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La lutte de Benoît XVI contre la pédophilie (2)

A propos de mon article d'hier... (20/1/2014)

>>> La lutte de Benoît XVI contre la pédophilie

La salle de presse du Vatican


Je reviens sur l'article d'hier, rapportant que les médias internationaux, à la suite d'AP, avaient admis (au moins indirectement, je n'ai pas vu de mea culpa, et le mal est fait de toute façon, l'adage dit à juste titre "calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose") l'engagement sans faille de Benoît XVI dans la lutte contre la pédophilie dans l'Eglise, et donc leurs propres mensonges.

Avant de laisser la parole à Monique, et à mon ami (il ne me connaît pas) du site Il Papa emerito, dont je partage les analyses à 100%, je voudrais faire une mise au point sur l'article de John Allen que j'ai traduit.

Le journaliste américain, que je connais depuis au moins six ans, et qui ne peut plus guère me surprendre, se trompe souvent. Il fait pleinement partie du système des media mainstream, et en vit: il est donc totalement solidaire de ses collègues, même dans leur mauvaise foi... et du Père Lombardi, qui alimente ce beau monde en informations, et dont nous apprenons qu'il reste joignable au téléphone jusque tard dans la nuit pour leur permettre de mieux distiller leur venin sur l'Eglise.

Comme il l'a fait tout au long du Pontificat de Benoît XVI, Allen relativise, et minimise: mais non, le Père Lombardi n'a pas mal agi en réfutant les chiffres élevés avancés par AP. Simplement, le pauvre homme était sous pression, et n'a pas eu le temps de vérifier.

On pourrait pourtant voir les choses bien différemment.
Au lieu de se hâter de démentir, le Père Lombardi aurait pu dire "c'est très possible, je vais vérifier", et même ajouter "Cela ne me surprend pas, Benoît XVI s'est impliqué à fond sur ce sujet".
En réalité le Père Lombardi NE VOULAIT PAS défendre Benoît XVI, et ne voyait aucune raison de voir répandre une nouvelle qui grandissait ce dernier, soulignant par contraste la malfaisance de ses amis journalistes, son incompétence passée - qui se poursuit dans son inutilité actuelle, il suffit à ce sujet de lire le dernier billet de Magister, sur la confusion de la comm' du Vatican (La curie de François, paradis des multinationales) et même interrogeait sur sa loyauté.

     

Vous vous réveillez maintenant?
ll Papa emerito
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On a appris ces jours-ci que Benoît XVI, dans les deux dernières années de son pontificat, a réduit à l'état laïc quelque 400 prêtres accusés de pédophilie dans le monde entier. La nouvelles a été publié par Associated Press et rapportée par les plus grands journaux, qui admettent donc qu'ils s'étaient trompés sur le compte du pape émérite.
Eh bien? C'est maintenant que vous vous réveillez? Combien de fois les gens simples ont-ils défendu leur Pape démontrant, y compris avec des documents, l'engagement et le zèle de Benoît XVI dans la lutte contre le fléau de la pédophilie dans l'Eglise. Cela avant même qu'il ne devienne pape.
Et je me permets d'ajouter ceci: cela n'a jamais été les médias du Saint-Siège, qui ont défendu Ratzinger, mais les laïcs. Pendant le pontificat de Benoît XVI, la salle de presse (et les bureaux qui en dépendent) ont montré le maximum de l'incompétence, de la lenteur et de la désinformation, tant et si bien que, parfois, je me demandais: «mais c'est le pape lui-même qui, par humilité, ne veut pas faire savoir les bonnes choses qu'il a faites dans ces années?».
Incompétence, disais-je, qui a encore été montrée aujourd'hui, quand un «négligent» Père Lombardi a d'abord nié les données d'Associated Press, pour ensuite les confirmer. Quand on pense à toutes ces entreprises travaillant au Vatican pour assurer une bonne information! Quel gaspillage d'argent!
Mais revenons à la presse internationale.
Que de tort ils ont fait à l'information! Non seulement ils se sont montrés mesquins et diffamatoires mais aussi lâches: oui, lâches parce qu'ils n'ont pas eu le courage de proclamer la vérité en mettant l'argent et le succès à la place de l'éthique et de la profession. Ce n'est pas du travail, c'est du cannibalisme journalistique!
Et maintenant, qu'ils ne viennent pas répandre leur louange ridicule au pape émérite, ils feraient mieux de garder le silence. Dieu, pour manifester la sainteté de certaines personnes, n'a besoin ni de l'Osservatore Romano, ni du bureau de presse du Vatican, et encore moins de la BBC.

     

Deux ou trois choses à propos des abus sur mineurs...
Monique T
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Ces pénibles séances à l'ONU (La lutte de Benoît XVI contre la pédophilie) auront peut-être l'intérêt de permettre aux délégués de l'Eglise d'exposer des pans de la vérité.
D'abord la vérité numérique.
384 prêtres expulsés "des rangs de la prêtrise" en deux ans, cela fait 192 en un an, soit 0,048 % des prêtres, sur un total de 400 000 environ dans le monde entier et sur une année.
Bien sûr, c'est un calcul approximatif (1) puisqu'il faudrait calculer une moyenne sur au moins la dizaine d'années où le Cardinal/Pape Ratzinger a eu la possibilité d'agir.
Bien sûr aussi, on ne peut pas se vanter de ce résultat: il faudrait arriver à 0%, mais on est bien en dessous de ce que les médias ont fait croire au public, lequel ne s'est jamais indigné de ce qui se passe dans d'autres sphères de la société, qui ne font rien pour traiter le problème, et qui ne comparaissent pas devant le "tribunal" de l'ONU.

Je ne sais pas si les délégués auront le courage d'exposer la deuxième constatation, à savoir que les abus sur mineurs commis par des clercs concernent essentiellement des garçons (90%, c'est énorme!)entre 15 et 17 ans. Il s'agit donc surtout d'homosexualité combinée à de l'éphébophilie. Benoît XVI avait donc été avisé quand, en 2005, il avait interdit l'entrée dans les séminaires aux homosexuels latents ou actifs.
Ayons donc le courage de dire que s'il n'y avait pas de prêtres homosexuels dans l' Eglise, le nombre d'abus serait très réduit. Il y aurait d'ailleurs là une question à examiner. Y a-t-il dans le clergé une proportion d'homosexuels supérieure à celle qui prévaut dans la population générale et pourquoi? Le Pape François aime les questionnaires: voilà un point à clarifier.

Le courage de Benoît XVI porte ses fruits. On ne peut plus douter de la sévérité de Rome et le Pape François pourra s'occuper d'autre chose.
Joseph Ratzinger a toujours accompli des tâches ingrates qui ont bénéficié à d'autres, mais tout le monde ne le reconnaît pas.

Je recopie quelques lignes écrites par le tandem Soupa/Pedotti dans leur livre "Les pieds dans le bénitier" (cf. Liberté d'expression à géométrie variable ):
"Dès l'hiver 2010, Rome est dans la ligne de mire: on reproche à Benoît XVI son silence dans plusieurs affaires, alors qu'il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, en charge de ces matières".
Voilà, c'est tout.
Les auteurs n'expliquent rien: elles suggèrent que le préfet est coupable de complaisance envers les criminels. Sur l'action énergique et courageuse du Pape, rien, sinon qu'il a écrit aux catholiques d'Irlande (sans mentionner le contenu). Autant dire que Benoît XVI n'a rien fait!

Voilà la façon inique dont a été traité Benoît XVI par de bonnes catholiques, choyées par les médias.