation de Benoît XVI?
Pour moi, ce fut stupéfaction et larmes, un vrai deuil à faire, mais aussi grande admiration et amour pour ce saint homme qui impressionne par son humilité, sa simplicité et sa grande foi dans le Christ. Evidemment les "néomodernistes" de tous poils s'en sont réjouis pour les mauvaises raisons, et ont soudain trouvé le Saint Père merveilleux (no comment)... Au détour d'un blog j'ai lu une déclaration brutale d'un internaute: notre époque ne s'est pas montrée digne d'un tel pape, alors dans sa colère Dieu nous le retire! eh bien, je ne serais pas loin de le croire, si ce n'était justement l'enseignement de ce pape qui n'a cessé de nous exhorter par la voix et par l'exemple à avoir une confiance inébranlable, sereine, joyeuse, dans le Christ, lui qui mène son Eglise et qui ne saurait abandonner cette époque à ses nombreuses souillures, y compris au sein de l'Eglise.
Sauf nouveau coup de théâtre, il n'y aura finalement pas d'encyclique sur la foi de la part de notre Saint Père actuel, mais c'est sa vie, son exemple, tout son être qui se fait parole de foi et qui nous édifie. On pensait qu'il serait difficile de succéder à Jean Paul II; ce fut fait, et de quelle manière! aujourd'hui il me paraît moins possible que jamais de succéder à Benoît XVI. Mais je le crois, je l'espère: cela se fera. Rien n'est impossible à Dieu. Qu'Il vienne donc à notre secours!
Philippe M. (lettre à l'un de ses amis, le 18/2)

Benoît XVI a converti des milliers, des millions d' êtres humains. Il a affermi la foi de ses frères, selon l'injonction du Christ à Pierre.
Avec d'autres, je peux dire: "il m'a sauvée du désespoir"! De sa main ferme et douce il a relevé - sans le savoir - une multitude d'âmes en peine gisant au bord du chemin, avec les seules armes de la foi, de la charité et de la vérité. Il a illuminé ma vie, il m'a tout appris. Nous avons vécu huit ans avec un être d'exception à la pureté bouleversante, un vivant reproche face à la laideur du monde... D'où la rage du monde!
A présent, il refuse de mettre en scène son éventuelle déchéance physique et certains ne respectent pas sa décision, alors qu'eux mêmes, parfois, jouissent d'une retraite paisible! Combien de fois lui a-t-on reproché de ne pas être un acteur, mais comme je l'aime tel qu'il est!
L'"humble ouvrier" rejette, pour le bien de l'Eglise à venir, la vanité de mourir dans la gloire d'un Pape régnant. Qu'il est grand et petit à la fois, petit comme un enfant, devant lequel sont grandes ouvertes les portes du Royaume des cieux.
Bien-aimé Benoît-Joseph, né en la fête de St Benoît-Joseph Labre, ne nous laissez pas seuls. Envoyez-nous des lettres, des écrits, depuis votre retraite silencieuse d'où vous prierez pour l'Eglise et où vous pourrez enfin vivre heureux, blotti comme un moineau dans la main du Seigneur et à l'abri de tout mal. Votre mission dans la Vigne du Seigneur et dans la Ville éternelle est loin d'être terminée...
Monique T.

Je vous écris seulement maintenant car j'étais trop sous le choc auparavant.
Mais hier (mercredi 13) j'ai suivi l'audience générale et à le voir si serein ... et si beau... j'ai été rassérénée.
Pour reprendre une image qu'il a utilisée lui-même plusieurs fois, je me sentais comme perdue dans une forêt obscure et voilà que je peux prendre sa main, je ne sais pas plus où je suis et où je vais, mais je n'ai plus peur car lui sait où il va et où il nous mène.
Quel bonheur aussi de l'entendre dire qu'il ressent physiquement nos prières et notre affection. Nous aussi nous ressentons cela en retour.
Quelle angoisse je ressentais ces derniers temps lors des épuisantes cérémonies à Saint-Pierre ou en voyage; Mais quelle tristesse bientôt de ne plus le voir. En attendant de le retrouver dans l'éternité et espérons peut-être un peu, même s'il se retire du monde, dans les années qui viennent.
Anne

Merci de nous rassembler tous les articles autour de cet événement que nous vivons, comme vous, partagées entre l'émerveillement et la tristesse. Mais l'émerveillement est plus fort ainsi que la confiance en Celui qui nous l'a donné, qui d'une part va le conduire à sa perfection, pour sa gloire et notre bien à tous et d'autre part nous donnera un pasteur qui nous étonnera encore !
Cela dit, nous étions très attachées à la personne de Benoît XVI qui rayonne à la fois d'intelligence et d'humilité, de bonté et de courage, avec une liberté inouïe. Un beau reflet de son Seigneur !
Bénédicte

C'est lors de sa venue à Paris que j'ai été conquise par sa parole, son intelligence, son regard et sa bienveillance ..
J'ai commencé à lire ses homélies et ses discours. Sa profondeur et l'élévation de sa pensée, sa rigueur, son courage, et son extraordinaire proximité avec le Christ, avec Jésus, m'ont bouleversé.
Je n'étais pas très bien, à l'époque, nous étions secoués par des épreuves familiales. A travers ses écrits et sa parole il est devenu pour moi une sorte de "guide spirituel". Votre site a souvent été un jalon ...
GA

A mon avis, notre cercle d’amitié autour des “frères Ratzinger” devrait continuer. Ce serait la meilleure façon d’accomplir le rêve de notre ex-Père qui a toujours voulu créer la COMMUNION.
Pour l’instant je pleure à chaudes larmes tellement je me sens orpheline. J’essaie de puiser de la joie dans le souvenir de ses bénédictions en pensant à la fin du second volume, où il parle du Seigneur dont les disciples sont dans la joie malgré l’éloignement puisqu’Il s’en va en les bénissant…
Marie Anne

J'ai souvenance de l'annonce de la fumée blanche, il faisait si beau à Paris. Les cloches se mirent toutes à sonner! Alors j'ai enfourché mon vélo pour aller chez une amie chez qui nous prions la sainte vierge chaque mois depuis 25 ans, maintenant 32... Elle a cette année 105 ans et perd maintenant la raison. Il y a 8 ans elle était déjà faible, mais m'a confié avoir ce jour là offert sa vieillesse pour le Saint Père.
Ce jour d'avril, nous étions si heureux. nous attendions sur l'écran de la télévision l'habemus papam! et ce fut Benoit XVI qui apparut. Nos coeurs, le Ciel exultaient, nous étions dans la joie de la Sainte Vierge et de toute l'Eglise, un moment bouleversant ... l'Exultet du Ciel... nous l'avons aimé d'emblée,( nous le connaissions un peu pour l'avoir rencontré à Paris à Notre Dame ou à Rome marchant avec son vieux cartable, répondant si aimablement aux questions posées). Le mois suivant, nous avons accroché son portrait photographié à ce moment là, vendu à La Procure. Et il nous accompagne depuis de son doux sourire, à coté de la Sainte Vierge. Et le 28, alors qu'il prendra sa retraite, nous l'entourerons de notre prière et de notre affection dans ce même élan qui nous à poussé à prier pour lui ainsi.
Ensuite, nous fûmes si heureux de le voir à Paris aux Bernardins, puis aux Invalides... que le temps passe vite...
Jean P.

S'il y a une explication qui me semble déterminante, c'est cette photo qui l'illustre. Si le bienheureux Pape Jean-Paul II a pu porter sa croix de cette manière,c'est que la Providence avait placé ,à ses côtés, Symon de Cyrene. Et il me semble évident que JPII a supporté, pour cela, son calvaire. N'oublions pas que c'est lui qui l'a appelé à ses côtés et qui n'a jamais accepté de s'en séparer. C'est grâce à lui que nous avons eu Benoît XVI.
Je suis certaine que notre bien-aimé Pape qui porte, en fait, l'Eglise depuis bien plus de 8 ans, a bien compris qu'en cas de malaise subit et irréversible (ce qui le guette à tout instant), aucun,pour le moment, dans ses collaborateurs proches ne joue ce rôle. Sa renonciation est précisément l'arme absolue contre une collégialité officieuse,(doux rêve des modernistes!) dont Le Pape, par son acte, vient de nous protéger de manière définitive.
Marie-Christine

Je suis très éprouvée depuis que j’ai lu la décision de notre Saint Père.
Je ne suis pas étonnée car je voyais bien ses difficultés. La marche lui était parfois pénible, il avait besoin d’aide. On voyait sa fatigue...tout était organisé pour lui faciliter le moindre déplacement même durant la Messe.
Une autre nouvelle, plus triste encore, ne m’aurait pas étonnée.
Benoit XVI a fait le choix de se retirer. Une décision réfléchie. Une décision grave. Un choc pour l’Eglise et le monde.
Sa parole me manquera.
Il montre aujourd’hui son caractère exceptionnel. Une fois encore, il montre qu’il n’est que le Serviteur qui va jusqu’au bout de ses forces.
Malgré ma grande tristesse, je dois vous dire et pardonnez-moi cette expression, Benoit XVI m’épate !
Bien à vous, toujours. Restez avec nous car l’oeuvre n’est pas terminée.
Jacqueline

Je suis une fidèle "liseuse" de votre blog, et quand on m'a annoncé la renonciation de notre cher Pape Benoît XVI, j'ai immédiatement pensé à vous.
Nous sommes tous un peu comme des orphelins mais vous devez l'être encore davantage.
Nous prions pour notre Pape Benoît et tous ses orphelins - "orphelins" à qui il a montré le Chemin -. A nous de grandir...
FB

Dès mon réveil ce matin, j'apprenais la décision surprise (mais pas surprenante) du Saint-Père.
Mon premier réflexe fut d'aller consulter votre blogue. Il vous a fallu du temps pour réagir et j'en déduis que pour vous plus que pour d'autres, ce fut comme un choc profond et paralysant. J'en suis navré parce que je perçois votre désarroi et votre tristesse.
Quoique attristante pour ceux et celles qui le suivent depuis tant d'années et apprécient ses écrits comme autant de perles - et j'en suis !-, son abdication doit nous rappeler aussi qu'il est un serviteur, humble et réfléchi.
Humble parce qu'il faut l'être pour avouer et reconnaître en âme et conscience ses propres limites humaines alors que tant d'autres compte sur nous ! Une nouvelle façon de voir la mission Pétrinienne.
Réfléchi parce qu'il faut aussi penser au bien commun qui n'apparaît pas encore aux yeux du commun des mortels. Tout ceci est du grand Ratzinger !
Quant à ce qui a pu animer ses réflexions et l'amener à comparer ses capacités réelles actuelles et la tâche à accomplir, il faut se rappeler que Benoît XVI a toujours senti, perçu et lu les signes des temps comme en témoigne le Ratzinger Report des années 1980 par exemple. Relisez plusieurs de ses récents discours, homélies et lectio divina, en particulier son discours sur ce que doit être un Évêque - et en premier celui de Rome. C'est prophétique. Une immense tempête s'en vient pour laquelle toute la forme physique et mentale sera requise. L'Évêque de Rome, premier serviteur parmi les serviteurs, se doit d'être capable de l'affronter. Les récents événements au sujet de la théorie du genre et du mariage gay révèlent la tension grandissante entre des forces obscures et la nature humaine, bouleversant l'anthropologie naturelle. Oui, comme au début de l'Humanité, l'Homme va à nouveau être le centre de bouleversements terrifiants. Il est et reste le champ de bataille où la défaite des forces du Mal se réactualise depuis la Résurrection mais au prix de souffrances incommensurables. Benoît XVI, tout en reconnaissant la valeur de la souffrance acceptée pour le Salut, sait qu'il ne peut attendre sa propre mort juste pour le principe de rester jusqu'au bout. Il cherche le bien commun de l'Église et comme tout bouge trop vite et se bouscule, il en a déduit que l'Église a besoin d'un pontife en pleine possession de ses moyens. Il veut pourtant servir. Et, dans l'esprit de son baptême, il sait que c'est en diminuant qu'il servira maintenant. Dieu nous enverra un autre pontife - et nous serons surpris encore une fois ! - pour continuer à diriger la barque de Saint-Pierre.
Soyons rassurés : dans la faiblesse apparente de son âge, Benoît XVI a déjà redressé la barque, réveillé les consciences, promu l'unité des chrétiens comme jamais, fait preuve de compassion et d'amour pour les victimes d'abus dont il n'était pas responsable, démontré ce qu'est le courage de dire la Vérité. Patiemment, il a créé des cardinaux parmi lesquels, il le sait, l'Esprit Saint fera son choix. Je n'ai aucune inquiétude. De plus, Benoît XVI - redevenu simple Évêque - va rester présent pour nous offrir encore ses précieux écrits, pour assister son successeur. Vous poursuivrez leur diffusion je l'espère !
Prions surtout pour remercier le Seigneur de nous avoir donné un si grand théologien et un remarquable Pape.
Prions aussi pour demander au Seigneur de nous donner un Pape pour les temps qui s'en viennent.
Mais surtout, surtout, tournons notre regard vers Celui qui nous précède en Galilée et ne nous laisse jamais seuls.
"Allez dire à ses disciples et à Pierre qu'il vous précède en Galilée: c'est là que vous le verrez."
La Galilée : terre de mission permanente jusqu'à l'ultime montée à Jérusalem.
JP V

Chère Béatrice, vous que je lis depuis des années avec une profonde communion de pensée et surtout d'amour pour ce géant de la foi, humble parmi les humbles, je suis peiné aux larmes d'apprendre cette nouvelle. Évidemment on ne peut que respecter ce choix et être persuadé qu'il a été fait en toute sagesse, mais ça reste un grand coup de massue et un étonnement pas moins énorme.
J'espère que vous ne fermerez pas votre blog pour autant.
PM

Bonsoir Béatrice, je viens de rentrer à la maison et on vient de m'apprendre la nouvelle.
Ma première pensée est allée d'abord au Pape et ensuite à vous.
Une douleur partagée est plus légère à porter.
Je prie pour le Pape et pour ses intentions.
Son pontificat a été une école de sérénité et de confiance en Dieu.
Je suis donc convaincue que Dieu qui écrit droit avec des lignes courbes
en sait plus.
Prions pour notre bien-aimé pape et pour son successeur.
Assina

Je suis abasourdie et toute tremblante en apprenant cette nouvelle rendue publique, symboliquement, le jour des malades. Je suis envahie par une immense tristesse. Il ne veut pas reproduire la configuration de la fin du pontificat de Jean-Paul II. Dans "Lumière du monde", il avait
bien annoncé qu'il démissionnerait en cas d'impossibilité de gouverner l'Eglise et il est préférable qu'il le fasse dans une période
relativement "calme" et non sous la pression des loups. Il apparaît une fois de plus avec toute son humilité et sa grandeur. On ne pourra jamais lui reprocher de s'être accroché au pouvoir au détriment du gouvernement de l'Eglise, mais quelle perte! Qu'il continue à nous enseigner de sa position cachée! Et nous qui attendions une encyclique sur la Foi!(mais ses catéchèses de l'automne portaient sur la Foi). Je ne regrette pas de l'avoir revu à Rome en octobre!
Rejoindra-t-il sa maison de Pentling? Ma peine est immense; je ressens un grand vide et une admiration sans borne pour un homme capable d'un tel dépouillement pour des intérêts qu'il juge supérieurs aux siens.
Monique T.