Mystère d'iniquité

Le P. Meinvielle

Il y aura peut-être deux Églises: la prophétie saisissante d'un prêtre argentin mort il y a près d'un demi-siècle, rapportée par AM Valli (24/1/2019)

 

Dans son dernier billet, AM Valli reproduit une lettre qu'il a reçue ces jours-ci. Une lettre de «Guillaume Luyt, Secrétaire général du Coetus Internationalis Summorum Pontificum, l'organisme engagé de diverses manières dans l'application du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI et de la note interprétative correspondante Universae Ecclesiae de 2011».

La lettre évoque un prêtre argentin d'origine française mort en 1973, le père Julio Meinvielle «auteur anti-moderniste et contre-révolutionnaire par excellence, anti-péroniste, [ayant] exercé une forte influence sur toute une partie du monde catholique et politique argentin...» (ndt: mieux vaut éviter sa notice wikipedia!!)
Guillaume Luyt cite un texte écrit par le père Meinvielle dans un essai de 1970, ”De la Cabala al Progresismo” (De la cabale au progressisme), et ajoute: «Ce n'est probablement pas un hasard si les pages du Père Meinvielle semblent non seulement prophétiser la situation actuelle de l'Église, mais aussi offrir une clé de lecture très éclairante pour ceux qui se consolent en jugeant que François ne serait pas le Pape»:

«Il pourra y avoir deux Églises: la première, l'Église de la publicité, magnifiée dans la propagande, avec des évêques, des prêtres et des théologiens médiatiques, et aussi avec un Pontife aux gestes ambigus; et la seconde, l'Église du silence, avec un Pape fidèle au Christ dans son enseignement, soutenu par quelques prêtres, évêques et fidèles, dispersés dans le monde pusillus comme grex [petit troupeau]. Celle-ci serait l'Église des promesses, et pas la première, qui pourrait faire défection. Le même Pape présidera les deux Églises qui, apparemment et extérieurement, ne seraient qu'une seule. Le Pape, avec son attitude ambiguë, favoriserait l'équivoque. Car, d'un côté, en enseignant une doctrine impeccable, il serait le chef de l'Église des promesses et, de l'autre, en commettant des actes erronés et même répréhensibles, il semblerait encourager la subversion et maintenir l'Église gnostique de la publicité».


Guillaume Luyt conclut:

«Après avoir lu et médité ces lignes, voyant dans le même temps disparaître la Commission pontificale Ecclesia Dei et l'évêque diocésain de Coire rejoindre la FSSPX, je suis encore plus convaincu que le Pape François est vraiment le souverain pontife que l'Esprit Saint veut pour nous. Pour nous aider à mieux comprendre le mystère d'iniquité».



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