Benoit-et-moi 2017
Vous êtes ici: Page d'accueil » Actualité

La galaxie des ennemis catholiques de François

Un dossier salutaire à contre-courant (22/5/2017)

On se souvient peut-être d'un dossier circonstancié (assorti d'une infographie éloquente et très bien faite), en forme de liste de proscription (et de délation) rassemblé sur Vatican Insider en octobre 2016 par le duo Tornielli-Galeazzi sur les ennemis du Pape François. Nous en avons abondamment traité dans plusieurs articles

Sept mois plus tard, il n'était que temps, la réponse apparaît sous la forme d'un autre dossier en général très bien documenté et loin de la caricature, illustré lui aussi par une excellente infographie, sur le quotidien italien "La Verità" (qui pour ce que je peux en juger n'appartient pas à la presse mainstream, et pour cette raison semble avoir une diffusion plus limitée que la presse tenue par les "thuriféraires"), intitulé "La galaxie des catholiques qui s'opposent au pape".
On y trouve répertoriés avec précision tous les sites qui osent dire leur malaise par rapport à la direction actuelle de l'Eglise. Je dis "sites", car cette galaxie est majoritairement, sinon exclusivement, représentée sur Internet, ce qui prouve entre autre que l'existence du Réseau a complètement rebattu les cartes (pour le meilleur, ou pour le pire, selon le point de vue de chacun) de la relation des catholiques avec leur hiérarchie.
Mes lecteurs retrouveront sans surprise tous les sites et les noms que je m'efforce de faire connaître ici depuis 2013 (et même bien avant, car c'étaient généralement les mêmes qui défendaient Benoît XVI, qui, lui, a été furieusement attaqué, mais pas par les catholiques, au moins pas ouvertement, bien qu'il n'ait pas non plus été défendu par eux), de La Nuova Bussola à Rosso Porpora, d'Antonio Socci à Sandro Magister.

Les sites cités sont évidemment essentiellement italiens, car ce sont ceux que l'auteur connaît le mieux (et connaît bien, par ce que j'ai pu en juger), mais quelques sites étrangers sont également mentionnés, et j'ai même eu la surprise de découvrir le mien!! Mais l'auteur connaît mal la blogosphère francophone, bien maigrement représentée, il est vrai: je suis incluse dans un groupe auquel je n'appartiens décidément pas (les nostalgiques de la messe en latin!!) en même temps que deux autres sites qui sont loin d'être ouvertement critiques envers le Pape actuel.

A part cela, l'article est rafraîchissant, et surtout il offre un panorama précieux d'une "galaxie" difficile à évaluer numériquement, mais sans doute bien plus dense que ce que laisse supposer la presse mainstram, et surtout influente (donc dangereuse pour l'institution, qui serait bien inspirée de moins la traiter par la dérision!) car elle "s'élargit en tache d'huile": à ce titre, c'est un document utile pour tous ceux qui sont à la recherche d'une information alternative.

Cliquez sur l'image!

Toutes les accusations (pas seulement des traditionalistes)
La galaxie des catholiques qui s'opposent au Pape

Ignazio Mangrano
La Verità
17 mai 2017
Ma traduction

* * *

Sites internet, blogs, périodiques, livres. Il y a un univers catholique qui ne réussit pas à entrer en syntonie avec le Pape. Ce n'est pas seulement le monde frileusement étiqueté comme traditionaliste ou conservateur, mais un mouvement qui s'oppose à un lobby bergoglien trop adulateur, et qui a des difficultés à comprendre l'action et le magistère de François, considéré comme coupable de se consacrer à des thèmes de prise populaire facile, ignorant les questions plus profondes de la doctrine catholique. Critiques et doutes manifestés de plus en plus ouvertement.

De néo-environnementaliste (écolo) à ami de l'islam, on ne compte plus les critiques adressées au Pontife par une petite troupe de contestataires qui sont très aguerris, surtout sur le web.
Giuliano Ferrara parle de catholicisme liquide. Antonio Socci lui reproche le silence sur les vrais thèmes. Sandro Magister souligne l'ambiguïté du lobby vatican. En accusation aussi les accords avec le gouvernement chinois. Mais ce qui soulève le plus de doutes est la logique irrésolue du synode sur la famille. L'opposition ne concerne pas seulement le catolicisme le plus traditionaliste ou conservateur. Même «Newsweek» s'est demandé «Le Pape est-il catholique?».

* * *

La galaxie web qui est critique envers le Pape François a déjà intéressé certains spécialistes zélés, employés surtout à ghettoïser dans l'insignifiant une indubitable réalité. La noble intention de défendre le Pontife, parfois de façon un peu trop adulatrice, sous-estime ce qui est sous les yeux de tous.
Mais quels sont ces sites? Par qui sont-ils animés. Que conteste-t-on chez le Pontife?

QUAND LE WEB N'EXISTAIT PAS
---
Les oppositions à un Pape ne sont certes pas nées avec François. L'exemple le plus récent est fourni par le Bienheureux Paul VI, Jean-Baptiste Montini, qui en 1968 subit une opposition orchestrée et encore plus féroce que celle à laquelle est aujourd'hui soumis le Pape Bergoglio. Bien que l'on fût très loin de l'ère internet, théologiens, prélats, savants et journalistes se déchaînèrent après la publication d'Humanae Vitae (1968), l'encyclique dans laquelle Montini réaffirmait le non de l'Eglise à la contraception. Des conférences épiscopales entières, comme celle de Belgique, prirent leurs distances. Dans le cadre du communiqué des évêque belges contre Humanae Vitae ressortait la prise de position du cardinal Leo Suenens, ami et grand électeur de Paul VI, qui assumait un ton bien plus dur que les dubbia récemment présentés par quatre cardinaux sur certains passages d'Amoris Laetitia. «Rarement - a écrit le cardinal Ratzinger - un texte de l'histoire récente du Magistère n'est devenu un signe de contradiction autant qu'Humanae Vitae». Si la contestation à Montini était l'oeuvre des des secteurs progressistes, aujoud'hui, ceux qui contestent François sont surtout ceux qui sont préoccupés par la protection de la doctrine, et de son développement dans la continuité, banalement appelés «conservateurs» ou «traditionalistes.»

DEPUIS LE 13 MARS 2013
---
Les critiques au Pape venu «presque du bout du monde», ont commencé très vite, dès son apparition sur le balcon de St-Pierre. Si l'on veut identifier un premier élément significatif de ces oppositions, il faut citer le livre écrit à trois mains par Alessandro Gnocchi, Mario Palmaro et Giuliano Ferrara, qui dans les premiers mois de 2014, remirent à l'impression un texte au titre éloquent: «Questo Papa piace troppo» (Ce pape plaît trop). Une prise de distance claire avec un pontife considéré comme trop "pop". Tous trois soulignaient, entre autre: «il ne se passe pas d'homélie, il ne se passe pas de bain de foule, il ne se passe pas d'interviews où le Pape ne hausse les épaules face à une foi qui s'objective dans le tapport rigoureux avec la raison. Porté dans le périmètre de l'Eglise, tout cela produit un catholicisme sans doctrine, émotif, empathique, pneumatique [...] et marque la naissance d'un catholicisme liquide».

SOCCI ET LES AUTRES
---
Puis vint «Non è Francesco», le livre du journaliste et essayiste Antonio Socci, un cinglant 'j'accuse' contre les présumées manipulations pendant le Conclave, mais plus généralement une dénonciation de la distance pastorale et magistérielle entre les précédents pontifes et celui actuel. Socci, surtout à travers sa page Facebook, avec 60 mille "like" peut être considéré comme le critique le plus actif et le plus implacable du pontificat actuel. Les interviews ambigües concédées à Eugenio Scalfari, l'encyclique «écologiste» Laudato Si', où François est considéré comme coupable de s'intéresser en priorité aux algues, aux vers, aux petits insectes et reptiles, au tri sélectif des déchets et à l'air conditionné; le silence sur l'islam violent et terroriste. Voilà les principaux thèmes sur lesquels Socci intervient pour manifester sa déception.
Sandro Magister lui aussi, le vaticaniste historique de l'Espresso, de son espace Web (aujourd'hui le blog Settimo Cielo) a soulevé diverses questions problèmatiques du Pontificat. L'une fit grand bruit. C'était l'été 2013, et Magister publiait un post intitulé «Ricca et Chaouqui. Deux ennemis dans la maison», se référant aux nominations papales de deux personnages controversés. Le Pape du «qui suis-je pour juger un gay?», mais qui dans le même temps veut contrer l'éventuel lobby vatican, nommait Mgr Ricca prélat d'honneur de l'IOR. Le monsignore traînait derrière lui un dossier bien loin d'être sympatique, à propos de transports homosexuels tumultueux remontant à l'époque qu'il avait passée à Montevidéo, en Uruguay. Une affaire qui contrastait avec la volonté de nettoyage et de réforme de la curie que François a toujours dit vouloir poursuivre.
Sur Francesca Chaouqui, par la suite inculpée dans l'affaire des Vatileaks, Magister se demandait en des temps non suspects, comment il était possible que le Pape, si attentif aux nominations, l'ait personnellemnent voulue dans la commission pour réorganiser ls administrations vaticanes: bien que la secrétairerie d'Etat fût déjà en alerte sur le modus operandi de la loquace personne.

Un autre secteur de désaccord avec la ligne de l'actuel pontificat concerne la tentative d'accord avec le gouvernement chinois, veille question qu'aujourd'hui l'on voudrait clore le plus vite possible. En jeu, il y a la nomination des évêques, le rôle du Pape et les ingérences des chinois. L'agence de nouvelles Asianews, dirigée par le journaliste et missionnaire PIME [pour "Pontificium Institutum pro Missionibus Exteris', Institut pontifical pour les missions étrangères), Bernardo Cervella, bien que très feutrée, ne cache pas ses doutes sur un accord cherché au rabais, dans lequel à la fin ce serait le gouvernement chinois, et non le Pape, qui aurait le dernier mot sur les nominations. Sur ce thème a écrit aussi le vaticaniste Marco Tosatti, aujourd'hui vigilant avec le blog Stilum Curiae, mettant en évidence les mêmes problématiques que celles soulevées par Asianews. L'ex-journaliste de la Stampa offre un travail quotidien qui, sans langue de bois, ne fait pas de cadeaux au Pontificat: de la mise sous contrôle controversée des Franciscains de l'Immaculée aux intrigues synodales, jusqu'à la nomination d'évêques et prélats quasiment à sens unique.

Parmi les vaticanites chevronnés qui signalent avec parrhésie les problèmes dans les 'Salles sacrées', on remarque le journaliste tessinois Giuseppe Rusconi, qui dans son blog Rosso Porpora, a forgé le terme «thuriféraire» pour indiquer sur le ton de l'humour tout ce monde médiatique et ecclésiastique davantage occupé par l'adulation intéressée que par le service du pontife régnant. Récemment, Rusconi s'est prêté à un duo public avec son collègue Luigi Accattoli, fan du Pape Bergoglio justement pour faire chant et contre-chant, sans fausses prudences cléricales, sur la situation actuelle

A L'ÉTRANGER
---
A la veille du voyage de François aux Etats-Unis, au printemps 2015, l'insoupçonnable Newsweek titrait «Le Pape est-il catholique?».
Encore plus explicite, Damian Thompson sur l'hebdomadaire conservateur britannique The Spectator, signait un article intitulé «Le Pape contre l'Eglise. Anatomie d'une guerre civile catholique». Deux pointes d'un iceberg qui sur le web est important, spécialement aux Etats-Unis. Le journaliste Edward Pentin, sur le National Catholic Register, une pièce de l'empire médiatique mis sur pied par la clarisse Mère Angélique, récemment disparue, offre des articles d'approfondissement qui ne cachent pas les divisions qui animent l'Eglise sous le Pontificat de François. De lui plusieurs scoops sur l'histoire de la mise sous contrôle de l'ordre de Malte, une affaire où le Saint-Siège semble s'être comporté comme un éléphant dans un magasin de porcelaine (sans parler des questions peu claires liées à une donation millionnaire). Puis il y a la revue First Things - magazine sur lequel écrivent aussi l'évêque de Philadelphie Charles Chaput, le juriste Robert Royal, Roger Scruton, George Waigel -, un thinktank qui n'a jamais caché sa perplexité sur la pastorale de nouvelle empreinte. Et le blog One Peter 5, site batailleur appartenant à l'aile traditionaliste, capable de donner des scoops comme la célèbre interview au cardinal Caffarra, où l'archevêque émérite de Bologne disait: «Ou bien un rapport sexuel hors du mariage est licite: affirmation contraire à la doctrine de l'Eglise; ou bien l'adultère n'est pas un acte intrinsèquement désordonné, et donc il peut y avoir des circonstances dans lesquelles il n'est pas désordonné: affirmation contraire à la tradition et à la doctrine de l'Eglise. Et donc dans une situation comme celle-là, le Saint-Père doit selon moi, clarifier».
Ne manquent pas les portails de nouvelles comme Infocatolica qui sur sa page Facebook a plus de 315 mille "like", et est en mesure d'atteindre un très vaste public. De grande diffusion également le portail américain Lifesite News, qui s'intéresse surtout aux thèmes de la bioéthique et plus généralement auxdits pricipes non négociables, aujourd'hui très redimensionnés par Bergoglio. En langue allemande, on peut citer Kath.net, portail qui a publié plusieurs interviews importantes aux philosophes Robert Spaemann et Josef Seifrert, très critiques sur Amoris Laetitia.

LA MESSE EN LATIN
---
Il existe ensuite une myriade de blogs et de sites liés à la liturgie pré-conciliaire, comme par exemple l'américain Rorate Caeli, ou bien le très italien Messa in latino, géré par un groupe de prêtres et de laïcs qui ont suivie la "réforme de la réforme" liturgique promue par le motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI.
Dans ce milieu, la galaxie des blogs, gérés aussi par des prêtres, promeut sur la toile une vision plus attentive à la tradition de l'Eglise.
Il y a les français Benoit et moi, et le Salon Beige, le belge Belgicatho, l'espagnol La Buhardilla de Jeronimo, les italiens Cordialiter, Una Fides et Scuola Ecllesia Mater. On ne peut pas ne pas citer le site de l'association Unavox, depuis toujours active dans la défense de la tradition latine grégorienne. Dans ce groupe peuvent aussi être insérés ces sites qui sont plus ou moins liés à la Fraternité Saint Pie X fondée par Mgr Lefebvre, aujourd'hui sur le point de rentrer en pleine communion avec l'Eglise. Les portails français Dici.org et La Porte latine sont des sites web expression directe de la Fraternité, il y en a d'autres pour l'Italie, l'Allemagne, les Etats-Unis.

SYNODE SUR LA FAMILLE
---
Mais l'argument qui plus que tout le reste a soulevé une très riche série de critiques et de doutes a été sans aucun doute le double synode sur la famille, culminant avec l'exhortation Amoris Laetitia. Même l'insoupçonnable vaticaniste progressiste de TG1, Aldo Maria Valli, sur son blog personnel Duc in altum, a témoigné sa perplexité. Allant ensuite jusqu'à publier un pamphlet courtois mais clair sur les nombreux doute soulevés en lui par le pontificat. Sur le thème de l'accès aux sacrements pour les couples de divorcés remariés se cache en réalité une série problématique sur la continuité de la doctrine morale catholique. Valli l'a définie comme la logique du «mais aussi». Dans un célèbre post qui a fait fureur sur le web, le vaticaniste se demandait:«Après avoir lu et relu le texte à de multiples reprises, la réponse est: communion oui, mais aussi non. Ou encore: communion non, mais aussi oui. Dans le document, en réalité, les deux conclusions sont légitimes. D'où la logique du cas par cas, à son tour fille de l'éthique de situation. Dois-je me considérer comme un pécheur? Oui, mais aussi, non. Non, mais aussi oui. Cela dépend».

C'est sur cette problématique que quatre cardinaux, Walter Brandmüller, Raymond Burke, Carlo Caffarra et Joachim Meisner, ont décidé de rendre publics leurs cinq qinterrogations, leurs doutes, posés au Pontife dans le but de faire la clarté sur certains passages d'Amoris Laetitia. Inialement, ces doutes ont été rendus publics sur le site du vaticaniste Sandro Magister et sur le quotidien 'online' La Nouva Bussola Quotidiana. Ce dernier est un site d'opinion et de nouvelles dirigé par Riccardo Cascioli, un ancien d'Avvenire; un site né papiste et qui tout compte fait, le reste, tout en ne cachant pas ses perplexités et en ne craignant pas de poser des questions, y compris sur la Conférence épiscopale italienne. Récemment, en même temps que le mensuel catholique Il Timone, revue historique sur laquelle écrivent des signatures comme Vittorio Messori, Rino Cammilleri, Costanza Miriano, Francesco Agnoli, La Nuova Bussola, justement, a organisé un congrès à deux pas de Saint-Pierre, convocant des chercheurs laïcs du monde entier pour mettre en évidence une fois de plus la nécessité d'avoir une réponse autorisée aux doutes avancés par les quatre cardinau

L'OPPOSITION LA PLUS DURE
---
Dans le secteur de la critique ouverte à l'action et au magistère du Pape François, trouvent leur place le site web Corrispondanza Romana et le mensuel Radici Cristiane, tous deux dirigés par l'historien Roberto de Mattei; le site Chiesa e post Concilio, administré par la chercheuse Maria Guarini; et le portail Riscossa Cristiana, dirigé par Paolo Deotto, et dans lequel apparaît la signature du journaliste Alessandro Gnocchi.
A signaler aussi le site de Maurizio Blondet, ex-journaliste d'Avvenire, capable d'intéressantes analyses à contre-courant sur les principaux thèmes géopolitiques.
Même dans la variété des positions et des points de vue, il s'agit d'un groupe très direct et net envers l'actuel pontificat, qui dans certains cas exprime une contrariété frontale.
Résolument dur, le portail Radio Spada, qui se définit «tranchant mais scrupuleux», administré par plusieurs jeunes intellectuels, certains d'eux avec des opinions plus ou moins sédévacantistes (selon eux, ce n'est pas le Pape légitime qui est assis sur le trône de Pierre), d'autres sur des positions lefebvristes. Sans oublier une myriade de blogs anonymes qui relancent des articles et qui alimentent un mare magnum, où les opinions en liberté franchissent résolument les limites de la décence.

PEU NOMBREUX, ET BRUYANTS?
---
Le directeur de la Civiltà Cattolica, le Père Antonio Spadaro, jésuite, a défini à plusieurs reprises cette réalité comme minoritaire et seulement bruyante. Il est difficile de pouvoir effectivement mesurer numériquement ce monde hétéroclite. La nouveaute, c'est qu'avec François, la dissenssion s'est élargie en tache d'huile. Entre autre, Spadaro, justement, cyberthéologien par définition, sait très bien que l'influence et le rôle du web sur la société constituent l'un de ces thèmes qu'il est très difficile de résoudre avec quelles phrases tranchantes. A une époque de fake news et de post-vérité, où les faits objectifs comptent de moins en moins, et où les opinions se construisent émotivement, pour faire contrepoids, il y a l'influence que les spin doctors de l'information de régime ont désormais de plus en plus de mal à exercer. Justement à cause de l'explosion du web.