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Continuité: mondanité de l'Eglise

Le mot court en fil rouge dans les premières homélies du Pape François. Benoît XVI avait aussi utilisé la notion (il parlait de dé-mondaniser l'Eglise) lors d'un discours prononcé en Allemagne, à Fribourg, devant les catholiques engagés dans l'Eglise et la société, le 25 septembre 2011. Massimo Introvigne explique la genèse du concept avec son habituelle érudition... mais que veut dire exactement François? (2/5/2013)

>>> Image: http://benoit-et-moi.fr/2011-III

     

Pape François

Première homélie du pape François, lors de la messe célébrée le 14 mars 2013 dans la chapelle Sixtine avec les cardinaux.
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Nous pouvons marcher comme nous voulons, nous pouvons édifier de nombreuses choses, mais si nous ne confessons pas Jésus Christ, cela ne va pas. Nous deviendrons une ONG humanitaire, mais non l’Église, Épouse du Seigneur. Quand on ne marche pas, on s’arrête. Quand on n’édifie pas sur les pierres qu’est ce qui arrive ? Il arrive ce qui arrive aux enfants sur la plage quand ils font des châteaux de sable, tout s’écroule, c’est sans consistance. Quand on ne confesse pas Jésus Christ, me vient la phrase de Léon Bloy : « Celui qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable ». Quand on ne confesse pas Jésus Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du démon.

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24 avril 2013
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Dans la Chapelle Pauline, pour la fête de saint Georges, le Pape François célébre la messe entouré des Cardinaux présents à Rome,
«L'Eglise va de l'avant au rythme des persécutions du monde et des consolations du Seigneur. C'est sa vie. Si nous désirons suivre le chemin de la mondanité, négocier avec ce monde... nous n'aurons pas la consolation du Seigneur. Et si nous ne recherchons que la consolation, elle sera superficielle, simplement humaine. L'Eglise avance toujours entre la Croix et la Résurrection, entre les persécutions du monde et les consolations du Seigneur. Telle est sa voie et qui la suit ne se trompe pas ».
(source)

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30 avril
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« Confier l’Eglise au Seigneur », c’est « une prière qui fait grandir l’Eglise » mais c’est aussi « un acte de foi » : « nous ne pouvons rien, nous sommes tous de pauvres serviteurs de l’Eglise. Mais Lui peut la faire avancer, la protéger, la faire grandir, la rendre sainte, la défendre du “prince de ce monde”», de celui qui « veut que l’Eglise devienne de plus en plus mondaine ».
Pour le pape, cette mondanité est « le danger le plus grand », car « quand l’Eglise devient mondaine, quand elle a l’esprit du monde en elle », alors elle devient « faible ». Elle devient « une Eglise qui sera vaincue et incapable d’apporter l’Evangile, le message de la Croix, le scandale de la Croix. Elle ne peut pas le porter si elle est mondaine ! »
C’est pour cela que « confier l’Eglise au Seigneur » est « une prière si importante et si forte ».
Si le chrétien a cette attitude il recevra « cette paix que [le Seigneur] seul peut donner. Cette paix que le monde ne peut pas donner, qui ne s’achète pas; cette paix qui est un vrai don de la présence de Jésus au milieu de son Eglise », y compris dans les tribulations : les grandes, comme « la persécution », et « les petites tribulations comme la maladie ou les problèmes de famille ».
(source)

     

Benoît XVI aux catholiques allemands à Fribourg

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2011/september/documents/hf_ben-xvi_spe_20110925_catholics-freiburg_fr.html
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[L'Eglise] doit toujours s’ouvrir aux préoccupations du monde -auquel elle appartient-, se consacrer sans réserve à elles, pour continuer et rendre présent l’échange sacré qui a commencé avec l’Incarnation.

Cependant, dans le développement historique de l’Église se manifeste aussi une tendance contraire : c’est celle d’une Église qui est satisfaite d’elle-même, qui s’installe dans ce monde, qui est autosuffisante et s’adapte aux critères du monde. Elle donne assez souvent à l’organisation et à l’institutionnalisation, une importance plus grande qu’à son appel à l’ouverture vers Dieu, qu’à l’espérance du monde pour l’autre.

Pour correspondre à sa véritable tâche, l’Église doit toujours de nouveau faire l’effort de se détacher de sa « mondanité » pour s’ouvrir à Dieu. C’est ainsi qu’elle suit les paroles de Jésus : « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » (Jn 17, 16), et c’est ainsi qu’Il se donne au monde. En un certain sens, l’histoire vient en aide à l’Église à travers les diverses périodes de sécularisation, qui ont contribué de façon essentielle à sa purification et à sa réforme intérieure.

En effet, les sécularisations – qui furent l’expropriation de biens de l’Église ou la suppression de privilèges ou de choses semblables – signifièrent chaque fois une profonde libération de l’Église de formes de « mondanité » : elle se dépouille, pour ainsi dire, de sa richesse terrestre et elle revient embrasser pleinement sa pauvreté terrestre. Ainsi, l’Église partage le destin de la tribu de Lévi qui, selon l’affirmation de l’Ancien Testament, était la seule tribu en Israël qui ne possédait pas de patrimoine terrestre mais elle avait pris exclusivement Dieu lui-même, sa parole et ses signes comme part d’héritage. Avec cette tribu, l’Église partageait en ces moments historiques l’exigence d’une pauvreté qui s’ouvrait vers le monde, pour se détacher de ses liens matériels, et ainsi son agir missionnaire redevenait également crédible.

Les exemples historiques montrent que le témoignage missionnaire d’une Église « dé-mondanisée » est plus clair. Libérée du fardeau et des privilèges matériels et politiques, l’Église peut se consacrer mieux et de manière vraiment chrétienne au monde entier ; elle peut être vraiment ouverte au monde. Elle peut à nouveau vivre avec plus d’aisance son appel au ministère de l’adoration de Dieu et au service du prochain. La tâche missionnaire qui est liée à l’adoration chrétienne, et qui devrait déterminer la structure de l’Église, se rend visible plus clairement. L’Église s’ouvre au monde non pour obtenir l’adhésion des hommes à une institution avec ses propres prétentions de pouvoir, mais pour les faire rentrer en eux-mêmes et ainsi les conduire à Celui dont toute personne peut dire avec Augustin : Il est plus intime à moi-même que moi-même (cf. Conf. 3, 6, 11). Lui, qui est infiniment au-dessus de moi, est toutefois tellement en moi-même jusqu’à être ma véritable intériorité. Par ce style d’ouverture de l’Église au monde, est tracée aussi en même temps la forme dans laquelle l’ouverture au monde de la part de chaque chrétien peut se réaliser de façon efficace et appropriée.

Il ne s’agit pas ici de trouver une nouvelle stratégie pour relancer l’Église. Il s’agit plutôt de déposer tout ce qui est uniquement tactique, et de chercher la pleine sincérité, qui ne néglige ni ne refoule rien de la vérité de notre aujourd’hui, mais qui réalise pleinement la foi dans l’aujourd’hui, la vivant justement, totalement dans la sobriété de l’aujourd’hui, la portant à sa pleine identité, lui enlevant ce qui est seulement apparemment foi, mais qui n’est en vérité que convention et habitude.

Disons-le encore avec d’autres mots : la foi chrétienne est toujours pour l’homme un scandale, et cela pas uniquement en notre temps. Que le Dieu éternel se préoccupe de nous êtres humains, qu’Il nous connaisse ; que l’Insaisissable soit devenu en un moment déterminé saisissable ; que l’Immortel ait souffert et soit mort sur la croix ; qu’à nous, êtres mortels, soient promises la résurrection et la vie éternelle – croire tout cela est pour les hommes, une véritable exigence.

Ce scandale, qui ne peut être aboli si on ne veut pas abolir le christianisme, a malheureusement été mis dans l’ombre récemment par d’autres scandales douloureux impliquant des annonciateurs de la foi. Une situation dangereuse se crée quand ces scandales prennent la place du skandalon premier de la Croix et le rendent ainsi inaccessible, c’est-à-dire quand ils cachent la véritable exigence chrétienne derrière l’inadéquation de ses messagers.

Il y a une raison supplémentaire pour estimer qu’il est de nouveau actuel de retrouver la vraie « dé-mondanisation », de retirer courageusement ce qu’il y a de « mondain » dans l’Église. Naturellement, ceci ne signifie pas se retirer du monde, bien au contraire. Une Église allégée des éléments « mondains » est capable de communiquer aux hommes – à ceux qui souffrent comme à ceux qui les aident – justement aussi dans le domaine socio-caritatif, la force vitale particulière de la foi chrétienne. « La charité n’est pas pour l’Église une sorte d’activité d’assistance sociale qu’on pourrait aussi laisser à d’autres, mais elle appartient à sa nature, elle est une expression de son essence même, à laquelle elle ne peut renoncer » (Deus caritas est, n. 25). Certainement, les œuvres caritatives de l’Église doivent aussi continuellement prêter attention à l’exigence d’un détachement approprié du monde pour éviter que, face à un éloignement croissant de l’Église, leurs racines ne se dessèchent. Seule la relation profonde avec Dieu rend possible une pleine attention à l’homme, de même que sans l’attention au prochain la relation à Dieu s’appauvrit.

Être ouverts aux événements du monde signifie donc pour l’Église « dé-mondanisée » témoigner selon l’Évangile de la domination de l’amour de Dieu, en paroles et par les œuvres, ici et aujourd’hui. Et en outre, cette tâche renvoie au-delà du monde présent. En effet, la vie présente inclut le lien avec la vie éternelle. Comme individus, et comme communauté de l’Église, nous vivons la simplicité d’un grand amour qui, dans le monde, est en même temps la chose la plus facile et la plus difficile, parce qu’elle exige rien de plus et rien de moins que le don de soi-même.

     

Des explications de Massimo Introvigne

"Mondanité spirituelle, catastrophe pour l'Eglise"
Massimo Introvigne
01-05-2013
http://www.lanuovabq.it/it/articoli-mondanit-spirituale-catastrofe-per-la-chiesa-6376.htm
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En écoutant le Magistère du Pape François nous avons entendu ces mots à plusieurs reprises - la dernière fois dans son homélie à Sainte Marthe le 30 Avril -, nouveaux dans l'enseignement des Papes; «mondanité spirituelle ».
Il s'agit, selon le Pape, du risque le plus grave que court l'Eglise:, comme il l'a écrit aux évêques argentins, le 25 mars, si l'Église se referme dans «l'auto-référentialité» et le «narcissisme», alors le résultat, catastrophique, est la mondanité spirituelle.

Mais qu'est-ce que la mondanité spirituelle? Et d'où vient cette idée?
Nous lisons ces jours-ci que c'est une catégorie qui provient d'un théologien jésuite confrère du Pape François, le cardinal Henri de Lubac (1896-1991). En fait, de Lubac dans son livre «Méditations sur l'Eglise», en 1953, définit la mondanité spirituelle comme «le plus grand danger pour l'Eglise - pour nous, qui sommes Église - la tentation la plus perfide, celle qui renaît toujours, insidieusement, quand toutes les autres sont vaincues, et qui est même alimentée par ces victoires ». Et il commentait: «Aucun de nous n'est totalement à l'abri de ce mal. Un humanisme subtil, adversaire du Dieu vivant, et, secrètement, non moins ennemi de l'homme, peut se glisser en nous à travers mille routes sinueuses. La curvitas originale n'est jamais en nous redressée de façon permanente. Le "péché contre l'Esprit" est toujours possible ».

Toutefois, dans ce passage, le futur cardinal français ne présente pas la catégorie de la mondanité spirituelle comme sienne. Il réfère ses commentaires à ce que «dom Vonier appelait mondanité spirituelle».
Et une grande partie de la page, devenue célèbre, écrite par de Lubac, se compose de citations entre guillemets du bénédictin allemand, naturalisé anglais, dom Anscar Vonier, OSB (1875-1938). Inconnu en dehors des îles britanniques, dom Vonier est encore célèbre en Angleterre. Le nom est français, mais c'est en fait un Allemand, qui avait suivi un confrère de sa région, la Souabe, devenant bénédictin dans la communauté française de La-Pierre-qui-Vire, d'où il s'est transféré à Buckfast, une abbaye du Devonshire détruite par les anglicans et reconstruite par Vonier, devenue célèbre, par la splendeur du style néo-gothique du XIXe siècle.

L'histoire de Vonier a quelque chose de romanesque, et est liée avec l'Argentine du nouveau pape.
Jeune bénédictin, il fut invité à accompagner son supérieur - qui avait l'intention de s'occuper la reconstruction de Buckfast - dans un voyage auprès des communautés bénédictines en Argentine. En 1906, les deux furent impliqués dans la tragédie du "Sirius", un navire d'émigrants italiens appareillé depuis Gênes qui avait fait naufrage en Espagne - le cas est devenu malheureusement célèbre parce que le commandant italien, anticipant des événements plus récents, se sauva en abandonnant le navire - causant la mort d'au moins 150 personnes. Le supérieur de Vonier disparut en mer, mais le jeune bénédictin fut parmi les rares survivants, et promit de reprendre le projet de reconstruction de Buckfast. Il le fit, devint abbé et transforma - non sans sagacité dans la gestion de la relation avec les médias - l'abbaye en ce qui est encore l'une des principales destinations touristiques catholique anglaises, également favorisée par sa situation en marge de la lande de Dartmoor où se situe le célèbre roman de Sherlock Holmes "Le chien des Baskervilles".

Figure médiatique plus célèbre que nombre d'évêques et de cardinaux, Vonier était aussi ce que beaucoup considéraient comme le plus grand théologien anglais de son temps et l'un des auteurs les plus aimés de manuels de vie spirituelle. Son histoire même, et sa popularité parmi les journalistes, le prédisposaient à réfléchir sur la mondanité spirituelle. Nous suivons son explication de ce concept dans le livre «L'Esprit et l'Epouse » (The Spirit and the Bride), de 1935, qui est plus développé que les citations rapportées par Lubac en 1953.

Vonier - dont les livres sont toujours réimprimés en anglais , et se lisent avec grand plaisir et profit - est très attentif à l'influence des anges, bons et mauvais, sur notre âme. Le contexte est un chapitre sur les dons de l'Esprit Saint et comment le péché contre l'Esprit Saint consiste à "éteindre l'Esprit", à échapper consciemment à son influence. Ce fut le péché de Lucifer. En tant qu'anges, dit Vonier, Lucifer et ses disciples «ne pouvaient pas pécher à cause de leurs passions, leur seul risque était qu'ils se complaisent d'eux-mêmes dans leurs propres dons, et même de leurs pouvoirs surnaturels, ne se fiant plus à la volonté qui était au-dessus des autres, au mouvement de l'Esprit». Les pouvoirs surnaturels de tous les anges, y compris Lucifer, étaient une bonne chose. Ce qui n'était pas bon, c'était de les aimer pour eux-mêmes, de les utiliser pour eux-mêmes, de «refuser d'aller là où l'Esprit conduit ».

C'est aussi le risque que court l'Église. Celle-ci atteint, dans l'histoire, beaucoup de «résultats humains», elle conquiert aussi beaucoup de «gloire temporelle ». Elle construit - dom Vonier en avait fait l'expérience directe - de splendides églises, elle aide les pauvres, elle aide les malades. Quelques fois le monde la persécute, mais d'autres fois il applaudit ces «excellences» de l'Église. Et là réside le danger de la «mondanité»: qui ne se réfère pas, dit dom Vonier, à «ce que l'on entend généralement par cette expression ». Souvent, nous entendons par mondanité de l'Eglise «l'amour des richesses et le luxe de quelques-uns de ses dignitaires»: ce qui est mauvais, bien sûr, «mais ce n'est pas le mal principal ». L'Église a toujours trouvé la force de surmonter assez rapidement la crise de la mondanité matérielle. Elle a eu beaucoup plus de difficultés avec la mondanité spirituelle.

Non sans l'intervention du Démon, la mondanité spirituelle part d'un refus ostentatoire - parfois, cependant, également sincère - de la mondanité matérielle. L'homme d'Eglise qui est victime de la mondanité spirituelle ne se complaît pas dans le luxe et les richesses. Il peut même vivre dans une extrême pauvreté, et être convaincu de donner l'exemple d'une morale particulièrement élevée. En fait, il prépare quelque chose que dom Vonier appelle «désastreux» pour l'Eglise. Il se peut que la moralité du mondain spiritul soit vraiment élevé. Mais ses «normes morales ne sont pas basées sur la gloire de Dieu, mais sur le profit de l'homme: un regard complètement anthropocentrique serait exactement ce que nous entendons par mondanité. Même si les hommes étaient remplis de toutes les perfectionss spirituelles, mais que ces perfections ne se réfèrent pas à Dieu (en supposant que cette hypothèse soit possible), il s'agirait d'une mondanité incapable de rédemption ». Il s'agit, une fois encore, de mondanité «spirituelle» et pas seulement morale, car à la fin, cette même spiritualité se corrompt, transformée par la «mondanité de l'esprit» en une spiritualité de l'homme et non de Dieu.

Dom Vonier est très sévère. «Si le christianisme - écrit-il - devait jamais s'abaisser au niveau d'une société éthique parfaite, dont le seul but était la promotion de la prospérité humaine, ou même la promotion de la moralité humaine, l'Église serait ainsi complètement apostate commel'est Lucifer lui-même: elle aurait nié l' Esprit, elle aurait refusé de le suivre là où il veut la conduire, elle aurait préféré plaire aux hommes plutôt qu'au Christ et aurait fait de l'applaudissement des hommes sa récompense suprême ».

La mondanité spirituelle est donc à la fois le plus grand péché et la plus grande «catastrophe» pour l'Église. C'est ce qu'illustre dom Vonier, qui est à l'origine du concept et qu'il serait intéressant de connaître mieux, répète de Lubac, citant de grands passages de dom Vonier.
Et c'est ce qu'aujourd'hui, le pape enseigne. Nous cédons à la mondanité spirituelle à chaque fois que nous le faisons le bien, que nous faisons des choix qui nous semblent moraux - et parfois ils le sont vraiment, au moins en partie - que nous rejetons la richesse matérielle, le luxe et la mondanité matérielle, mais que nous le faisons par humanitarisme, par moralisme, par une religion de l'homme qui semble avoir des accents nobles, mais qui n'est pas la religion de Dieu et de Jésus-Christ. L'Église, ainsi, dit le Pape François, devient «une ONG de piété ». Derrière laquelle, comme l'enseigne dom Vonier,il y a le diable.

Cela a été expliqué par le Pape dans sa première homélie, le 14 Mars,partant d'une citation de l'écrivain français Léon Bloy (1846-1917) pour signaler immédiatement la mondanité spirituelle: « "Celui qui ne prie pas pour le Seigneur, prie le diable"; "Quand on ne confesse pas Jésus-Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du Démon" ».