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Quand Benoît XVI rendait visite aux pauvres

Le 27 décembre 2009, Benoît XVI se rendait à la cantine de Sant'Egidio. Images (15/6/2014)

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Ces images -du Corriere della Sera - me sont revenues à l'esprit simplement parce que le Pape François lui-même doit se rendre cet après-midi en visite à la communauté de Sant'Egidio (que ceux qui m'accusent de noirs desseins et d'intentions fallacieuses se rassurent: je ne cherche pas du tout ici à comparer les deux Papes!!)

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Le 27 décembre 2009, à l'issue de la prière d'Angelus, et trois jours après la messe de la nuit de Noël où il avait été agressé par une furie vêtue d'un pull over rouge, Benoît XVI se rendait au réfectoire de la communauté Sant'Egidio dans le quartier romain du Trastevere pour déjeuner avec 150 personnes, volontaires de cette institution et personnes démunies.

Benoît XVI avait partagé sa table avec douze personnes, parmi lesquelles une famille de gitans, un réfugié afghan, un veuf de 90 ans et un jeune paralysé de 25 ans abandonné par sa famille depuis sa naissance, et leur a offert des sucreries en dessert. Il a aussi distribué des cadeaux aux 31 enfants présents.
A l'issue du repas, il avait prononcé quelques mots "a braccio":

C'est pour moi une expérience émouvante d'être avec vous...d'être avec les amis de Jésus, parce que Jésus aime ceux qui souffrent, les personnes en difficulté. Au cours du repas, j'ai écouté les histoires douloureuses et chargées d'humanité... Je suis ici afin de vous dire ma proximité, que je vous aime et que l'Eglise aime les plus pauvres.

La famille de Jésus, dès ses origines, a rencontré des difficultés, a vécu ce mal-être de ne pas recevoir l'hospitalité, et s'est vue obligée d'émigrer en Egypte à cause de la violence du roi Hérode. Vous connaissez, vous aussi, la souffrance mais vous avez ici quelqu'un qui vous protège; quelqu'un a même rencontré sa famille grâce au service attentif de la communauté de Sant'Egidio qui offre un signe de l'amour de Dieu pour les pauvres. Il se passe ici la même chose que dans les foyers: celui qui sert et aide est le même que celui qui est aidé et est servi, et la première place est prise par celui qui en a le plus besoin.

En cette époque de grande difficulté économique nous devons tous être des signes d'espérance et des témoins d'un monde nouveau pour ceux qui, enfermés dans leur égoïsme, croient pouvoir être heureux seuls et vivent tristement ou avec une joie feinte qui laisse le cœur vide. (VIS)