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Guerre de l'ONU contre l'Eglise (suite)

Sur la Bussola, le directeur Riccardo Cascioli fait une imparable reconstruction des derniers épisodes. Il est question de la BBC, d'ONG, de "Fondations"... bref, des "pouvoirs forts". A lire absolument, pour comprendre (6/2/2014)

>>> Ci contre: Mgr Tomasi, Observateur parmanent du Saint-Siège près les Nations Unies

>>> L'ONU en guerre contre l'Eglise

Le 16 janvier, Mgr Silvano Tomasi, Observateur parmanent du Saint-Siège près les Nations Unies présentait devant le Comité des droits de l'Enfant le rapport périodique du Saint-Siège à ce sujet.
N'ayant à l'époque pas spécialement suivi l'affaire, je renvoie au bulletin VIS de ce jour-là, qui reproduit les passages les plus saillants de l'intervention du prélat (visnews-fr.blogspot.fr/2014/01/le-saint-siege-engage-dans-la-defense.html ).

Le 17 janvier, le directeur de la Bussola, Riccardo Cascioli, publiait un éditorial intitulé:
PÉDOPHILIE, ILS METTENT L'EGLISE EN ACCUSATION, MAIS ILS PROMEUVENT LE SEXE ENTRE ENFANTS.
(www.lanuovabq.it/it/articoli-pedofilia-processano-la-chiesama-promuovono-il-sesso-tra-bambini-8221.htm )

[L'article commençait ainsi:]
«L'ONU affronte le Vatican sur l'abus de mineurs» titrait hier le site de la BBC: pendant plusieurs heures c'était première des nouvelles, la plus important de la journée. ...
D'après la BBC: Lors d'une audience à l'ONU à Genève, pour la première fois le Vatican doit répondre publiquement sur les abus sexuels commis par le clergé».

[Mgr Tomasi expliquait (naïvement?) au cours d'une pause de travail qu'il avait bien entendu été question, lors de son auditiion, des affaires de pédophilie, que l'Eglise avait clarifié sa position sans problème (!!), mais, ajoutait-il, « il y a eu seulement quelque intervention toxique de la part d'une ONG anglaise».
Riccardo Cascioli poursuit:]

C'est la clé d'une information habilement construite pour discréditer l'Église catholique, dans l'optique du document de la Commission théologique pontificale publié le 16 janvier, intitulé "Dieu Trinité, unité des hommes. Le monothéisme chrétien contre la violence" (cf. ici , le document est résumé, mais pas encore traduit en français sur le site du Vatican). Oui, parce que dans ces commissions de l'ONU, il n'y a pas que les représentants des différents pays, mais aussi les organisations non gouvernementales actives dans ce domaine spécifique. Et l'ONG qui a organisé tout cela est anglaise, CRIN (Child Rights International Network), épaulée par la BBC , qui - comme nous le savons - ne perd jamais une occasion de relancer des nouvelles qui dénigrent les catholiques et l'Eglise.
CRIN a en effet publié le 14 janvier son propre rapport préliminaire sur l'abus de mineurs de la part du Saint-Siège, qui devait servir de base pour l'organisation du «procès» du 16. Et le jour de l'audition (donc le 16 janvier), sur le site de CRIN était transcrit - quasiment en temps réel - le résumé de la session, mais raconté d'une manière surréaliste, comme si c'était vraiment un procè. La salle de la réunion était bondée de journalistes et de spectateurs, appelés pour l'occasion. Inévitablement, il y avait aussi les représentants des associations de victimes d'abus, abondamment interviewés par les journalistes présents. Dans les informations proposées par CRIN, au ton inquisiteur s'additionnaient des chiffres tout simplement incroyables, comme l'estimation attribuée à un membre de la Commission selon lequel 73 millions d'enfants auraient été abusés sexuellement par des prêtres et des religieux (en réalité, le rapport lui-même de CRIN signale qu'il y a des milliers de cas , pas des dizaines de millions).

[Suit une contestation argumentée des chiffres présentés, dont il a déjà été largement question dans ces pages, sans oublier cette précision fournie par Mgr Tomasi: Selon le rapport ONU des violences sur enfants de 2006, 150 millions de filles et 73 millions de garçons de moins de 18 ans ont été contraints à des rapports sexuels, ou subi des violences sexuels impliquant le contact physique.
Riccardo Cascioli poursuit:]

À propos de chiffres, il convient de souligner un autre mensonge flagrant de CRIN: l'objectif déclaré du rapport est de prouver que l'Eglise catholique est toujours de connivence avec les auteurs des abus, qu'elle a toujours cherché à dissimuler la vérité, qu'elle est réticente à reconnaître les responsabilités et à assurer la transparence. Ne peut donc manquer la référence au pape François, le seul espoir de quelque chose change dans l'Église: selon le CRIN, quelque changement dans le domaine de la pédophilie a eu lieu seulement avec ce pontificat. Ceux qui ont suivi les faits même distraitement, savent que c'est un mensonge colossal, vu que c'est avec Benoît XVI qu' ont été prises des décisions difficiles sur le sujet, et Mgr Tomasi les a mentionnées dans son discours lors de la présentation du rapport du Saint-Siège....

En fait, c'est une nouvelle démonstration que les accusations de pédophilie sont juste une excuse pour attaquer l'Eglise. Conviction qui se fait encore plus certaine si on commence à creuser pour savoir ce qu'est le CRIN et qui le finance. Dans le conseil d'administration, on trouve en fait des représentants de quelques ONG telles que Save the Children et Christian Aid (Save the Children est un partenaire proche de Fondations, comme la Fondation Bill et Melinda Gates, pour la promotion du contrôle des naissances) ainsi que l'omniprésente Open Society Initiative du financier George Soros. Parmi les bailleurs de fonds, on trouve encore Save the Children, et les gouvernements suédois et norvégien, le Sigrid Rausing Trust (un fonds britannique qui fournit une aide financière pour la promotion des droits de l'homme, y compris bien sûr ceux des gais, lesbiennes, trans).

Sans surprise, parmi les programmes proposés pour défendre l'enfance il y a la diffusion de l'éducation sexuelle dès l'âge le plus tendre, en parfaite harmonie avec les directives de l'Organisation mondiale de la Santé. Dans la page du site de CRIN dédiée à l'argument, ceux qui sont connus pour exercer une mauvaise influence sur la diffusion de l'éducation sexuelle - qui est évidemment une étape importante pour le développement des enfants (sic) - ce sont, entre autres, ceux qui sont opposés à l'avortement. Partie intégrante de l'éducation sexuelle, il y a évidemment l'idéologie du genre.

Et nous en revenons toujours au même point: il y a un lobby qui pousse pour la diffusion de la contraception, l'avortement, les droits des gays et lesbiennes, et a identifié dans l'Eglise catholique son ennemi, et donc cherche à l'abattre par tous les moyens. ...

     

[Aujourd'hui, 6 février, Riccardo Cascioli reprend son article (prophétique) du 17 janvier, pour interpréter les dernières attaques contre l'Eglise - qu'il avait donc prévues.
Son éditorial s'intitule «LES ENFANTS NE SONT QU'UN PRÉTEXTE POUR ATTAQUER L'EGLISE»
www.lanuovabq.it/it/articoli-i-bambinisolo-un-pretestoper-attaccarela-chiesa-8377.htm

Revenant sur les chiffres avancés par la commission, il rappelle qu'il existe dans le monde quelque 30 mille sites internet pédophiles, impliquant 12 millions de mineurs. Le tout générant un chiffre d'affaire gigantesque, dépassé seulement par le traffic de drogue, et celui des armes.
Et il poursuit:]

Chiffres effroyables: si ces messieurs se souciaient vraiment de la protection des enfants, ils feraient beaucoup plus de bruit contre d'autres pays que contre le Saint-Siège, qui, entre autres choses, est la seule entité internationale à avoir agi de façon décisive pour contrer le phénomène, avec une réussite évident qui devrait servir d'exemple.

Si de plus ils lisaient attentivement les recherches menées sur les cas impliquant des prêtres catholiques, ils ne pourraient manquer de remarquer que les cas de pédophilie sont une petite proportion des abus sur mineurs. La pédophilie au sens strict, en effet, a pour objet de désir les enfants en pré-puberté; à peu près 80% des affaires qui ont pour responsables des prêtres, cependant, concerne certes des mineurs, mais adolescents et maculins. C'est-à-dire qu'il s'agit d'une forme d'homosexualité appelé éphébophilie. Le problème dans l'Eglise, comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, est donc beaucoup plus l'homosexualité que la pédophilie.

Mais ce sont des données qui ne sont pas faciles à mettre en évidence, parce ceux qui tirent les ficelles dans ces campagnes contre l'Eglise sont précisément les associations gays, et celles pro-avortement. Et on le comprend bien, à partir du contenu du document anti-Saint-Siège: la pédophilie n'est qu'un prétexte pour attaquer la position de l'Eglise sur l'homosexualité, l'avortement et la contraception. Ce sont les véritables enjeux qui sont au cœur des puissants de ce monde, les questions où la seule véritable résistance est le fait de l'Eglise catholique dans tous les forums internationaux, parce que l'Eglise n'a à défendre que la dignité et l'irréductibilité de l'homme, fait à l'image et à la ressemblance de Dieu

C'est pour cela qu'elle est attaquée si durement, et qu'on ne regarde pas aux mensonges pour arriver à l'objectif.
Le document d'hier indique également une dangereuse élévation du niveau des attaques: jamais on n'était parvenu à ce point, jamais un organe de l'ONU n'était arrivé de manière explicite à la demande pressante de changement de la doctrine et du Code de Droit canonique, en matière d'homosexualité, d'avortement, de contraception. Il s'agit d'une violation flagrante de la liberté religieuse, sans précédent. Et probablement un prélude à une saison difficile pour l'Eglise.

À cet égard, une dernière remarque est nécessaire: il ne faut pas sous-estimer le fait que les requêtes de la part de l'ONU pour changer la doctrine catholique sur l'avortement, la contraception, l'homosexualité, se combinent parfaitement avec les demandes provenant de certaines Églises locales et des Conférences épiscopales qui, dans la perspective du prochain Synode sur la Famille, viennent à découvert, comme le prouve le cas de l'Eglise allemande.

Peut-être que c'est une coïncidence, peut-être pas, le fait est que cette "soudure" nous dit que dans les prochains mois, nous pouvons nous attendre à un véritable bombardement contre l'Eglise. De l'extérieur et de l'intérieur.