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L'Eglise doit accompagner les blessés de la vie

L'archevêque d'Aparecida, président de la conférence épiscopale brésilienne, introduit la VIe congrégation générale (9/10/2014)

>>> Ci-contre: Le cardinal Damasceno Assis

L'Eglise doit être une maison paternelle aussi pour les couples gays
(ndt: titre choisi par la "rédaction" de Vatican Insider!!)
Ma traduction
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«Loin de se replier sur un regard légaliste, nous voulons nous plonger dans les profondeurs de ces situations difficiles pour accueillir tous ceux qui y sont impliqués et faire en sorte que l'Eglise soit la maison paternelle (!) où il ya place pour chacun, avec sa vie difficile».
Le cardinal Damasceno Assis a ouvert avec ces mots la session du Synode sur des situations familiales difficiles et les unions homosexuelles.

Introduisant cet après-midi, en présence du pape François, les travaux de la sixième congrégation générale, le président délégué, le cardinal Raymundo Damasceno Assis, archevêque d'Aparecida, a souligné que dans cette session, les Pères synodaux affrontent la «thématique complexe» de «situations pastorales difficile».
«Elles concernent deux types de réalité: d'un côté les situations familiales difficiles, de l'autre, les unions entre personnes du même sexe», a-t-il expliqué.
«Ce sont des situations - a expliqué le cardinal brésilien - qui exigent un accompagnement de la part de l'Eglise envers les personnes impliquées qui vivent leurs expériences comme des plaies profondes dans leur propre humanité, dans la relation avec les autres et avec Dieu».

«Répondant à l'appel du Pape François - a-t-il poursuivi - nous voulons apprendre ensemble l'art de l'accompagnement, pour donner à notre chemin le rythme salutaire de proximité, avec un regard respectueux et plein de compassion, mais qui en même temps soigne, libère et encourage à mûrir dans la vie chrétienne».

En ce qui concerne les «situations familiales difficiles qui nécessitent une réponse pastorale urgente.., l'Instrumentum laboris du Synode se réfère aux réalités suivantes - rappelé Damasceno - : la cohabitation; les unions de fait; la situation des divorcés, divorcés remariés et séparés; les enfants et ceux qui restent seuls; les mères célibataires; les situations d'irrégularités canoniques; l'accès aux sacrements dans tous ces cas; autres demandes: la situation particulière des personnes séparées ou divorcées; la simplification des causes matrimoniales (d'annulation?); la pastorale des situations difficiles; la demande du sacrement du mariage de la part des non-pratiquants et les non-croyants.

En ce qui concerne les unions entre les personnes du même sexe, a-t-il ajouté, la discussion s'ouvre aux thèmes suivants: la reconnaissance civile de ces unions; l'évaluation qu'en font les Eglises particulières; quelques orientations pastorales à cet égard.
«Loin de se replier sur un regard légaliste - a alors dit le cardinal d'Aparecida, président des évêques du Brésil -, nous voulons nous plonger dans les profondeurs de ces situations difficiles pour accueillir tous ceux qui y sont impliqués et de veiller à ce que l'Eglise soit la maison paternelle où il y a de la place pour chacun avec sa vie difficile».

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"Apprendre ensemble l'art de l'accompagnement"!!!

Ma première réaction, c'est de constater qu'aborder ces questions dans la Salle des débats synodaux, en présence du Pape, légitime des situations moralement condamnables selon le catéchisme, et donc apporte au péché la caution de l'Eglise. On n'est plus très loin de la bénédiction des unions gays. Mais c'est dans le prolongement direct de plusieurs évènements impliquant le successeur de Pierre, dont le dernier en date remonte à la veillée de "prières" du 4 octobre.

On remarquera que dans cette introduction, il n'est nulle part question de conversion. Il n'est question que d'accueil, d'accompagnement.

Ma seconde réaction est donc que parmi les Pères synodaux qui partagent cette approche, il y a certainement une minorité de manipulateurs cyniques, mais la plupart - les suiveurs - sont simplement naïfs (j'allais dire idiots).
Peuvent-ils imaginer un seul instant que leur blabla lénifiant sur les «blessés de la vie» et «l'accompagnement pastoral» va convaincre les pécheurs endurcis, sollicités de mille manières dans leurs vices par l'idéologie dominante, de revenir vers l'Eglise?
Les gens (surtout les jeunes) ont besoin d'idéaux, pas de cataplasmes pour leur bobos. Et si elle persiste dans la voie du prétendu hôpital de campagne, l'Eglise risque bien de devenir une simple ONG, même plus l'«ONG pieuse» que François disait redouter au tout début de son pontificat.

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