Le 26 octobre, remise du Prix Ratzinger
Le Pape François le remettra à un théologien allemand, et un pasteur de l'Eglise anglicane. (20/10/2013)
Prix Ratzinger
Edition 2012 de la cérémonie
(D'après Vatican Insider)
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François remettra le Prix Ratzinger à Burridge et Schaller
Il s'agit de la troisième édition du Prix Ratzinger, la première après la démission
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François remettra le prix le 26 octobre dans la Salle Clementine du Palais apostolique à deux chercheurs: Richard A. Burridge et Christian Schaller. La cérémonie sera précédée par le symposium international «Les Evangiles: Histoire et christologie. La recherche de Joseph Ratzinger », organisé à partir du 24 Octobre par la Fondation Ratzinger et la Conférence des recteurs des universités pontificales romaines.
Le symposium consistera en trois journées de travail au cours desqelles, selon Mgr Jean-Louis Bruguès, président du comité d'organisation, «nous avons l'intention de mettre l'accent sur les grands thèmes qui émergent de la trilogie sur Jésus de Nazareth de Joseph Ratzinger-Benoît XVI. Les chercheurs et professeurs de différentes universités et confessions chrétiennes se réuniront pour étudier ensemble, discuter et valoriser les éléments utiles pour approfondir l'herméneutique actuelle des Évangilee, et poursuivre la recherche passionnante sur Jésus, le Christ ».
Pour Mgr Luis Romera, vice-président du comité d'organisation du colloque, «la publication des trois volumes de Jésus de Nazareth, dans la période allant de 2007 à 2012, a représenté un apport important et une contribution stimulante à la recherche universitaire et la réflexion théologique. L'oeuvre de Ratzinger est une recherche sur les Evangiles qui, avec rigueur historique et perspicacité intellectuelle, permettent de conduire au Christ et de le rencontrer authentiquement, de manière que sa personne, sa vie, sa parole nous interpellient existentiellement ».
(vaticaninsider.lastampa.it/nel-mondo/dettaglio-articolo/articolo/ratzinger-francesco-francisco-francis-28758/)
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A propos des deux lauréats:
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Le professeur Ricard A. Burridge est doyen du King's College de Londres, et pasteur de l'Eglise d'Angleterre, et le théologien allemand Christian Schaller est professeur de théologie dogmatique et vice directeur de "l'Institut Pape Benoît XVI" de Ratisbonne, qui publie l'Opera Omnia de Joseph Ratzinger.
L'ocfordien Burridge, né en 1955 a surtout étudié sur les évangiles, les interprétant essentiellemnt comme "biographies" de Jésus de Nazareth, en relation avec la forme que ce genre avait dans l'antiquité. Parmi ses oeuvres les plus remarquables, "Imitant Jésus: Une approche inclusive à l'éthique du Nouveau Testament", publié en 2007.
Christian Schaller, né en 1967, a travaillé pendant des années aux côtés de l'actuel Préfet de la CDF, Mgr Gerhard Mueller - qui est aussi le premier Curateur de l'Opera Omnia de Ratzinger - comme son référent théologique.
(vaticaninsider.lastampa.it/vaticano/dettaglio-articolo/articolo/ratzinger-ratzinger-ratzinger-25851/)
Retour en arrière
Le 30 juin 2011, pour la premère édition, le prix était attribué à trois théologiens: Manlio Simonetti, 85 ans, spécialiste du christianisme des premiers siècles ; le Père Olegario Gonzalez de Cardedal, 77 ans, théologien dogmatique à Salamanque, ancien membre de la Commission théologique internationale, qui a étudié le rapport entre théologie et anthropologie et la confrontation entre la foi chrétienne et l’incroyance ; et Maximilian Hein, abbé du monastère cistercien de Heiligenkreuz en Autriche, âgé de 50 ans, qui a consacré ses études à la pensée de Joseph Ratzinger (l'un des contributeurs du livre-hommage "Des célébrités parlent du Pape, cf. benoit-et-moi.fr/2013-I).
Et le 20 octbre 2012, le prix était remis à un français, le Professeur Rémy Brague, spécialiste de philosophie des religions, et à un jésuite américain, le Père Brian E. Daley, historien en théologie patristique.
>>> Lire à ce sujet: Comment est choisi le "Nobel Ratzinger": Une interviewe du président de la Fondation, Mgr Giuseppe Scotti, par Andrea Tornielli, en juillet 2012 (benoit-et-moi.fr/2012(III))
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Voici le discours qu'avait prononcé le saint-Père à cette occasion, dans ma traduction (benoit-et-moi.fr/2012(III) ):
Discours du Pape en 2012
Je félicite chaleureusement le professeur Daley et le professeur Brague, qui, par leur personnalité illustrent cette initiative dans sa deuxième édition. Et j'entends «personnalité» au sens plein du terme: le profil de la recherche et de tout le travail scientifique; le précieux service d'enseignement, que tous deux accomplissent depuis de longues années; mais également leur 'être', bien sûr, selon des modalités différentes - l'un est un jésuite, l'autre un laïc marié - engagés dans l'Eglise, actifs pour offrir leur contribution qualifiée à la présence de l'Église dans le monde d'aujourd'hui.
A cet égard, j'ai remarqué une chose qui m'a fait réfléchir, qui est que les deux lauréats de cette année sont compétents et engagés dans deux aspects cruciaux pour l'Eglise de notre temps: je me réfère à l'œcuménisme et à la confrontation avec les autres religions. Le Père Daley, en étudiant en profondeur les Pères de l'Église, s'est situé dans la meilleure école pour connaître et aimer l'Eglise une et indivisible, malgré la richesse de ses traditions, et c'est pourquoi il effectue également un service de responsabilité dans les relations avec les Eglises orthodoxe. Et le professeur Brague est un grand érudit de la philosophie des religions, en particulier celles juive et musulmane du Moyen-Age.
Voilà, à 50 ans de l'ouverture du Concile Vatican II, j'aimerais relire avec eux deux documents conciliaires: la Déclaration Nostra aetate sur les religions non chrétiennes et le décret Unitatis redintegratio sur l'œcuménisme, auxquels j'ajouterais, cependant, un autre document qui s'est avéré être d'une importance extraordinaire: la déclaration Dignitatis humanae sur la liberté religieuse. Il serait certainement très intéressant, cher Père, cher professeur, d'écouter vos pensées et aussi vos expériences dans ces domaines, où se joue une partie importante du dialogue de l'Eglise avec le monde contemporain.
En réalité, cette rencontre et ce débat idéaux ont déjà lieu par la lecture de vos publications, dont une partie est disponible dans plusieurs langues. Je sens le devoir d'exprimer ma reconnaissance et ma gratitude particulière pour cet effort dans la communication des fruits de ces recherches. Cet engagement, qui est difficile mais précieux pour l'Eglise et pour ceux qui travaillent dans le milieu académique et culturel.
A ce propos, je voudrais simplement souligner le fait que les deux lauréats sont professeurs d'université, très impliquées dans l'enseignement. Cet élément mérite d'être souligné, car il montre un aspect de cohérence dans le travail de la Fondation, qui, en plus de son prix, promeut des bourses d'études pour les doctorants en théologie, et aussi des congrès au niveau universitaire, comme celui qui a eu lieu cette année en Pologne, et celui qui aura lieu dans trois semaines à Rio de Janeiro.
Des personnalité comme le Père Daley et le professeur Brague sont exemplaires pour la transmission d'un savoir qui unit science et sagesse, rigueur scientifique et passion pour l'homme, afin qu'il puisse découvrir l'«art de vivre». Et c'est en personne qu'à travers une foi éclairée et vécue, ils rendent Dieu crédible et proche de l'homme d'aujourd'hui, ce dont nous avons besoin ; des hommes qui gardent les yeux fixés sur Dieu, puisant à cette source la véritable humanité pour aider ceux que le Seigneur met sur notre chemin à comprendre que c'est le Christ qui est le chemin de la vie; des hommes dont l'intelligence est éclairée par la lumière de Dieu, afin qu'ils puissent parler aussi à l'esprit et au cœur des autres.
Oeuvrer dans la vigne du Seigneur, où il nous appelle, pour que les hommes et les femmes de notre temps puissent découvrir et redécouvrir la véritable «art de vivre»: cela aussi fut la grande passion du Concile Vatican II, plus que jamais actuelle dans l'engagement de la nouvelle évangélisation.
Je renouvelle de tout cœur mes félicitations aux lauréats ainsi qu'au Comité scientifique de la Fondation et à tous les collaborateurs. Je vous remercie.