Benoit-et-moi 2017
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Le livre qui a inspiré "Il Papa dittatore"

Qui veut poursuivre l'enquête commencée en 2013 avec la publication d'un livre sur François écrit par quelqu'un qui le connaissait bien, aujourd'hui disparu? (4/12/2017)

>>> El Verdadero Francisco, d'Omar Bello. Version PDF ici.

Teresa a déniché un article paru le 20 août 2016 sur le blog espagnol <Amor de la Verdad.> Un blog, dit-elle, sédévacantiste (ce que me confirme Carlota). Une source "difficile", donc, forcément à prendre avec des pincettes, mais si l'on veut aller au fond des choses, mieux vaut mettre ses préjugés de côté. L'auteur publie le commentaire fait par un de ses lecteurs, enregistré sous le nom de "Pentos", au livre d'Omar Bello, "El Verdadero Francisco", auquel Marcantonio Colonna a puisé pour écrire son propre livre "Il Papa Dittatore". Il explique qu'il le fait à contrecoeur, mais son préambule est très (et même étonnamment) équilibré, ce qui lui confère une certaine crédibilité...

Je poste un commentaire de Penthos après m'être demandé s'il fallait le faire ou non. En fait, je ne connais pas la vraie nature de François. Mais avec ce que nous avons vu et le témoignage de ceux qui l'ont bien connu à Buenos Aires, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une personnalité complexe qui montre de nombreuses contradictions, laissant deviner certains côtés sombres. Je poste donc ce commentaire pour que le lecteur le passe au crible de ses propres impressions et jugements. Le commentaire fait référence à un livre écrit par un journaliste qui est mort dans des circonstances douteuses, apparemment alors qu'il enquêtait sur la mafia argentine.
Ce que je ne peux me cacher, c'est que François - qu'il le sache ou non, qu'il le veuille ou non - est en train de réaliser l'œuvre que beaucoup, dans l'obscurité des loges maçonniques du monde entier et/ou dans une position privilégiée dans la stratégie du "nouvel ordre mondial", ont voulu accomplir dans le monde.

(d'après moimunanblog.com)

Et voici le passage le plus significatif du commentaire de "Pentos" annoncé:

Omar Bello se vantait d'être celui qui connaissait le mieux Bergoglio parce qu'il a passé environ deux ans en contact permanent avec lui, afin de créer une chaîne de télévision catholique pour Buenos Aires et toute l'Argentine. Omar a été choisi par Bergoglio pour cette tâche.
Une fois Bergoglio élu pape, Omar a décidé d'écrire un livre sur son ami. Mais avec les scrupules de quelqu'un qui veut être un chroniqueur impartial et objectif, il voulait aussi que le livre reflète le vrai Bergoglio, à la fois ce qu'il y a de bon et de mauvais en lui. Avec les meilleures intentions.
Toutefois, quiconque lit le livre finit par voir le visage "inconnu" de Bergoglio: sa soif de pouvoir, de tout contrôler, son intérêt pour les finances, son caractère vindicatif. envers quiconque s'oppose à lui, sa fausse humilité et sa capacité de mentir. Ce dernier point s'applique à l'affirmation de Bergoglio selon laquelle il s'est rendu à Rome pour le conclave avec un billet aller-retour, et qu'il n'avait jamais pensé à être pape, quand tous ceux qui l'avaient vu avant son départ pour Rome, ont vu une frénésie de contacts avec des prélats venus de toutes les parties du monde.
Omar Bello, un homme bien intentionné qui appréciait ce qui était bon en Bergoglio, en a dit plus qu'il n'aurait dû; il mourut peu après dans un accident de voiture inexplicable. C'était peut-être un véritable accident, mais on ne peut exclure l'autre option [ndt: je serais plus prudente...] qu'on peut facilement comprendre, Bergoglio étant un facteur important pour les ennemis de l'Église qui veulent la détruire. Sa mission est trop importante pour eux, et parler de lui d'une manière qui n'est pas favorable serait considéré par eux comme dangereux.
(...) Bergoglio pense qu'il accomplit une grande mission, même s'il doit faire semblant et mentir parce que dans son code éthique, la fin justifie les moyens, comme on le voit dans la nouvelle morale situationnelle et relativiste qu'il défend.
Que Bergoglio mente, on peut le voir dans beaucoup d'autres sujets sur lesquels il veut nous tromper, rencontrant un certain succès grâce à notre propre aveuglement volontaire.
Par exemple, n'a-t-il pas dit qu'il a choisi de vivre à l'Hôtel Sainte Marthe parce qu'il n'aime pas être seul et qu'il doit être parmi les autres tout le temps? Mais n'est-ce pas exactement le contraire de ce qu'il a fait à Buenos Aires quand il a choisi de vivre seul pendant des années dans un appartement d'une pièce? C'est un exemple des mensonges qu'il élabore pour ceux qui veulent être trompés.
Il nous dit aussi qu'il se réveille toujours tôt pour pouvoir prier pendant de longues périodes, et beaucoup pensent qu'il est un grand contemplatif. Mais ceux qui connaissent la vraie spiritualité chrétienne savent aussi que les contemplatifs qui vivent dans la prière aiment la solitude et le silence, ce que Bergoglio ne peut supporter.

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Mais revenons en arrière, moins de 5 mois après l'élection du Pape François, au moment de la sortie du livre d'Omar Bello. Le blog The Wanderer, dans sa version en espagnol écrivait le 7 août 2013

Il y a deux semaines à peine, Omar Bello, publiciste de l'archevêché de Buenos Aires, collaborateur occasionnel de Perfil [journal argentin édité à Buenos Aires qui paraît le samedi et le dimanche] , et proche de Bergoglio, auteur de la dernière interview qu'il a donnée avant d'être élu pape, a publié un livre intitulé «Le vrai François. Intimité, psychologie, grandeurs, secrets et doutes du Pape argentin». Je l'ai acheté il y a quelques jours et je le lis lentement. Je ne veux pas me bourrer, ou obscurcir mon jugement, mais à ce que j'ai pu percevoir jusqu'ici, le pape actuel est une personnalité qui mérite l'attention, avec une psychologie digne d'être analysée par un spécialiste.
Un détail qui a retenu mon attention: le livre montre que Bergoglio est incapable d'établir des liens affectifs avec qui que ce soit: ni avec sa famille de sang, ni avec sa famille religieuse, ni avec ceux qui l'entouraient à la Curie. Il utilise les gens et s'en débarrasse. Bello demande à un prêtre très proche du Primat alors cardinal quel degré de vérité il y avait dans l'accusation de Verbitsky, d'avoir contribué à la disparition de deux prêtres jésuites dans les années 1970. La réponse était: «Je ne pense pas que ce soit vrai. Mais ne vous méprenez pas pour les raisons... Bergoglio n'aurait jamais ruiné sa carrière avec une telle erreur» (p. 75).
La protection probable de ses frères religieux ne venait pas du côté des affections et encore moins de la charité....

Mais ce qui est curieux, c'est que le livre n'a pratiquement pas circulé: juste un petit encadré dans l'étroite colonne latérale du site Web de Perfil et, bien qu'il vienne de sortir, il est impossible de le trouver (...) Il est très inhabituel que les médias du monde entier, contrairement à la grande campagne de publicité qu'ils ont faite sur la biographie de Sergio Rubin [le livre d'entretiens-biographie paru en français sous le curieux titre "Je crois en l'homme"], soient muets comme des tombes devant la parution de ce nouveau texte. Pour ceux qui veulent le lire - et c'est essentiel s'ils veulent savoir qui est vraiment le Pape François - ils peuvent télécharger une version PDF ici (1).

* * *

Un peu plus tard, le 8 septembre 2013, nous trouvons sur le site de la revue Perfil, à laquelle il collabore, ce compte-rendu par Omar Bello lui-même d'un incident qui s'est produit à l'occasion de la Foire du Livre de Junín, où il était venu pésenter son livre. Avec le recul, il acquiert une résonnance singulière, et même inquétante...

SCANDALE À LA PRÉSENTATION DE "THE TRUE FRANCIS"
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Tandis que François propose la paix, certains de ses disciples font le contraire. Le fils de Tomás Campenni, président de la Caisse de Sécurité Sociale et d'Assurance Maladie de la Province de Buenos Aires, interrompt la présentation de "El Verdadero Francisco" pour me donner un savon pour me "laver la bouche". La chose la plus tragique? Son propre père le lui a donné secrètement, en le sortant de sa poche de veste (après m'avoir attaqué verbalement). On dirait qu'ils ont planifié le numéro de cirque dans la place. Ils ont raté leur coup parce que les gens se sont sentis indignés.
Quand j'ai écrit "Le vrai François", je savais que cela pouvait m'apporter des problèmes. Contrairement à beaucoup de gens, je ne suis pas prêt à tromper les gens avec des contes de fées ou des médailles. Je décris Bergoglio comme un homme que j'ai connu, avec ses vertus et ses défauts, sans la nécessité d'en faire un objet de cotillon parce qu'il n'en a pas besoin ou ne le mérite pas.
La nécessité d'en faire un saint en quelques mois est un fléau médiatique qui escroque le public, et même si cela me coûte ma prochaine visite au Vatican, je ne suis en aucun cas prêt à accepter sans les remettre en question des récits tels que celui de la "Liste des Schindler" papale [épisode raconté dans un livre sorti début 2014, traduit en français sous le titre "La liste de Bergoglio"]. François a été cardinal Primat pendant de nombreuses années, et dans les deux interviews qu'il a données (dont la dernière à moi), il n'y a aucune trace d'une telle chose (...)
La Foire du Livre de Junín [où l'incident s'est produit] est devenue l'une des plus importantes de Buenos Aires... Ce que j'ai vécu représentait un acte public d'intolérance pour avoir écrit la vérité dans le respect d'un chef religieux que je connais personnellement très bien. Je dis public parce qu'il y en a déjà eu des privés. Il semble que le livre est en passe de devenir "maudit", ce qui surprendrait François lui-même qui a semble-t-il plusieurs disciples à qui il devrait bien expliquer ce que signifie "hacer lio" [expression familière du pape, en italien, il dit "fare casino" - mettre le bazar]. Parce que s'ils l'interprètent comme la livraison de savon dans un environnement culturel, il y a vraiment un problème.

Résumons-nous: peu après l'élection de François, un de ses "amis" argentins, qui le connaît bien pour des motifs professionnels, car il travaille pour lui, a écrit un livre en apparence bienveillant, mais susceptible de porter un coup fatal à la narration idyllique fabriquée par les médias.
Son livre est introuvable en librairie dès le moment de sa parution, et lui-même victime d'une agression style entartage (la tarte à la crème est ici remplacée par du savon) lors d'une présentation à une importante Foire du livre, par un fan trop zélé du nouveau pape.
En décembre 2015, il meurt dans un accident de voiture. Il était présumé enquêter sur la mafia.
Fin de l'histoire, pour le moment. Ma méconnaissance de l'espagnol (et donc la difficulté de faire des recherches dans la médiasphère hispanique) m'empêche d'approfondir comme je le voudrais. Poursuivre l'"enquête" - un travail qui n'a pas été fait sérieusement au moment de l'élection - serait aujourd'hui un beau défi pour un journaliste professionnel. Français, pourquoi pas...

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(1) Le livre n'est peut-être pas tout à fait introuvable, mais on ne peut apparement l'acquérir qu'à des prix extravagants (cf. libros.mercadolibre.com.ar)