Accueil

Une interviewe téléphonique de Georg Ratzinger

Un article sur le quotidien espagnol plutôt conservateur La Razón, traduit par Carlota (15/2/2014)

Un journaliste du périodique espagnol « La Razón » (tendance conservatrice) est allé récemment à Ratisbonne et a parlé quelques minutes au téléphone avec Georg Ratzinger, le frère aîné du Pape émérite. L’article ne nous apprend rien de très particulier, c’est un article tout simple, mais qui nous rend heureux à le lire, et j’espère plus encore les personnes âgées, parce qu’il met en avant les liens fraternels, l’affection, les valeurs simples mais vraies qui tiennent finalement tellement au cœur de chacun de nous (que nous ayons pu en profiter ou pas) mais qui semblent pourtant faire si peur aujourd’hui aux puissants qu’ils s’acharnent à vouloir les détruire.

(Carlota)

     

Mon frère ne regrette pas d'avoir renoncé

8 février 2014
Rubén Gómez del Barrio
http://www.larazon.es/

La première partie est une reprise d'anecdotes anciennes, remontant à l'élection, rencontrées à de multiples reprises dans ces pages...
L'auteur de l'article poursuit:

La dernière fois que (les deux frères] se sont retrouvés ensemble, c’était il y a seulement quelques semaines. Le reste de l’année, il le passe dans sa maison de Ratisbonne où il mène une vie retirée et tranquille. Dans cette ville se trouve l’Institut du Pape Benoît XVI, - chargé de publier les œuvres complètes de celui qui aura été l’évêque de Rome, un endroit où nous nous sommes arrêtés d'abord, pour essayer d'entrer en contact avec Georg Ratzinger.
Autant ce centre que le diocèse nous informent que, du fait de son âge avancé, le frère du Pape émérite, « n’est plus en condition d'accorder d’autres interviewes » bien que Michael Heseman nous suggère d’essayer une conversation téléphonique. Nous prenons en compte sa recommandation et heureusement, Georg Ratzinger lui-même décroche le combiné et accepte de converser avec « La Razón ».

« Mon frère est en bonne santé, - nous dit-il, il essaie d’être au calme bien qu’il n’ait pas tout le temps qu’il voudrait pour jouer du piano ou s’occuper des appels téléphoniques, du fait qu’il a encore beaucoup de visites et d’audiences ».
Déjà en son temps, l’ex-maître de chapelle avait assuré qu’après la renonciation, son frère continuait à travailler, et effectivement par téléphone il nous confirme qu’il poursuit ses études de Théologie. Cependant il ne nous offre aucune piste sur la possibilité que le Pape émérite se consacre à la rédaction de ses mémoires.
«Je ne peux le confirmer, - assure Georg Ratzinger », en outre des livres qui existent déjà relatent largement la vie de mon frère, et de fait l’essence de son travail serait déjà contenu dans ces ouvrages ». Il reste, cependant, évident que le lien continue à être fort entre eux.

Comme il l’a déjà dit à maintes reprises, il n’est pas seulement le frère du Souverain Pontife, mais aussi son ami et confident. Quelque chose qui paraît évident une fois de plus quand nous l’interrogeons sur le premier anniversaire de sa renonciation et les réflexions faites durant ces mois : « Mon frère ne regrette en rien la décision qu’il a prise il y a un an. Il a bien clair en tête quelles sont les tâches et fonctions qu’il veut mener à bien et ce qu’il a fait il y a un an a été une décision claire et qui reste valide aujourd’hui ».
Frère, ami, confident et un important soutien même si, au moment de prendre congé, il reconnaît que, quoique bonne, sa santé est plus en accord avec ses quatre-vingt dix ans.
Ensemble ils ont passé leur enfance, ensemble ils ont été ordonnés prêtres et jusqu’à aujourd’hui ils se parlent très souvent au téléphone. Georg Ratzinger est la personne de confiance la plus proche du Pape émérite Benoît XVI. Il l’est aujourd’hui et il l’a toujours été : depuis leur enfance jusqu’à leur accueil précoce dans la foi. Ensemble ils ont surmonté la Sde Guerre Mondiale, ils ont entrepris ensuite et sans hésitations leur formation ecclésiastique : Georg se centrant sur la musique sacrée et Joseph, dans son ardeur au savoir, s’est immergé avec passion dans les études théologiques qui l’ont amené à cardinal et plus tard à Pape. Une nomination qui, bien qu’elle soit arrivée à réveiller les craintes de Georg, a laissé, si c’était possible, plus évident encore le lien fort et affectueux existant entre les frères Ratzinger.