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La lettre de Jeannine du 9 décembre

La nouvelle vie de Mgr Gänswein, le nouveau cours du Pontificat, etc... (10/12/2013)

Je laisse mes lecteurs faire leurs propres recherches pour retrouver les épisodes évoqué ici.
Je trouve que ces photos illustrent bien la lettre de Jeannine.
Sans oublier le beau film que j'ai mis en ligne hier: http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=6EWl81rAF5U

Chère Béatrice,

(...) je n'oublie pas de vous remercier pour les nouvelles fraîches de Benoît XVI, les rappels de son magnifique pontificat, les photos.
Si notre pape émérite, (j'ai failli omettre le "émérite"), paraît bien et affiche une certaine décontraction dans la façon dont il décrit l'organisation de son activité, en précisant qu'il est un moine qui prie et se repose (cf. Les patriarches orientaux chez Benoît XVI), je suis plus inquiète au sujet de Mgr Gänswein. Outre ses paroles je le suis à travers photovat lorsque l'evento justifie sa présence. Bien sûr, je ne regarde plus toutes les photos comme avant, je tourne les pages et m'arrête sur celles où on le voit.

La nouvelle vie de Mgr Gänswein

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J'ai ainsi appris un soupçon du protocole d'accueil suivant l'importance de la personne attendue au Vatican. Pour un chef d'Etat il est présent dans la cour Saint-Damase, pour un premier ministre c'est à l'intérieur du palais apostolique que l'on retrouve la silhouette élégante avec calotte violette.
Lors de la visite du premier ministre israélien qu'il accompagnait à travers les riches salles traversées, Padre Georg m'a paru fort peu loquace. Son visage n'avait pas un sourire et les paroles échangées me paraissaient rares (ndlr: Mgr Gänswein n'a peut-être pas oublié l'accueil que Netanyahu avait réservé à Benoît XVI, lors du voyage en Terre Sainte!).
Si j'ai noté cela c'est que, lors d'autres rencontres, le chef d'Etat et lui s'entretiennent pendant le parcours immuable, dans une atmosphère détendue et avec beaucoup de sourires.
Il n'y a plus rien à voir avec les audiences sous Benoît XVI. A l'époque il restait près de lui jusqu'à l'arrivée de la personnalité, plein de discrétion et respectueux du protocole: s'éloignant dès que sa présence n'était plus justifiée mais le fidèle secrétaire n'était jamais bien loin, prêt à intervenir au cas où ...

Mgr Gänswein supporte mal cette nouvelle vie me semble-t-il.
Avec Benoît XVI tous les actes, tous les gestes, les petites attentions montraient bien leur proximité confiante, le souci filial et très attentif de Padre Georg : la croix pectorale remise délicatement en place, l'étole posée avec délicatesse, réajustée si besoin, idem pour la mozette, la boisson apportée pendant les catéchèses mais présentée par lui, le choix des magnifiques vêtements liturgiques pour lequel il devait donner un avis.
Maintenant il a une place importante dans la hiérarchie mais je crois qu'il reste seulement à sa place, extérieur à ce qui se déroule autour de lui. Sa foi ne s'est pas affadie mais le côté affectif de sa présence a disparu. On le voit moins souvent ou lors d'un passage de la caméra pendant les célébrations. Il porte toujours le surplis de dentelle, la croix pectorale dorée et n'a pas cédé à l'uniformité présente depuis le nouveau pontificat.

L’évêque d’Urbisaglia

Lorsqu'il est allé, le 24 août, à Albano pour le 36è anniversaire de l'inauguration de l'église de la Vierge du Lac à Castel Gandolfo, il a célébré la messe dans les jardins de l'Eglise : habillé en blanc et or, tissu très souple et travaillé. Que ce soit assis pendant les lectures, impassible, mains posées à plat sur les genoux ou pendant l'homélie qu'il a donnée, lue debout à l'ambon mais avec lunettes sur le nez et gestes des mains me rappelant Benoît XVI, il était très enfoui dans la célébration, visage calme, peut-être un peu tendu car Castel Gandolfo c'est le souvenir des longs étés avec Benoît XVI. En tenue de célébrant il m'a paru moins accessible, mais c'est un rôle dans lequel je n'ai pas coutume de le voir. Après avoir donné la communion aux fidèles il les a salués, avec le sourire mais avec discrétion, très bien. Pour se joindre à la procession il a changé de tenue et a repris celle d'archevêque avec surplis de dentelle et croix pectorale dorée, la continuité en somme.

Lors de la prise de possession de son diocèse d'Urbisaglia le 15 septembre j'ai trouvé trois photos dans Le Forum Catholique et cette découverte c'est à vous que je la dois, grâce aux nouvelles que vous avez mises en ligne au sujet de Mgr Gänswein. Son vêtement est richement décoré et l'on retrouve les manches et le bas de l'habit en dentelle. J'ai apprécié son style direct pour reconnaître que cette ville avait été oubliée par lui du temps de ses études mais avec beaucoup de spontanéité il a trouvé les mots simples, sincères, pour parler de cette première visite et de l'amour qui est né spontanément. Comme son pape émérite il n'a pas oublié de rendre visite à la maison de repos où l'accueil des hôtes âgés a été chaleureux avec des applaudissements, bien sûr il a donné la bénédiction. Après la messe, il a retrouvé sa tenue d'archevêque pour se mêler aux personnes présentes et prendre son premier bain de foule, chaleureux, enthousiaste selon lui. Sur la photo on le voit très souriant entouré par le maire et les habitants et il n'a pas refusé sa présence pour l'apéritif " comme celui que nous préparons pour les époux " organisé par le propriétaire du bar. Il a mentionné que les paroles aimables seraient rapportées au pape émérite et à François. Sur la photo je trouve qu'il y a beaucoup de simplicité, des visages très souriants, une ambiance bon enfant sans extravagance : une place, quelques parasols, une nouvelle tête pour cette communauté, une journée exceptionnelle mais qui restera dans les cœurs. Parlant du temps qui se montrait un peu menaçant, il a, tout comme son patron, relevé cet aléa lié à la météo de manière positive: tel maître, tel élève. Il faut rendre à César ce qui appartient à César et je n'omets pas de signaler que je me suis inspirée du texte que vous nous avez fourni pour ce commentaire arrangé à ma façon; un affectueux merci à vous pour cela.

Nostalgie

Mgr Gänswein parle avec beaucoup de liberté, trop peut-être, de ce qu'il ressent dans sa nouvelle vie. Je le revois lors de la messe des Cendres puis en larmes en quittant l'appartement pontifical. Il était déjà depuis longtemps le secrétaire du cardinal Ratzinger et une photo reste présente pour moi : dans la rue, à la gauche de son patron, portant un grand parapluie noir et tentant d'éloigner les importuns dans les journées précédant le conclave.
A ces nombreuses années sont venues s'ajouter celles du pontificat pendant lesquelles il a donné le meilleur de lui-même pour ce patron qu'il n'a cessé d'entourer, de protéger.
Malgré les moments "où le Seigneur semblait dormir", il y avait la famille pontificale qui recréait un noyau de cohésion, d’affection, de calme et de sérénité. Les étés passés à Castel Gandolfo ou en Italie pour de trop courtes vacances apportaient une proximité plus grande, à l'écart des "langues de vipères" dont François parle dans ses homélies du matin. C'était une halte bienfaisante, avec les promenades dans les magnifiques jardins, l'étang et la nourriture aux poissons rouges, la prière devant la Vierge et le rosaire récité, avant de retrouver le Vatican et ses coups bas.
La position de Padre Georg n'est pas facile, avec un tempérament comme le mien ce serait invivable. Les années passent; le visage d'enfant a fait place à un homme d'une belle maturité, toujours plein de charme, d'élégance et le changement me paraît s'être accéléré depuis quelques mois. Les cheveux sont de plus en plus argentés.

La fermeture de la porte du palais, à 20h le 28 février, qui avait été précédée par les derniers mots au balcon marquait le début d'une nouvelle vie qui, bien que planifiée, s'ouvrait sur des incertitudes, des interrogations multiples. Ces deux mois ont été sûrement les plus pénibles mais il fallait aller de l'avant et finir de préparer le Monastère pour apaiser un peu la sensation de cassure. Les allers et retours en voiture quotidiens ajoutés à une période de travail intense avec le nouveau pape ont lourdement pesé sur Mgr Gänswein.

Benoît XVI va bien, ses journées sont organisées ; ainsi que le dit son secrétaire, il voit du monde mais sans excès, sans fatigue : "Je vis comme un moine, je prie et je me repose". Comme il doit apprécier de ne plus être au cœur de toutes ces tensions car, même si les médias sont devenus discrets, elles existent mais maintenant c'est à la Maison Sainte-Marthe que les rencontres ont lieu, déclarées ou pas et leur organisateur veille jalousement à sa liberté de penser et de gouverner.

Deux Papes, deux styles, deux perceptions

Je fais de louables efforts pour essayer de suivre, par l'écrit, le pontificat mais je ne suis pas douée. Pragmatique, rationnelle, très organisée, je me perds lamentablement dans ce foisonnement de rencontres, dans ces catéchèses qui durent trois heures et plus parfois et tout cela pour quoi: un contact extraordinaire, même Jean-Paul II n'allait pas aussi loin (RV), des baisers, des mains serrées, des textes qui ne m'attirent pas, mais est-ce avec cela que l'on change les mentalités?
Je suis un mauvais exemple car je ne suis pas la catholique fervente qui fera un voyage à Rome pour être au premier rang et voir le pape. Benoît XVI m'a fait acquérir bien des connaissances au sujet de l'Eglise, avec lui j'apprenais, je fouillais pour relier ce qu'il disait à certaines bribes que je possédais déjà, bref j'avançais. J'ai récapitulé dans mon ordinateur toutes ses catéchèses, ses Angelus, un très grand nombre de ses discours et c'est avec délectation que je m'y replonge. Je ne sais plus qui disait qu'en l'écoutant on se sentait devenir intelligent, c'est vrai pour moi, sans aucune prétention de ma part. Je lis La Croix avec plus de détachement, car je sais que je ne trouverai rien sur le pape émérite; par contre je trouve des brèves qui lancent des nouvelles, pour certaines jamais reprises dans les éditions suivantes. Ces petits articles sont bien représentatifs du bouillonnement sourd qui doit agiter les esprits sur place, c'est du moins ce que je ressens et cela ne fait qu'ajouter à l'impression d'afflux non maîtrisé d'idées.

J'avais désorganisé l'emploi du temps de la maison car je suivais tous les directs; vous m'alléguerez que j'aurais pu les enregistrer, c'est vrai et je le faisais mais rien ne valait le moment où Rome prenait l'antenne. En agissant autrement je me serais évité bien des peurs lorsque le retard pour le début du programme prévu augmentait. Le cycle des sujets du mercredi se déroulait comme annoncé, sauf pour les retours de voyages où l'on retrouvait dans sa voix, dans son vocabulaire, toute la joie qu'il avait enfouie dans son cœur suite à ces rencontres magnifiques au milieu de tant de personnes venues le voir, l'entendre.

Comparer mesquinement comme l'a fait Jean-Marie Guénois, le nombre de participants à l'audience du 4 décembre 2013 à la même de l'année 2012 m'a déplu. On ne peut comparer que ce qui peut l'être, une catéchèse en plein air et une réunion dans la salle Paul VI ne peuvent, en aucun cas, donner des résultats comparables. Les fidèles qui venaient aux catéchèses de Benoît XVI étaient surtout là pour l'entendre, pour l'écouter. Ce dernier n'a jamais cherché à faire "du nombre" et lorsque l'assemblée était fort nombreuse l'audience commençait avec du retard dans la salle Paul VI car il était en train de saluer ceux qui étaient groupés dans la basilique. Les intempéries supportées, les heures passées à parcourir la place Saint-Pierre pour voir le plus de monde possible, la fatigue qui s'accumule, le malaise évité de peu, c'est sûrement très beau mais cela ne m'impressionne pas. L'extrême, les extrêmes, ne m'attirent pas.

Exhortation

Je ne m'aventurerais pas sur le terrain de l'Exhortation Apostolique car ce n'est pas mon domaine. J'ai lu beaucoup de comptes-rendus, peut-être par facilité
Je pense qu’il aurait pu faire plus court. On y retrouve son style coup de poing, ses formules percutantes, je vais choquer mais j'ai l'impression d'une grande leçon de morale, d'une mise en place de conseils pratiques très politiques et sur des sujets divers; j'ai des excuses pour cela car pour moi l'Eglise doit être avant tout priante même si elle offre à ses fidèles une doctrine sociale précieuse.

Une réforme qui va prendre du temps

Le G8 s'est réuni, il y a eu des détails fournis mais rien de concluant. Fait à noter: le lancement d'une commission pour la protection de l'enfance initiée par le cardinal O'Malley, à l'état de projet. Pour le reste il faudra s'armer de patience; ce n'est pas de moi mais de Jean-Marie Guénois qui dans un article du 5 décembre titre :

« La réforme de la curie romaine prendra des années »
La rénovation de la curie romaine exigée par les cardinaux au nouveau pape demandera du temps. Et même un certain temps : on ne parle plus à Rome de « mois » mais « d'années », avant que des décisions significatives puissent entrer en vigueur, tant les habitudes sont ancrées dans cette administration séculaire.

Jean-Marie Guénois n'est pas ma bible mais je suis prête à penser qu'il n'a pas tort. Sainte Patience donnez-leur la grâce d'avaler sereinement ce retard annoncé et qui doit faire « râler » les plus obstinés des progressistes et d'autres aussi !
Le grand Jean-Paul II aurait, paraît-il, renoncé à cette tâche et établi son pontificat sur les voyages et les rencontres avec des foules importantes.
Benoît XVI, de même, prenant le problème sous un autre angle, celui de la foi à expliquer, à faire connaître pour qu'elle s'enracine et brûle dans les cœurs, n'a pas réussi.

Intrigues, grincements de dents et confusion

Dès le début je disais que les grincements de dents apparaîtraient dès lors que l'on attaquerait les choses sérieuses, les problèmes touchant aux avantages, aux particularismes.
Qui pouvait croire que le 13 mars avait transformé en moutons bêlants des hommes capables de coups bas inexcusables à mes yeux? La patience va devenir de rigueur, les participants et même le Père Lombardi s'emploient à calmer l'ardeur de ceux qui veulent tout et tout de suite. Il paraît qu’une certaine grogne commençait à se faire jour; du point de vue de la logique, c'est normal. Après l'emballement du début, je ne parle pas de celui de la foule qui n'est peut-être pas passionnée à 99% par le G8, le manque de résultats tant attendus, exigés, espérés, doit commencer à peser.
Je me souviens d'un article qui affirmait avec une noble assurance que tous les cardinaux étaient derrière le pape. Les articles pleins d'enthousiasme, décrivant chaque geste, chaque parole, chaque mimique, chaque nouveauté, ont fait place à des phrases moins excessives (RV), plus laconiques. Tant que l'on ne touche pas aux biens acquis, la façade de l'unité ne risque pas de se lézarder. Un cardinal reste un homme et la routine qui a permis d'acquérir une autonomie, un pouvoir, n'est pas prête à céder la place même si dans le fond du cœur il est reconnu que des réformes sont utiles mais pas à n'importe quel prix.
Les idées fusent dans diverses directions mais il manque une ligne directrice bien définie. Le jour où j'ai lu que les pouvoirs des évêques seraient étendus avec possibilité de prises de décisions dogmatiques, j'ai cru que je rêvais. Ce qui se passe dans l'Eglise allemande a entraîné une affirmation plus nuancée précisant que l'autonomie serait soumise à approbation. Je n'emploie pas les termes exacts car je ne les ai pas sous les yeux mais je crois que c'est le sens de ce que j'ai lu. En forçant le trait, certains diocèses risqueraient de perdre, par à-coup, des fidèles qui se réfugieraient dans un autre plus accueillant pour le problème qui les tourmente.

Un Pape superstar ?

Je n'apprécie pas du tout de trouver la photo du pape mélangée avec des images "people" dans Point de Vue que j'achète car on peut y lire d'excellents articles sur des monuments, des châteaux restaurés, des jardins magnifiques, des personnages historiques, des voyages proposés.
Que Caroline Pigozzi, touchée par la grâce lors d'une messe du matin de François, fasse sortir un livre intitulé «  Ainsi est-il »  avec force détails sur ce qu'il mange, ce qu'il porte, vous saurez tout sur lui selon ce qu'elle annonce, (je ne l'ai pas acheté) me paraît être d'un mauvais goût affiché.
Le pape est devenu la coqueluche des médias en leur offrant une manne inespérée et appréciée mais, pour moi, un pape, chef d'un troupeau de plus d'un milliard deux cents millions de brebis devrait avoir une autre image. Il paraît que sa conception de l'Eglise et sa façon de mener son ministère sont très difficiles à comprendre pour des Européens, 100% d'accord pour moi. Il sait ce qu'il veut, où il va, c'est un bourreau de travail qui ne cède jamais. Pour reprendre les paroles pleines de sagesse de Benoît XVI : « l'Eglise n'est pas mienne, elle n'est pas à nous, elle est de Dieu », forte de cela je me dis : « à la grâce de Dieu ».

Hommages à l’Immaculée hier et aujourd’hui

J'ai suivi hier exceptionnellement l'hommage à l'Immaculée.
François est arrivé dans une voiture plus cossue, assis à côté du chauffeur, vitre baissée pour pouvoir saluer. Il faisait un temps peu favorable. Cérémonie brève avec un pape qui ayant frôlé le malaise mercredi, très enrhumé, toussant, se mouchant, n'était pas au mieux de sa forme. Mgr Gänswein était présent mais pas à ses côtés et parlait avec le majordome, j'ignore comment on le désigne maintenant. C'est Mgr Guido Marini, très souriant et très affectueux, qui l'a accueilli. François a lu un texte, une prière à la Vierge, qui lui était présenté par son cérémoniaire; un "viva il papa" qui passe fort bien lors des catéchèses m'a paru déplacé dans ce moment de prière, bénédiction, salutations à quelques personnes qui lui étaient présentées puis le bain de foule habituel qui a occupé la plus grande partie du temps consacré à la rencontre.

Benoît XVI, fatigué comme il l'était le 8 décembre 2012 (benoit-et-moi.fr/2012(III)/la-voix-du-pape/hommage-a-limmaculee-place-despagne), avec la grande cape rouge qui lui allait si bien, assis pour parler, m'a laissé une impression de grandeur, de profondeur, que je n'ai pas retrouvée hier.

J'arrête là cette longue analyse. Je décortique comme je le faisais pour Benoît XVI mais il me manque le coup de cœur qui ne s'est pas renouvelé et qui a fait que, aussi imparfaite que je suis, je me sens très proche de lui.

Jeannine