Nouvelles du Vatican...

sans rapport l'une avec l'autre, mais qui interpellent sur l'évolution du Pontificat: l'audit d'Ernst &Young et l'encyclique différée (18/11/2013, mise à jour)

1. AFP, sur le Figaro.fr:
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Une équipe internationale du cabinet Ernst & Young sera chargée d'un audit dans le Gouvernorat de l'Etat de la Cité du Vatican pour vérifier ses processus de gestion, selon un communiqué du Saint-Siège (cf. visnews-fr.blogspot.fr).
Cet audit a été décidé en accord avec une commission d'enquête sur l'organisation de la structure économique et administrative du Saint-Siège, qui a commencé son travail à l'été et qui en recueillera les fruits. Un processus semblable avait été lancé le 15 octobre au sein de l'Administration du patrimoine du Siège apostolique (APSA), confié au Promontory Financial Group, expert américain en consulting, qui contrôle aussi les 19.000 comptes de l'Institut pour les oeuvres de religion.
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Je crois que c'est le moment de relire un article de Francesco Colafemmina assez récent, écrit au moment de la publication du chirographe instituant la commission pour réorganiser la structure économique et administrative du saint-siège) , mais qui était peut-être passé inaperçu à beaucoup, et qui trouve une nouvelle confirmation: La braderie de la "Vatican SPA" est commencée (benoit-et-moi.fr/2013-II).
Parmi les membres de la commission, il y a Francesca Chaouqui, qui est justement chargée de communication chez Ernst & Young...

Marie-Christine attire mon attention sur une information de l'Agence I.media publiée sur Radio Vatican en français, selon laquelle, en conclusion de l'Année de la Foi, «le pape François remettra à l’Eglise l’Exhortation apostolique "Evangelii gaudium"».
C'est Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation (voulu par Benoît XVI, qui l'a nommé à ce poste...) qui l'a annoncé. Expliquant aux journalistes «qu’initialement, l’encyclique sur la foi de Benoît XVI "Lumen fidei", devait être publiée en conclusion de l’Année de la foi, mais qu’elle avait finalement été anticipée et signée par les "deux papes" (passons sur la formulation: il aurait fallu dire "les deux papes successifs") ...».

Mais le meilleur est à venir:
Le Pape François avait confié à des membres de la Secrétairerie générale du Synode sur la nouvelle évangélisation d'octobre 2012 qu'il craignait que la publication de l'exhortation en même temps que l’Encyclique sur la foi ne pose un “problème“: que personne ne parle de l'exhortation.
Mais l'exhortation ne pouvait-elle pas attendre un peu?
Et que se serait-il passé, si Benoît XVI n'avait pas renoncé? Y aurait-il eu une exhortation publiée juste à ce moment?

C'est probalement l'explication de la hâte avec laquelle on a littéralement liquidé l'encyclique, publiée le 5 juillet, début des vacances, et éclipsée par la visite à Lampedusa, certains ne s'étant pas privés alors d'écrire que François, les encycliques, il les écrivait avec des gestes!!! : comme me dit Marie-Christine, si l'époque était mal choisie, pourquoi alors, a-t-on publié "Lumen Fidei"? Peut-être pour qu'on en parle le moins possible.

J'avais parlé en septembre dernier de "L'Encyclique oubliée" , et j'avais reçu plusieurs courriers critiques. Mais Mgr Fisichella lui-même prouve que j'avais peut-être vu juste....

• beatrice@benoit-et-moi.fr