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Magister: l'énigme Bergoglio

Le Pape François se décidera-t-il à s'exprimer en personne contre le mariage gay? (10/6/2013)

     

Après l'article publié sur son blog personnel Settimo Cielo, que j'avais traduit ici (L'épreuve du feu), Sandro Magister enfonce le clou dans son dernier billet, évoquant celle qu'il nomme "L'énigme Bergoglio": François se décidera-t-il à s'exprimer en personne contre le mariage gay - déclenchant ainsi, immanquablement, la fin de la pax mediatica ?
Un billet qui pourrait faire du bruit, vu la notoriété de son auteur, et le fait qu'il n'appartienne à aucune faction, ni tradi, ni moderniste, ni pro-vie.

Sandro Magister cite des faits qui ont été développés dans ces pages:

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Six voix de plus pour les unions "gay"

L'article de Sandro Magister ici: chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350534?fr=y

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"Trois cardinaux et deux archevêques, ainsi que le porte-parole du Vatican : l'acceptation de la légalisation des unions entre personnes homosexuelles gagne du terrain. Alors que, il y a seulement dix ans de cela, le magistère officiel de l'Église exprimait une opposition absolue".


Sandro Magister rappelle ensuite le magistère de l'Eglise, évoquant la note de la CDF "Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles” publiée sous la signature du préfet Ratzinger, et surtout la date du 3 juin 2003, jour de la fête de saint Charles Lwanga et ses compagnons martyrs.
Ce qui, insiste Magister, n'est pas un hasard, car "saint Charles Lwanga et ses douze compagnons martyrs – des jeunes gens âgés de quatorze à trente ans, faisant partie de la cour du roi Mwanga en tant que jeunes nobles ou gardes du corps, qui étaient des néophytes ou de fervents fidèles de la foi catholique – ayant refusé de répondre favorablement aux demandes honteuses du roi, furent pour les uns transpercés à coups d’épée, pour les autres brûlés vifs, sur la colline de Namugongo, en Ouganda".

"Toutefois le contenu des 'Considérations' citées plus haut semble appartenir désormais à une autre époque ecclésiale".

Magister revient sur les déclarations récentes du Cardinal Danneels (qui, dit-il "sans hypocrisie, n’a pas dissimulé qu’il avait été déçu par l’élection de Benoît XVI lors du conclave de 2005 et qui, cette année, a été l’un des grands électeurs du pape François"), puis sur le fait qu'à sa suite, 4 autres représentant de la hiérarchie de l'Eglise ont tenu des propos favorables à la reconnaissance légale d’unions homosexuelles, parmi lesquels Mgr Paglia (cf. benoit-et-moi.fr/2013-I/articles/le-faux-pas---de-mgr-paglia-suite), le cardinal Schoenborn et Piero Marini (cf. Les loups sortent de leur tannière). Sans oublier le Père Lombardi.

Ce dernier, questionné ensuite à propos d’une éventuelle réaction du pape à la légalisation du mariage gay en France, a déclaré : "C’est le pape qui doit parler, je le laisse parler" (cf. Les confidences du Père Lombardi).
"Il est de fait que, jusqu’à présent, Jorge Mario Bergoglio n’a pas encore proféré une syllabe à propos de la décision française d’élever au rang de mariage les unions civiles homosexuelles".
Le pape n’a pas non plus souhaité s’exprimer sur ce sujet lorsque, le 23 mai, il a rencontré pour la première fois les évêques de la conférence épiscopale italienne, l’Église dont il est "ex officio" le primat (L'épreuve du feu).

A la fin de l'article, Magister revient sur la façon dont le cardinal Bergoglio avait traité la question du mariage gay dans son pays, comme président de la Conférence épiscopale. Il s'appuie sur l'enquête de John Allen (cf. Une enquête de John Allen en Argentine).
Le flou, dit-il, subsiste à ce sujet. Mais la ligne de "colombe" de Bergoglio avait dû s'incliner.
Toutefois "la divergence ne portait pas sur la question de savoir s’il fallait ou non s’opposer au 'mariage gay', mais sur la manière de s’y opposer et sur l’acceptabilité d’un compromis qui admettrait les unions civiles sans pour autant utiliser le mot 'mariage'".

"Mais, pour réagir à ce défi, il faisait davantage confiance aux prières des religieuses cloîtrées qu’aux manifestes publics, aux déclarations solennelles, ou aux manifestations de rue.
Jusqu’à présent, il n’y a pas de signes indiquant que, en tant qu’évêque de Rome, il veuille modifier cette ligne de conduite".