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Un Synode en trop, ou deux qui manquent?

Monique me signale ce remarquable texte de l'abbé Pagès, pas très récent (il date d'octobre 2014), mais plus que jamais d'actualité. L'article dénonce le silence de l'Eglise devant ses véritables ennemis - les ennemis de la Famille, dans ce cas précis... mais pas seulement

Je vois qu'il avait été à l'époque repris sur plusieurs sites, mais il m'avait échappé.
Il reste d'une totale actualité cinq mois plus tard, et cela me donne l'opportunité de lui donner une seconde chance auprès de mes lecteurs.

Le texte original est sur le site de l'Abbé www.islam-et-verite.com. Il est suivi de nombreux commentaires.
Les soulignements ci-dessous sont de moi.

Un synode de trop ou deux qui manquent ?

Comment ne pas penser que le synode sur la famille, qui vient de se terminer à Rome, était inutile ? En effet, les questions présentées aux Pères synodaux n'avaient-elles pas déjà reçu leur réponse dans Familiaris Consortio de S. Jean-Paul II ? Certes, cette encyclique [en fait exhortation apostolique] n'aborde absolument pas la question de l'homosexualité... tant il paraissait encore évident en 1981 que cette question n'a rien à voir avec le mariage et la famille (Ep 5.3-7)... Mais depuis l'Eglise a "évolué", du moins pour certains...

La vérité est que les enseignements de Familiaris Consortio, comme ceux de Homosexualitatis Problema, donnés en 1986, sur l'attitude à tenir vis à vis des personnes liées au péché contre-nature, n'ont pas été mis en pratique... et c'est pourquoi les problèmes auxquels s'est affronté le synode, ont depuis lors perduré et se sont amplifiés...

Si nous avions mis en oeuvre les enseignements de Familiaris Consortio, non seulement nous aurions évité de passer pour des tartuffes, mais encore de nous fatiguer à brasser du vent, et à nous rendre coupables de nouveaux et dramatiques silences, comme de criminelles confusions...
Combien est inquiétant le fait que la proposition de donner la Sainte Communion aux adultères publics ait reçu, dans la Relatio finale, l'approbation de la majorité absolue des évêques présents... Comment ne pas voir que l'Eglise "prend l’eau de toute part" parce qu'elle contient "plus d'ivraie que de bon grain" (Card. Ratzinger, Via Crucis 25.03.2005, IXe station)? Faut-il que l'Eglise soit malade pour mettre au vote les commandements divins et les enseignements du Christ et de S. Paul!

Ce synode aurait toutefois trouvé son sens et un réel intérêt s'il avait eu pour but d'organiser la lutte contre l'ennemi numéro 1 de la famille que sont les différentes officines de l'ONU pilotées par la Franc-maçonnerie, à commencer par le Planning Familial, reçu très officiellement dans les établissements de l'enseignement catholique sous contrat... ainsi que Mgr Michel Schooyans, en l'an 2000 déjà, les avait courageusement et magistralement démasquées ("La face cachée de l'ONU", Fayard). Mais apparemment, personne n'a entendu ! Là encore, on préfère regarder ailleurs... Au lieu de désigner ouvertement les responsables de la conspiration mondiale contre la famille, et mobiliser les énergies des différentes Eglises pour lui faire face, certains prélats semblent n'avoir d'autre souci que d'aligner l'Eglise sur les comportements mondains que jusque là l'Eglise condamnait... au nom du progrès de la pastorale ! Mais les graves préjudices sociaux et spirituels qu'ils ont causés en militant pour la reconnaissance de ce que la théologie catholique désigne comme "une grave dépravation" (CEC n°2357), ou pour la reconnaissance de l'adultère public et de son prétendu droit à recevoir la communion eucharistique, n'appellent-ils pas sur leurs auteurs de solennelles sanctions canoniques (can. 1369 ; can. 1371) ? Eh bien non ! De tels personnages se voient au contraire honorés d'avoir tenu de telles positions... tandis que ceux qui, avec saint Paul, rappellent "au nom du Seigneur Jésus Christ, de se tenir à distance tout frère qui mène une vie désordonnée et ne se conforme pas à la Tradition" (2 Th 3.6; Mt 18.17; Ep 5.3-7) sont accusés d'être d'affreux tradionalistes, de manquer de charité, de miséricorde, de sens pastoral... ! Comme si ceux qui portent de telles accusations, au vu de l'état dans lequel ils ont conduit l'Eglise ces dernières décennies, avaient de quoi donner des leçons en matière de pastorale !

En considérant inutile ce synode, je n'ose pas penser à la convocation de celui qui serait chargé d'étudier les moyens à mettre en oeuvre pour faire face au danger islamique, les moyens de le conjurer en disant enfin ouvertement la vérité au sujet de l'islam, véritable Antichrist (1 Jn 2.22-23; 4.2-3), pour le salut des musulmans... et de ceux qui ne le sont pas encore ! Je sais, je rêve : De même que nous avions déjà les réponses aux problèmes posés à ce synode, mais que nous nous ne voulons pas les voir, de même, nous n'avons rien de prêt pour faire face à l'islam (c'est même le contraire !), et, pareillement, nous ne voulons pas le voir...

Bref, il semblerait que l'Eglise ne veuille pas nommer ses ennemis, étudier leurs buts et leurs moyens, unir ses forces pour les neutraliser et renverser, mais qu'elle soit prête, avec ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes, à se priver elle-même de l'aide de Dieu, qui, Lui, ne donne pas ce qui est sacré aux chiens (Mt 7.6 ; Ph 3.2 ; Ap 22.15) !
Le temps où "l'épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants accompagnée de la persécution [...] sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité" (CEC n°675) est certainement plus proche que jamais...

Abbé Guy Pagès


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