Patty Smith, fan du Pape François
La "marraine du mouvement punk des années 80" avait rencontré le pape lors de l'audience du 10 avril; elle vient de donner un concert rock dans la Cathédrale de Bourges (25/4/2013)
>>> Voir ici: http://www.ladepeche.fr
Je ne la connaissais pas jusqu'au 10 avril, sans m'en porter plus mal; ce jour-là j'ai vu que la presse italienne donnait de l'écho à sa rencontre avec le Pape François (en réalité, il l'a saluée - plus longuement que d'autres - dans son tour de la Place Saint-Pierre à bord de la jeep, mais la halte auprès d'elle n'était certes pas fortuite), lors de l'audience générale, et j'ai cherché des informations via Google.
Je n'en aurais pas parlé, mais depuis, on a appris - avec grand écho! - qu'elle est cette année invitée d'honneur du "printemps" de Bourges, et qu'à cette occasion, elle s'est produite dans la cathédrale, pour y donner un concert rock! (1)
Ce qui commence à faire beaucoup!
J'avoue que c'est le genre de choses qui me laisse perplexe, surtout quand je lis sur le site de Paris Match que la "marraine du mouvement punk des années 1970 a été conquise par le pape François".
"Dès l’annonce de sa nomination en tant que pape, Patti Smith a su qu’elle devait le rencontrer en personne. Depuis des années, la chanteuse s’intéresse en effet de près aux textes de Saint François d’Assise, qu’elle a même chantés en 2008 à l’intérieur de l’église Saint-Germain-des-Près, à Paris. Lorsqu’elle a appris que Benoit XVI renonçait, elle a prié (ndr: qui? puisqu'elle ne croit pas) pour que son successeur prenne le nom de François".
"Le plus touchant pour elle a surtout été de voir la façon dont il s’est comporté avec les fidèles venus en grand nombre lui serrer sa main sur la place Saint-Pierre: «Je n’avais jamais participé à un tel événement et j’ai trouvé magnifique de voir tous ces gens de cultures et de pays différents unis autour d’une même personne». Patti Smith revient également sur le rapport du pape François avec les autres: «Cela se voit qu’il est sincère, qu’il aime les enfants et les grands-parents. Il a un petit mot et une petite attention pour tout le monde.» Et celle qui affirme ne croire en aucune religion, «parce qu’elles posent toutes des limites» va même plus loin dans son interview, affirmant que l’Argentin lui a rappelé «Jésus» (ndr: guillemets autour de Jésus dans le texte)".
(Paris Match)
Il y a des "marrainages" dont on se passerait (on m'épargnera le couplet "Jésus et Marie-Madeleine"!!).
On m'objectera que Benoît XVI avait bien rencontré Franz Beckenbauer (au nom de leur commune patrie bavaroise, quand même!), alors que la vie du Kaiser, telle qu'elle était étalée dans les magazines people, surtout allemands, n'était pas forcément digne de figurer dans un cataloge de vertus religieuses.
Oui, mais les seules cathédrales où Beckenbauer se produisait, c'étaient les stades de foot, et il confessait sans complexes sa foi catholique, même devenue tiède jusqu'à sa rencontre avec le Pape.
Reste évidemment l'hypothèse de la valeur exemplaire de la "conversion" de Patty Smith.
Peut-être. Mais pas plus vraisemblable que celle d'un plan com' de la chanteuse.
Quoi qu'il en soit, on est loin de Mozart, et il est permis de le regretter.
Note
(1) La chanteuse a terminé son concert [dans la cathédrale de Bourges] face à une standing ovation sur "Pissing in a river".
Je vous laisse découvrir la "mélodie" et les paroles en français ici: http://www.lacoccinelle.net/290909.html
C'est "simplement" le cri brut et éternel d'une femme amoureuse qu'on abandonne et qu'on humilie, et qui crie sa détresse - dans le vide ("*Pisser dans une rivière")- à celui qui ne l'entend ni ne la voit déjà plus.
Tous les goûts sont dans la nature, dit l'adage populaire. Mais "Pissing in a river" a peu à voir avec un cantique... et je ne vois pas bien ce que cela vient faire dans une cathédrale.
