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La diplomatie du Vatican

Tout n'est pas aussi rose qu'on le dit, à Cuba et en Chine, explique Marco Tosatti sur son blog personnel <San Pietro e dintorni>

Marco Tosatti consacre ces jours-ci deux articles à la diplomatie papale menée par le Secrétaire d'Etat Parolin, mais qui doit évidemment beaucoup à l'aura (médiatique) de François.

Le premier article, date du 14 mai. Titre: Cuba, tout n'est pas miel. Il y est question de la liberté religieuse, et il est vrai que les confessions visées ne sont pas les catholiques (ce qui n'est évidemment pas une excuse)
Et le second du 16: Zen attaque Rome.

CUBA

Marco Tosatti
San Pietro e dintorni.
Taduction Anna
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En dépit du climat de détente avec les Etats-Unis et des manifestations de chaleur et sympathie entre Raoul Castro et le pape François, des nouvelles parviennent de Cuba qui n'alimentent pas un climat d'optimisme, pour ce qui concerne la liberté religieuse.

D'après ce que rapportent deux organisations états-uniennes protestantes, "International Christian Concern" (ICC) et "Christian Solidarity Worldwide", des confessions protestantes, tant enregistrées que "clandestines", dans la partie orientale de la Perle des Caraïbes, ont fait l'objet d'une pression croissante de la part du gouvernement.
Par exemple, le révèrent Amado Ramirez, de la Première Eglise Baptiste Maranatha de Holguin, a notamment déclaré avoir été informé par les autorités que la propriété de l'église, un édifice historique, sera confisquée et la communauté contrainte de payer un loyer au gouvernement. Une demande de pouvoir agrandir l'édifice, à cause de la participation croissante, n'a pas eu de réponse. En revanche, la convocation de la part du parti communiste est arrivée, avec l'annonce de la confiscation.

Il semble ne pas s'agir d'un épisode isolé. "D'autres églises dans la partie orientale de Cuba ont rapporté des menaces de confiscation ou de destruction", écrit CSW.
Le révérend père Fausto Polemo, des Assemblées de Dieu, reconnues et enregistrées, a été informé que son église à Santiago de Cuba sera confisquée et démolie et il lui a été défendu d'y tenir des cérémonies. Des épisodes semblables se sont produits également à d'autres endroits de la province de Santiago.

Tout aussi fréquents sont les refus d'enregistrer les communautés de croyants, ainsi que les pressions sur les individus. Le révérend Alain Toledano, des Mouvements Apostoliques, affirme que deux étudiants universitaires de l'Angola risquent d'être déportés vers leur Pays pour avoir participé à des cérémonies dans une église des Mouvements. À la mi avril, Iveth Pedrina Luisa Paixão et Tito Capungo ont été informés de leur expulsion de la Frank País Garcia University en Sciences Pédagogiques et ils seront rapatriés.

CHINE

Dans ce second article (ici), en date du 16 mai, Marco Tosatti rapporte l'interview que le cardinal chinois Joseph Zen (1) vient d'accorder à l'Homme Nouveau, précisant d'emblée que ledit cardinal y «fait le point de manière critique sur les rapports entre Pékin et le Saint-Siège».

L'interview s'ouvre sur cet échange très révélateur:

Q: On entend dire que les relations entre la Chine et le Saint-Siège se réchauffent. Le Secrétaire d’État, le cardinal Parolin, estime que les relations avec la Chine prennent un tour prometteur. Qu’en pensez-vous ?

Cardinal: C’était une vraie surprise pour nous d’apprendre que Pékin veut renouer avec Rome. Même étonnement d’apprendre que les perspectives soient considérées comme très prometteuses du côté du Vatican. Peut-être y a-t-il quelque secret que nous ne connaissons pas. À regarder les choses de plus près, il n’y a aucune raison pour être optimiste. Le gouvernement chinois reste totalitaire et la liberté religieuse n’existe pas. Récemment ils ont retiré la croix de nombreuses églises et ils en ont démoli d’autres. Deux évêques sont encore en prison.

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La suite à lire ici: www.hommenouveau.fr/1230/religion/entretien-exclusif-avec-le-cardinal-zen.htm

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(1): Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong. Originaire de Shangaï, il gagne Hong Kong en 1948 pour rejoindre le noviciat salésien. Ordonné prêtre en 1961, il est sacré évêque en 1996. Il est élevé au cardinalat par Benoît XVI en 2006. Le cardinal Zen est un observateur attentif et engagé de la situation de l’Église en Chine et à Hong Kong.

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