Benoit-et-moi 2017
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Entretien avec le P. Lombardi sur Benoît XVI

Une belle et intéressante interview, avec des informations inédites, révélant une connaissance très profonde et une perception très fine de la pensée de Joseph Ratzinger , par Giuseppe Rusconi, sur <Rosso Porpora> (17/4/2017)

On lui saura gré d'avoir le bon goût de ne pas se poser en interprète autorisé de la pensée du Saint_Père, ni dans le passé lorsqu'il était directeur de la Salle de presse, ni aujourd'hui. Ce qu'il dit, y compris sur le renoncement, c'est clairement SON opinion, mais sur le sujet, il n'a pas plus d'informations que nous - même si ce qu'il dit est vraisemblable et certainement en grande partie exact.

Joseph Ratzinger, 90 ans: Federico Lombardi parle

Giuseppe Rusconi
www.rossoporpora.org
13 Avril 2017
Ma traduction

Ample entretien sur les 90 ans du Pape émérite avec le père Federico Lombardi, depuis neuf mois, président de la Fondation Ratzinger, pendant dix ans directeur du bureau de presse du Vatican, et pendant 25 ans de Radio Vatican. L'état de santé de Benoît XVI, la vie de prière, la trilogie sur Jésus, la renonciation avec ses prémonitions et ses interprétations, le style de communication si différent de celui du pape François.

La Fondation Vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI a son siège au rez de chaussée de l'immeuble du Vatican au n°1 de la Via della Conciliazione. Là, dans une grande salle destinée aux réunions et dominée par un grand portrait de Joseph Ratzinger dans sa majesté de pape, nous rencontrons une vieille connaissance, jésuite comme le pape François et le père Arturo Sosa: mais chaque jésuite a quelque chose de différent de l'autre (et parfois même plus que quelque chose) et le père Federico Lombardi ressemble à un piémontais avec une touche non négligeable de Savoie - ancien régime [allusion au royaume d'Italie]. Il a été l'impeccable directeur (d'abord des programmes, puis général) [de Radio Vatican] pendant 25 ans (1991-2016) et directeur du bureau de presse du Vatican de 2006 à 2016, succédant à Joaquin Navarro Valls et précédant Greg Burke. Nous l'avons surtout connu en cette dernière qualité, et nous lui donnons volontiers acte de correction, compétence et patience, avec parfois une pincée d'humour piquant, pour diriger les conférences de presse dans la Salle Jean-Paul II: non pas premier rôle comme Navarro Valls, qui interprétait à sa façon Jean-Paul II, mais en tout cas un exécutant fidèle et de grande classe.

Le Père Lombardi, 74 ans (petit-fils du célèbre "microphone de Dieu" anticommuniste Riccardo Lombardi et du juriste Gabrio Lombardi, tandis que son grand-père était Luigi Lombardi, sénateur du Royaume) nous reçoit avec sa cordialité habituelle, bien vigilant dans ses réponses à nos questions à la veille du 90e anniversaire du pape émérite ...

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Père Lombardi, tout d'abord, quelles sont les dernières nouvelles sur la santé de Benoît XVI, arrivé à la veille de ses 90 ans, qu'il célébrera dimanche, cette année le dimanche de Pâques?

Pour autant que je sache, sa santé est celle d'une personne en bonne santé, mais bien sûr de 90 ans. Il est compréhensible qu'à cet âge, les signes de vieillesse et de fragilité augmentent. Mais je peux témoigner que Benoît XVI est en excellent état mental et spirituel, avec une lucidité de conversation et de mémoire tout à fait remarquable. Parler avec lui est toujours très agréable, son attention toujours vigilante, tout comme sa présence intellectuelle, son trait de gentillesse, persistent. Ses interlocuteurs sont stupéfaits de sa forme mentale. Il est évident qu'il ne faut pas abuser de ses forces et les rencontres, bien qu'intenses, durent une demi-heure.


Pendant la journée, que fait le pape émérite?

Certainement, il prie beaucoup. Il consacre aussi beaucoup de temps à la correspondance, à répondre avec beaucoup de soin aux lettres qu'il continue de recevoir. Il vit avec ce qu'il a toujours appelé un peu sa famille. Avec Mgr Georg Gänswein, son fidèle secrétaire personnel qui sert aussi de trait d'union avec le pape François, étant préfet de la Maison pontificale. Les Memores Domini, qui l'accompagnent depuis de nombreuses années, sont toujours avec lui . Je trouve que cette fidélité est très importante et aussi très belle. Jusqu'à cet hiver, son frère aîné Georg, qui a 93 ans et donc est très âgé, est toujours venu pour Noël, pour Pâques, pour l'été. De toute façon, ils se parlent tous les soirs au téléphone.


Lorsque vous rencontrez Joseph Ratzinger, je suppose que vous parlez de la Fondation du même nom que vous présidez ... et aussi de l'actualité de l'Eglise?

Non, de l'actualité de l'Eglise ou des événements mondiaux, nous n'avons jamais parlé, et il ne me l'a jamais demandé non plus. Je suis allé chez lui pour les activités de la Fondation Joseph Ratzinger et je lui ai présenté les deux derniers lauréats du prix annuel, le théologien renommé Inos Biffi et le théologien orthodoxe Ioannis Kourempeles. Benoît XVI vit certainement aujourd'hui la situation de l'Eglise et du monde, mais à un niveau de contemplation spirituelle, de prière. J'ai aussi accompagné chez lui l'ancien Général des Jésuites, le Père Nicola, qui voulait lui dire au revoir avant de quitter Rome.



BENOÎT XVI: L'ASCENSION DE LA MONTAGNE
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Le dimanche 24 Février 2013, à l'occasion de l'inoubliable dernier Angélus devant une grande foule émue, Benoît XVI a dit entre autres: «En ce moment de ma vie, le Seigneur m'appelle à gravir la montagne, pour me consacrer encore plus à la prière et la méditation ... ». Promesse tenue?

Je dirais que oui. Sa vie actuelle est une vie de retraite, de recueillement, de prière intense. Certes, c'est un être humain et il ne passe pas 24 heures dans la prière, il a aussi besoin de rencontrer d'autres personnes. Mais la dimension sociale est elle aussi immergée dans une atmosphère de méditation pour préparer la dernière rencontre avec Dieu. L'enfance et la jeunesse se caractérisent par le désir de grandir, de rencontrer la réalité du monde. Au contraire, le temps de la vieillesse est celui de l'affaiblissement physique progressif, des limitations de déplacement et c'est donc un moment où, pour celui qui a la foi, prédomine l'espace donné à la spiritualité. De cet aspect, Joseph Ratzinger a longuement parlé dans ses «Dernières conversations», le livre autobiographique publié en Septembre l'année dernière: des conversations avec le journaliste Peter Seewald, qui l'avait déjà interviewé deux fois comme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la la foi et une fois comme pape. Ce sont des conversations en partie avant la démission, en partie plus tard.


Dans le livre, la période vécue dans le monastère «Mater Ecclesiae», dans les jardins du Vatican, après le renoncement de Février 2013 est bien illustrée dans ses caractéristiques spirituelles...

Pour moi, la réflexion spirituelle sur l'expérience vécue à partir de 2013 à «Mater Ecclesiae» est essentielle dans le livre: on y voit émerger la préparation sérieuse, et aussi sereine, de la rencontre avec Dieu, la vie vécue dans la foi et dans la contemplation du mystère. Il ne faut pas oublier une oeuvre que je considère comme très important pour comprendre la vie et le pontificat de Joseph Ratzinger, même si elle n'a pas les caractéristiques d'un acte de magistère: sa trilogie sur Jésus. C'est une oeuvre qui fait partie intégrante de son passé de pasteur et de guide de l'Eglise universelle, qui témoigne de la richesse et de la profondeur de sa relation avec le Christ. La continuité de la réflexion sur Jésus et le sens des questions dernières, celles, fondamentales, sur la vie éternelle sont deux thèmes qui ont imprégné la vie de Joseph Ratzinger: sujets qu'aujourd'hui il vit avec une intensité particulière, car ils sont arrivés à leur conclusion.



BENOÎT XVI: LES RAISONS DE LA RENONCIATION
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Dans «Dernières conversations», il y a d'autres pages d'une importance indubitable, celles où Benoît XVI explique l'histoire de son renoncement. Il semble rationnellement que les raisons sont très plausibles, mais tout le monde n'est pas convaincu ... et il y en a qui soutiennent la thèse d'une forte pression sur lui de la part des Etats-Unis d'Obama, de pouvoirs liés à la haute finance internationale qui auraient tenté d'affaiblir l'Eglise catholique en remplaçant un pape rigoureux dans la doctrine par un pape supposé plus "malléable" envers le "monde"...

Je sais qu'il y en a qui doutent. Mais je dis ceci: j'ai eu le privilège d'une certaine proximité spirituelle avec le pape En plus de le servir en tant que directeur du bureau de presse du Vatican et Radio Vatican, je me sentais en harmonie spirituelle avec ce qu'il disait et faisait.. Dans ce sens, le renoncement et aussi la voie choisie pour l'annoncer et la motiver ont pour moi toujours été très clairs dès le début. Je n'ai pas été choqué par la renonciation et je n'ai vécu aucun drame particulier à ce sujet ...


Vous voulez dire que vous n'avez pas été surpris par la renonciation?

Bien sûr, je n'étais pas informé avant du jour où la décision tomberait et donc du choix du 11 Février 2013. Je confirme toutefois que pour moi la surprise n'a pas été totale. Il était très clair que sur la question, il réfléchissait depuis un certain temps, comme c'est devenu évident dans «Lumière du monde», l'autre livre-interview avec Peter Seewald, publié en 2010. Et il l'avait dit encore avant: si les forces viennent à s'affaiblir, un pape aurait pu et même aurait dû démissionner. Il me venait de plus en plus souvent la pensée que le moment de la décision approchait: le thème, d'abstrait devenait de plus en plus concret ...


En Septembre 2012, Benoît XVI a fait un voyage apostolique auquel il tenait beaucoup, au Liban ...

Tout s'est très bien passé, il a mené à terme tout le programme avec précision, mais quelqu'un qui pouvait le suivre de près remarquait qu'il avait dû y mettre toutes ses forces, à fond. La constatation s'imposait également en ce qui concerne les longues célébrations à Saint-Pierre: depuis un certain temps, il utilisait l'estrade mobile pour parcourir l'allée centrale, et en plus, la fatigue durant les célébrations se faisait sentir, lui demandant un effort considérable. Vous comprendrez alors pourquoi le 11 Février, je n'étais pas du tout pris au dépourvu, je n'ai pas été cueilli par surprise. Pour moi, ce qu'il a dit au sujet des raisons de la renonciation était déjà exhaustif: je n'avais pas besoin d'en entendre plus.


La grande majorité de l'opinion publique a été surprise ...

Pour être honnête, après avoir écouté et divulgué les raisons de la renonciation données par Papa Ratzinger, j'ai été moi aussi surpris: mais par la difficulté de les comprendre de la part de beaucoup. Immédiatement, il y en a qui se sont demandés si derrière la renonciation il n'y avait pas une autre raison, une conspiration. Pour moi, Benoît XVI est une personne tellement cristalline, crédible, cohérente, que l'idée qu'il y eût quelque chose de non-dit ne m'a même pas traversé l'esprit. Cependant, étant donné que les hypothèses de complot ou autre ont continué, j'ai trouvé utile qu'il répète fermement la vérité sur la renonciation dans les «Dernières conversations».


Pourtant, il y a des amis de Papa Ratzinger qui imaginent encore une autre vérité ...

Je ne sais que dire. Benoît XVI a été très clair et l'a même confirmé. Si d'autres persistent à imaginer des complots, il est inutile de poursuivre la confrontation avec leur thèse ... c'est une perte de temps!



LE CONSISTOIRE ET LA TRILOGIE...
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En Novembre 2012, il y avait un mini-consistoire pour six nouveaux cardinaux, certes de poids, comme le préfet de la Maison pontificale Harvey, le patriarche de l'Eglise maronite Béchara Raï, la star philippine naissante Tagle ... Ne vous est-il pas venu le soupçon que le temps la renonciation était proche? Que ce Consistoire était un peu curieux, comme si Benoît XVI avait voulu assurer la pourpre à quelques prélats importants ...

On peut aussi le penser. Mais je n'ai pas fait cette considération, je n'ai pas relié le consistoire de Novembre 2012 à l'imminence du renoncement. J'ai pensé plutôt au fait que le Consistoire avait pour but de rééquilibrer le consistoire précédent de Février, peut-être jugé trop déséquilibré dans le sens curial. Mais il y a une autre réflexion que j'ai faite et continue à faire et que je voudrais proposer ...


... toujours à propos de la renonciation ...

Je me réfère à l'achèvement par Benoît XVI de la trilogie sur Jésus. Comme vous le savez, j'ai suivi de près la publication de la trilogie, sa présentation ... Quand en Novembre 2012 le troisième volume (sur l'enfance de Jésus) est sorti, alors oui, j'ai eu l'impression d'un cycle qui se concluait: j'ai pensé qu'en même temps que le déroulement de son pontificat, Joseph Ratzinger avait voulu consacrer beaucoup de temps à une oeuvre sur Jésus et avait voulu la compléter toujours durant son pontificat. Je suis allé chez lui après la présentation du troisième et dernier volume, avec les éditeurs, et à cette occasion j'ai eu le sentiment de l'achèvement d'un itinéraire de témoignage de la centralité de Jésus pour sa vie personnelle et pour l'Eglise. Soit dit en passant, j'ai eu récemment l'occasion de vérifier que la date à laquelle Benoît XVI a signé la conclusion du livre est le 15 Août.


A la possibilité concrète du renoncement, Benoît XVI avait commencé à penser après le voyage au Mexique en Mars 2012 ...

L'été 2012 a été la période où l'idée de renoncement a mûri et est devenu concrète. Le dernier volume de la trilogie, Joseph Ratzinger l'a achevée à ce moment-là et la prémisse a été signée le 15 Août, jour de l'Assomption. En ce sens, il me semble intéressant d'observer que l'achèvement de la trilogie coïncide avec le temps de sa réflexion finale.



JOSEPH RATZINGER: GRAND COMMUNICATEUR
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Père Lombardi en tant que directeur de la Salle de presse du Vatican, vous avez servi deux papes (en tant que directeur de Radio Vatican, trois). Restons cependant à Benoît XVI et au pape François. Les profondes différences dans la communication entre les deux Papes sont indéniables. La communication du premier a été caractérisée par la clarté et la logique des concepts. Celle du second est souvent perçue comme imprécise et provoque même souvent des malentendus ...

Je précise pour commencer que comme communicateur vatican, j'ai toujours été un serviteur de l'Église et, dans la pratique quotidienne, du Saint-Père, qui est le «serviteur des serviteurs de Dieu» ... donc je me suis toujours considéré comme un serviteur ... au cube! J'ai toujours essayé de me mettre spirituellement à sa place, y compris ce qu'il disait ou faisait, pour transmettre son message le plus fidèlement possible aux journalistes et à l'opinion publique mondiale. Il ne m'est jamais venu à l'idée d'être le juge de ce que disait le pape. J'ai servi plusieurs papes différents entre eux: et je pense que c'est un bien pour l'Église et pour l'humanité. Les gens ne sont pas faits sur un moule: chacun a ses dons, son charisme, sa manière de s'exprimer et d'effectuer son service. J'ai toujours essayé de mettre en évidence et de valoriser les aspects positifs, aidant les journalistes et le public à comprendre le bien que les papes font au bénéfice de l'Eglise et de l'humanité.


Venons-en aux caractéristiques de communication de Benoît XVI ...

Pour lui, j'ai eu et j'ai une très grande admiration, même en tant que communicateur. Sur ce point, j'insiste souvent. Joseph Ratzinger est un intellectuel, un professeur, ses étudiants l'admiraient, ils étaient suspendus à ses lèvres. Moi aussi, quand j'étais étudiant en Allemagne, je voulais trouver une occasion pour aller l'écouter, fascinant comme il l'était pour la clarté, l'articulation du discours, la capacité de synthèse. Comme Pape, je tiens à le souligner, il avait beaucoup de succès également parmi les jeunes des Journées Mondiales de la Jeunesse: j'ai toujours été frappé par l'attention avec laquelle ils le suivaient, prêt à saisir la richesse de son raisonnement. Bien sûr, il ne voulait pas être interrompu, pour que le fil du raisonnement pût se développer plus facilement. Et Benoît XVI avait tendance à «conduire», à «guider» ses auditeurs, les introduisant dans le mystère.


De ce point de vue, Jean-Paul II échangeait davantage avec la foule ...

Certes ... il posait des questions et faisait des blagues, précisément pour «sentir» encore plus la proximité des foules avec qui échangeait ... et il savait parfaitement le faire, à la satisfaction de tout le monde. François a lui aussi un type de communication dialogique, il vit la communication comme une occasion d'impliquer vitalement ses auditeurs ...



FRANÇOIS: LA COMMUNICATION FAIT PARTIE DE LA PROXIMITÉ ET DU CHEMIN ENSEMBLE
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On peut peut-être observer qu'avec Papa Ratzinger, d'accord ou pas d'accord, on comprenait parfaitement que deux plus deux égalent quatre ... avec le pape François ce n'est parfois pas si facile de comprendre exactement ce qu'il dit ...

Il est clair que dans la communication du pape François il y a une dimension de proximité, de voisinage ... et il y a un chemin ensemble, avec la personne avec laquelle il entre en dialogue. Quand vous marchez avec quelqu'un pour l'amener à destination déterminée, vous ne dites pas toujours pas toujours tout dès le début, mais vous y arrivez graduellement avec le développement du discours. Oui, il y a une différence avec les modalités de communication de Benoît XVI. Joseph Ratzinger a une capacité remarquable de présentation systématique et de synthèse. Chez François émerge au contraire la dynamique du chemin ensemble, le dialogue comme voie pour atteindre la réunion et la compréhension, au fur et à mesure plus large et plus profonde. . .


Père Lombardi, vous avez dirigé de nombreuses conférences de presse en altitude, sur l'avion du pape ...

Avec Benoît XVI, on était fasciné par le fait qu'en cinq minutes, il vous donnait une réponse organique, claire, complète. Terminé. Avec François en revanche, on a des réponses parfois partielles, qui sont ensuite enrichies et développées en chemin, de sorte que celui qui a posé la question se sent très impliqué dans la réponse, disons les choses ainsi, dans son développement dynamique.
Cela devrait être vécu positivement. Il réussit à remettre en chemin la communauté ecclésiale. Cela a ses difficultés, la route n'est pas toujours facile à trouver ni dépourvue d'incertitude: marcher (se mettre en chemin) signifie se déplaceer et se déplacer n'est pas toujours si aisé ... Mais c'est un chemin à faire ensemble que François aime nommer «collégialité», qui exige implication et participation. Il a ses difficultés et peut-être même ses risques. Mais l'Eglise doit marcher avec la confiance d'être accompagnée par l'Esprit du Seigneur.