Accueil

La popularité de Benoît XVI en France

A propos du sondage BVA du Parisien (30/12/2013, mise à jour)

>>> Cf.
Tout va très bien (II)

     

Joseph Ratzinger, reprise N++

(...) un pape qui, aujourd'hui, ne subirait pas la critique manquerait à son devoir devant l'époque. Paul VI a résisté à la télécratie et à la démoscopie les deux pouvoirs dictatoriaux d'aujourd'hui. Il a pu le faire parce qu'il ne prenait pas comme paramètre le succès et l'approbation, mais la conscience, qui se mesure sur la vérité, sur la foi.
(Joseph Ratzinger, homélie prononcée à Munich le 10 août 1978)

* * *

J'avais scanné hier l'infographie du Parisien, résumant le sondage BVA sur la popularité de François (dont en passant aucun élément ne se base sur la foi, ni sur l'enseignement du Pape à ce sujet).
Je fais un "zoom" (Cliquez sur la vignette) sur les popularités comparées des trois derniers Papes.
Après tout, me dit Monique, ce n'est pas un si mauvais score pour Benoît XVI, si tant est que l'on puisse accorder le moindre crédit à ces chiffres: après 8 ans d'outrages et 10 mois de propagande échevelée pour son successeur, il arrive à 43% d'opinions favorables!.

Il m'est revenu en mémoire, au sujet de la popularité de Benoît XVI en France l'éditorial de Philippe Maxence dans l'Homme Nouveau du 27 septembre 2008, juste après le voyage du Saint-Père à Paris et à Lourdes.
Philippe Maxence écrivait:

Il y aura donc un avant et un après-voyage en France de Benoît XVI. Une certaine presse annonçait la visite d’un Pape « réac », « conservateur », crispé sur des questions de messe en latin. Elle prévoyait un accueil mitigé, une foule réduite à quelques nostalgiques. Et Benoît XVI est venu. Tel qu’en lui-même ! Il n’a pas composé un rôle pour la circonstance. Il ne s’est pas adapté à « son public ». Il a été Benoît XVI du début à la fin. Doux, presque timide, clair et ferme. Et pédagogue ! Sous le pontife, l’ancien professeur de théologie n’était jamais loin.
• J’ai eu la grâce d’assister à la conférence aux Bernardins. Les personnalités du monde de la culture présentes étaient loin d’être toutes des catholiques affichés et convaincus. Elles attendaient ce discours, guettant par avance le moindre faux pas vis-à-vis de la doxa moderne. À l’arrivée du Saint-Père, les acclamations ont été chaleureuses. Pendant son discours, le silence régnait, certains prenant même des notes. Après le départ du Pape pour Notre- Dame de Paris, il était clair que Benoît XVI avait surpris et conquis cet auditoire composite.
• La foule, elle, a été au rendez-vous. Aussi bien à Paris qu’à Lourdes. Les jeunes comme les plus âgés. La France a découvert en direct ce Pape trop souvent caricaturé. Ce n’est pas le Pape qui est tombé, mais sa caricature. Il est évident que ce n’est pas suffisant pour remplir les églises le dimanche. Il est clair qu’il faudra partir de là pour reprendre le long effort missionnaire. Une splendide « feuille de route » nous a été donnée. À nous de lui donner des suites pratiques.

L'article est beau et émouvant.
Je ne sais pas si nous avons su donner des suites pratiques à la "feuille de route" du Saint-Père. Sans doute pas assez.
Ce qui est certain, c'est qu'"une certaine presse" continue de mordre hargneusement, même par-delà la renonciation.
Et surtout, on peut légitimement s'interroger sur la fiabilité du sondage.
Et si c'était pas vrai?
(non, je ne fais pas une grossière faute de grammaire...)