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Théorie du complot?

L’auteur du Meilleur des mondes était-il une sorte de prophète, ou bien un initié qui a décrit un projet dont il avait été informé...? Entretien avec Eric Letty, co-auteur du livre "Résistance au meilleur des mondes"

Sur le site Boulevard Voltaire, Gabrielle Cluzel s'entretient avec Eric Letty, collaborateur (et ex-directeur de la rédaction) de la revue Monde et Vie, et co-auteur du livre Résistance au Meilleur des Mondes (présentation de l'éditeur ici: www.amazon.fr).

Extrait

Sir Julian Huxley

(1887-1975)

Question: Le parallèle que vous faites dans votre livre entre l’univers dans lequel nous vivons et celui – utopique – décrit par Aldous Huxley est saisissant. Osons une question naïve… Pourquoi donc seule une minorité de Français semblent, à votre instar, s’en rendre compte quand le livre de Huxley est pourtant un classique qu’on étudie dans toutes les écoles ?

Eric Letty: Parce que Le Meilleur des mondes de Huxley, publié en 1932, est considéré comme un livre de science-fiction : on se fait une petite frayeur en le lisant, mais on se rassure à la pensée que ce n’est qu’une fable. Malheureusement, la fable devient réalité, en épousant si fidèlement l’univers décrit par Huxley – mondialisme, disparition des nations, dévaluation de la famille et de la maternité, négation des identités sexuées, dissociation de la sexualité et de la reproduction, eugénisme, tri embryonnaire, ectogénèse, etc. – que l’on peut légitimement se demander si l’auteur du Meilleur des mondes était une sorte de prophète, ou bien un initié qui a décrit un projet dont il avait été informé au cours de conversations avec son frère Julian, biologiste eugéniste, premier directeur général de l’UNESCO et fondateur du WWF… Le rapprochement du modèle de société occidental avec Le Meilleur des mondes, porté par l’hégémonie américaine et appuyé par les Nations unies, correspondrait alors à un plan progressivement mis en œuvre depuis les années 1950. S’appuyant sur les progrès scientifiques et technologiques, il vise à recréer l’homme à son idée, par le bouleversement des mœurs et l’instauration d’un nouvel ordre politique mondial. Le transhumanisme vient, aujourd’hui, ajouter à ce programme anthropologique un chapitre qui n’est pas le moins inquiétant.

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