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Crise de la foi et crise du mariage

Extrait de l'homélie de Benoît XVI, lors de la messe d'ouverture du Synode des évêques pour la nouvelle évangélisation, le 7 octobre 2012 (21/2/2014)

La crise du mariage, c'est la crise de la foi

www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2012/documents/hf_ben-xvi_hom_20121007_apertura-sinodo_fr.html

Le thème du mariage, qui nous est proposé par l’Évangile et la première Lecture (*), mérite à ce propos une attention spéciale.
On peut résumer le message de la Parole de Dieu dans l’expression contenue dans le Livre de la Genèse et reprise par Jésus lui-même : « à cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront qu’une seule chair » (Gn 2, 24 ; Mc 10, 7-8).
Qu’est-ce que cette Parole nous dit aujourd’hui ?
Il me semble qu’elle nous invite à être plus conscients d’une réalité déjà connue mais peut-être pas valorisée pleinement : c’est-à-dire que le mariage en lui-même est un Évangile, une Bonne Nouvelle pour le monde d’aujourd’hui, particulièrement pour le monde déchristianisé.
L’union de l’homme et de la femme, le fait de devenir « une seule chair » dans la charité, dans l’amour fécond et indissoluble, est un signe qui parle de Dieu avec force, avec une éloquence devenue plus grande de nos jours, car, malheureusement, pour diverses raisons, le mariage traverse une crise profonde justement dans les régions d’ancienne évangélisation. Et ce n’est pas un hasard. Le mariage est lié à la foi, non pas dans un sens générique. Le mariage, comme union d’amour fidèle et indissoluble, se fonde sur la grâce qui vient de Dieu, Un et Trine, qui, dans le Christ, nous a aimés d’un amour fidèle jusqu’à la Croix.
Aujourd’hui, nous sommes en mesure de saisir toute la vérité de cette affirmation, en contraste avec la douloureuse réalité de beaucoup de mariages qui malheureusement finissent mal.
Il y a une correspondance évidente entre la crise de la foi et la crise du mariage.
Et, comme l’Église l’affirme et en témoigne depuis longtemps, le mariage est appelé à être non seulement objet, mais sujet de la nouvelle évangélisation. Cela se vérifie déjà dans de nombreuses expériences, liées à des communautés et mouvements, mais se réalise aussi de plus en plus dans le tissu des diocèses et des paroisses, comme l’a montré la récente Rencontre Mondiale des Familles.

* * *

(*) Lectures du jour

1ère lecture : Origine du mariage (Gn 2, 18-24)

Lecture du livre de la Genèse

Au commencement, lorsque le Seigneur Dieu fit la terre et le ciel, il dit : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. »
Avec de la terre, le Seigneur Dieu façonna toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les amena vers l'homme pour voir quels noms il leur donnerait. C'étaient des êtres vivants, et l'homme donna un nom à chacun.
L'homme donna donc leurs noms à tous les animaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.
Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux, et l'homme s'endormit. Le Seigneur Dieu prit de la chair dans son côté, puis il le referma.
Avec ce qu'il avait pris à l'homme, il forma une femme et il l'amena vers l'homme.
L'homme dit alors : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera : femme. »
À cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un.

Evangile : L'indissolubilité du mariage (Mc 10, 2-16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

Un jour, des pharisiens abordèrent Jésus et pour le mettre à l'épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus dit : « Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui répondirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d'établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua : « C'est en raison de votre endurcissement qu'il a formulé cette loi.
Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme.
À cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu'un.
Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison, les disciples l'interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur répond : « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle.
Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère. »

(http://www.aelf.org/office-messe?date_my=07/10/2012 à